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    Cannes 2014 : Beatrice Rosen est l'invitée des déjeuners AlloCiné sur la plage du Majestic
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    A l'occasion du 67e Festival de Cannes, AlloCiné va à la rencontre d'acteurs, cinéastes et professionnels du 7e Art. Aujourd'hui, la comédienne Beatrice Rosen.

    Giancarlo Gorassini/BestImage

    Vue récemment dans Taxi Brooklyn, la comédienne Beatrice Rosen était elle aussi de passage à Cannes cette année. Mais pas pour présenter un film, ni fêter un succès.

    AklloCiné : vous êtes là pour présenter un film en particulier ?

    Beatrice Rosen : En fait je ne devais pas être là : je pars six mois au Canada tourner pour FOX la série Backstrom, qui vient d’être annoncée aux upfronts. Je devais partir il y a quatre jours pour mon tunnel de tournage à Vancouver, mais ils ont décalé le début de quelques semaines, donc ça m’a permis de venir ici à la dernière minute et de tout organiser, donc c’était le petit bonus et ça me permet de vraiment profiter de la France et de la Côte-d’Azur, avant de partir de longs mois au bout du monde.

    Justement, que pouvez-vous nous dire sur "Backstrom" et votre rôle dedans ?

    On est super excités parce que c’est un projet génial : le rôle principal est joué par Rainn Wilson de The Office, il y aussi Dennis Haysbert de 24 heures chrono et The Unit... Nous sommes six personnages principaux, incarnés par des acteurs vus et revus au cinéma ou à la télé, et le créateur est celui de Bones. Il y a eu de très bons retours après les projections des bandes-annonces et du pilote, donc c’est super. J’y joue l’agent Nadia Paquet, une immigrée française qui se retrouve, on saura pourquoi au fil des épisodes, dans la police de Portland, où elle sera le soutien civil pour aider le personnage de Backstrom, interprété par Rainn Wilson. Je fais partie de l’équipe de ce détective.

    En plus de travailler dessus, avez-vous le temps de regarder des séries ?

    Il y en a une que je viens de finir : je me suis regardée les trois saisons d’affilée et ça s’appelle Suits. Ça n’a rien à voir avec Backstrom ou Taxi Brooklyn, mais j’adore cette série. J’adore House of Cards, j’aime beaucoup Scandal, surtout les deux premières saisons... Je suis une fan de séries, surtout quand elles sont bien écrites. Et avec le calibre d’acteurs qu’il y a aux États-Unis, c’est un vrai bonheur.

    Oui, il y a de plus en plus de passerelles entre cinéma et séries.

    Le monde du cinéma a beaucoup bougé ces dernières années, et notamment dans le mode de financement américain. Ça a changé la paysage cinématographique et il y a de plus en plus de stars de cinéma qui tournent des séries télé pour diverses raisons : déjà la qualité de l’écriture est extraordinaire et on y met le budget, donc c’est valorisant artistiquement. Et ça leur fait un boulot stable, donc de plus en plus de stars le font.

    Vous venez de parler de gros budgets et il y en a eu au moins deux dans votre carrière côté cinéma : "2012" et "The Dark Knight". Qu’avez-vous appris sur ces deux tournages que l’on imagine très différents ?

    Oui, les deux l’étaient. En fait le ton est souvent donné par le réalisateur et le quotidien d’un tournage ressemble souvent à sa personnalité. Christopher Nolan et Roland Emmerich sont deux réalisateurs que j’apprécie énormément et je sais que, pour le second, des gens peuvent dire qu’il ne fait que des films pop-corn. Mais j’ai travaillé pendant quatre mois et demi avec lui et c’est un passionné, qui a connu un tel succès que s’il fait encore des films aujourd’hui, c’est vraiment par passion. Il se réveille tous les matins avec la pêche et est d’une gentillesse et d’un perfectionnisme... On apprend beaucoup à travailler avec des gens comme Roland Emmerich et Christopher Nolan car rien n’est laissé au hasard : s’il y a ne serait-ce qu’une épingle à nourrice dans le champ, c’est vraiment voulu, donc c’est une vraie leçon. Ce sont des expériences que je n’oublierai jamais : j’avais des étoiles dans les yeux et je me pinçais tous les jours à l’idée d’être sur ces plateaux.

    Dans un tout autre genre, on vous a vue dans "Au bout du conte" d’Agnès Jaoui : étant actrice, scénariste et réalisatrice, on imagine son travail très précis et que ses textes sont à respecter à la lettre.

    Exactement. Et c’était un challenge ce film car je jouais une femme de 62 ans, donc j’avais six heures de maquillage avant de tourner le matin. De plus, j’ai toujours respecté Agnès Jaoui : c’est une femme forte avec une vraie personnalité et une vraie patte artistique. Avec Jean-Pierre ils écrivent toujours ensemble, il est très présent et même s’il n’était qu’acteur sur le film, je pense qu’il la conseille. Leur association professionnelle est très intéressante, et c’est une vraie chance que de pouvoir travailler avec de tels gens. Et je fais mon chemin petit-à-petit avec Christopher Nolan, Roland Emmerich, Agnès Jaoui. Ce sont des cinémas complètement différents, aux antipodes quasiment : entre 2012 et Au bout du conte, il y a vraiment un univers, mais le but d’être acteur c’est justement de passer d’un univers à l’autre, et d’interpréter des personnages complètement différents, que ce soit au niveau de la nationnalité, de l’âge ou du parcours.

     

    Beatrice Rosen

    Place Majestic Barrière, Cannes, le 18 mai 2014

    Beatrice Rosen

    Place Majestic Barrière, Cannes, le 18 mai 2014

    Beatrice Rosen

    Place Majestic Barrière, Cannes, le 18 mai 2014

    Beatrice Rosen

    Place Majestic Barrière, Cannes, le 18 mai 2014

    Beatrice Rosen

    Place Majestic Barrière, Cannes, le 18 mai 2014

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