Aucun autre nom que celui de Clint Eastwood ne sera autant associé au western. L’acteur américain y a fait ses premières armes, dans la série télévisée Rawhide tout d’abord, puis devant la caméra de Sergio Leone à l’occasion de sa trilogie des Dollars : Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le bon, la brute et le truand.
Dès les années 70, Clint Eastwood a ajouté une nouvelle corde à son arc en devenant à son tour réalisateur. Son premier long métrage intitulé Un frisson dans la nuit est un thriller mettant en scène un disc-jokey de radio et une fan obsessionnelle. Pour son deuxième film, Clint Eastwood revient à ses racines avec un western : L’homme des hautes plaines.
Clint Eastwood rend hommage à ses deux mentors avec ce premier western
Ce long métrage sorti en 1973 s’inspire d’un authentique fait divers. Mais l’acteur et réalisateur a également puisé son inspiration dans le travail de ses deux mentors : Sergio Leone tout d’abord, dont il reprend de nombreuses thématiques à son compte, mais également Don Siegel. De ces influences va naître un style unique, celui de Clint Eastwood réalisateur.
L’Homme des hautes plaines met en scène un héros mutique à la personnalité trouble, tout de noir vêtu. Engagé pour débarrasser une ville d’un gang de hors-la-loi, ce dernier va peu à peu gagner la confiance des habitants locaux, et leur imposer ses propres conditions. Une fois sa mission achevée, ce dernier repartira sans que personne ne connaisse son nom.
Personne ? En tout cas pas dans la version originale du film, puisque la VF a inventé une fin au long métrage de Clint Eastwood. Alors que l’homme sans nom s’apprête à quitter la ville de Lago, ce dernier se livre à un dernier échange devant la tombe du marshal Jim Duncan qui est en train d’être gravée.
La VF est moins subtile que la version originale
En VO, le dialogue entre Mordecai et l’homme sans nom est le suivant : "J'ai jamais su votre nom. - Si, tu le connais. Prends soin de toi." Une fois cette réplique prononcée, la caméra nous montre la tombe comme pour suggérer au spectateur que le nom de l’homme sans nom est également celui du marshal Duncan.
Mais la version française est allée plus loin en faisant dire au personnage incarné par Clint Eastwood : "C'est celui que tu graves. Celui de mon frère. Prends-en soin." Voilà qui ne laisse dès lors plus aucun doute quant à l’identité de l’homme sans nom, héros ou plutôt anti-héros de l’excellent western L’homme des hautes plaines à retrouver dès à présent sur Netflix.
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