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    Un frenchy dans la saison 2 de Metal Hurlant : "J'en transpire encore..."

    Deuxième semaine consécutive pour la percutante "Metal Hurlant" sur France 4 ce vendredi 18 juillet. L'occasion pour Karl E. Landler de revenir sur son expérience dans la production de Guillaume Lubrano et Justine Veillot.

    WE Productions

    Metal Hurlant a fait son grand retour à la télévision depuis quelques jours avec une nouvelle salve d'épisodes inédits que France 4 diffuse chaque vendredi à 22h40. La cupidité et la fatalité mettent à mal les protagonistes de la série de science-fiction. Karl E. Landler, interprète de Khondor et de Byron, revient sur sa participation dans le show.

    Khondor (ép. "Le dernier Khondor" ) et Byron (ép. "Seconde Chance" ) sont deux personnages que tout semble opposer. Quelles ont été vos inspirations pour interpréter ces deux hommes ?

     KEL :  Khondor avait deux facettes qui me sont apparues lors de la lecture du scénario. Il est à la fois ce chevalier loyal, sans peur, extrêmement respecté et craint au travers des galaxies et ce grand cœur prêt à tous pour son "peuple" d'adoption, et principalement la princesse Alaria, interprétée par l'actrice anglaise Marem Hassler. Khondor est donc devenu un personnage "driven". Rien ne peut le détourner de sa mission. Un Jason Statham avec l'humour noir d'un John Mclane (Bruce Willis). Seul la voix de la princesse Alaria peut le raisonner, le calmer, peu importe son état émotionnel. Pour le jeu avec le masque, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec mon ami Doug Jones, maître dans l'art de l'interprétation de créatures (Les 4 Fantastiques: le Surfer d'argent, Hell Boy: Abe Sapien, etc.) et l'équipe incroyable SFX sur place. Toutes ces couches les unes sur les autres ont donné naissance à Khondor. J'ai eu énormément de plaisir à le faire et j'ai été triste de le quitter à la fin du tournage.

    Byron, quant à lui, est un personnage construit sur l'humiliation, la frustration, la solitude. Il vit dans ce magnifique château et peut potentiellement avoir accès au trône. Le seul problème : son frère (Guillaume Dolmans) et cet incroyable enchantement au sein du château, qui s'avère être - à l'instar de ses habitants - une malédiction pour lui. Heureusement que la Princesse Laerana (Frederique Bel) était là pour le consoler.

    We Productions / Emma K Studio Photography

     Les scènes de cascades ont-elles été difficiles à tourner ? D’autant que votre costume et le maquillage pour Khondor ne devaient pas aider ? Au final, diriez-vous que ce tournage était éprouvant ?

     KEL :  Comment dire…j'en transpire encore (Rires ). On a tourné la scène de "fight" en une journée, très intense, une chorégraphie d'environ 100 coups, le tout parfois en un seul plan ! Autant dire qu'avec un masque, une combinaison, des chaussures de rock-star, des lentilles rouges en mode vampire intergalactique et quelques saltos ici et là, j'ai perdu 10 kilos. Bilan, on a une séquence "fight" qui envoie vraiment bien. Merci à l'équipe de cascadeurs qui s'est investie sans compter les bleus. Pour Khondor, et pour des raisons évidentes de maquillage, j'arrivais entre 5h30 / 6h00 sur le plateau pour 2h30 de maquillage. Et je restais environs 1h30 le soir pour l’enlever. Ajoutez à cela les longues journées de tournage… Oui, j'étais bien claqué (Rires).

    Metal Hurlant est une production française tournée à la manière américaine, à la fois en français et en anglais. Comment décririez-vous le travail de Guillaume Lubrano à la réalisation ?

     KEL :  Chaque tournage est une expérience unique, la logistique, l'organisation, la relation que tu peux avoir avec l'équipe au quotidien. Un tournage français ou américain. Il n'y a pas de grandes différences. La vraie différence se ressentira sur des gros films de studios avec des stars du box-office au casting. Sur Metal Hurlant, l'ambiance était au rendez-vous. Et malgré les grosses pressions artistiques (construction des décors pour chaque séquence, pré-prod des épisodes suivants,…) et la gestion du budget d'un tel projet, Guillaume était vraiment impliqué avec nous. On discutait en amont du personnage et des séquences. Puis, il nous laissait construire et prendre nos espaces sur le décor. S'il voulait vraiment quelque chose de plus spécifique il nous apportait les ajustements nécessaires. Ce n'est pas un réalisateur qui veut absolument contrôler ses acteurs, ce qui est un vrai plaisir si tu as bien bossé ton personnage.

    Que pensez-vous des différents thèmes abordés dans la série ?

     KEL :  C'est intéressant de voir au travers de ces différents scénarios quelles peuvent être les conséquences sur l'humain et/ou son entourage lorsque celui-ci devient au final la marionnette d'une de ces facettes sombres que nous avons tous en nous. Certains s'en sortent au détriment des autres, et d'autres périssent. L'humour noir nous apporte un peu de dérision et de légèreté dans certains épisodes. D'autres sujets sont traités de façon plus légères, et au final, surprenants de par leurs twists. Et si finalement le Metal Hurlant était doté d'un pourvoir catalyseur du côté obscur (de la force) de l'être humain... Voilà le vrai sujet de Philo pour le BAC ! Vous avez deux heures (Rires).

    La série raconte de nombreuses histoires dont le seul lien est le Métal Hurlant. Pourtant, "Seconde Chance "et le "Dernier Khondor" sont les premiers épisodes à créer une continuité. Diriez-vous que cette saison 2 casse les codes jusqu'alors établis ?

     KEL :  Je dirais plutôt que la saison 2 ouvre de nombreuses possibilités pour la suite de Metal Hurlant. Je trouve l'idée géniale que des personnages d'épisodes différents peuvent éventuellement être amenés à se croiser. Poussons l'idée plus loin en envisageant deux héros, ayant chacun leur épisode, réunis le temps d'un autre. C'est aussi un moyen de rendre une série avec des acteurs souvent différents, des histoires parfois complètement différentes, plus interactive et attractive, aussi bien pour les fans que pour une audience plus ponctuelle.

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