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    Nekfeu, Orelsan, Joey Starr... 13 rappeurs devenus acteurs !
    Vincent Garnier
    Vincent Garnier
    -Rédacteur en chef
    Cinéphile omnivore, Vincent « Michel » Garnier se nourrit depuis de longues années de tous les cinémas, sans distinction de genres ou de styles. Aux côtés de Yoann « Michel » Sardet, il supervise la Rédac d’AlloCiné et traque les Faux Raccords.

    Du micro au plateau... A l'instar de leurs homologues américains, les rappeurs français font volontiers un petit tour (ou plus si affinités) par la case cinéma. Comme Nekfeu cette semaine, avec le film "Tout nous sépare".

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    Nekfeu

    Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, se fait connaître à partir de 2007 en faisant partie de différents groupes et collectifs de rap, dont S-Crew, 1995, et 5 Majeur. Mais il faut attendre 2015 pour qu'il se lance en solo avec son premier album, Feu, qui sera suivi de l'album surprise Cyborg fin 2016. Parallèlement, le jeune rappeur de 27 ans fait ses débuts sur grand écran dans Tout nous sépare de Thierry Klifa, qui sort en salles ce mercredi 8 novembre 2017, et dans lequel il s'impose en vraie révélation, face à Catherine Deneuve et Diane Kruger. Des premiers pas d'acteur au cinéma qui seront prochainement confirmés avec L'Échappée, premier film de fiction de Mathias Pardo, dans lequel Nekfeu tiendra, une fois encore, l'un des rôles principaux.

    Orelsan et Gringe (Les Casseurs Flowters)

    Amis depuis 2000, Orelsan et Gringe débutent leur collaboration artistique sous le nom des Casseurs Flowteurs en 2004, avec la sortie d'une première mixtape. Après avoir tenté l'aventure en solo, le duo se reforme en 2013 et sort l'album-concept Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters. Deux ans plus tard, ils passent du rap au grand écran avec le long métrage Comment c'est loin, réalisé par Orelsan lui-même, et qui étend l'univers de leur album (l'autobiographie très romancée de leur duo) en prenant la forme d'une "comédie semi-musicale" pleine d'humour, dans laquelle les deux compères se révèlent en comédiens. Ils ont ensuite eu droit à leur propre shortcom sur Canal , Bloqués. Et en novembre 2017, c'est dans Carbone d'Olivier Marchal que l'on retrouve Gringe, dans l'un des rôles principaux, face à Benoît Magimel.

    Kaaris

    Représentant de la frange hardcore du rap français, Kaaris n'a eu besoin que d'un album ("Or noir") pour se placer en concurrent direct de Booba et Rohff. Il fait ses débuts au cinéma dans Fastlife, où il tient son propre rôle.

    Joey Starr

    Leader (avec Kool Shen) de NTM, groupe mythique du rap français, Joey Starr a composé quelques hymnes impérissables tels que "Ma Benz", "La Fièvre", "Seine Saint-Denis Style" ou encore "Laisse pas traîner ton fils", avant de se lancer dans une carrière solo. Au cinéma, Jaguar Gorgone (l'un de ses nombreux surnoms) a explosé dans Polisse, où il incarne un flic de la Brigade de Protection des Mineurs, un rôle qui revèle une humanité que le rap ne lui avait jamais permis d'exprimer avec une telle justesse.

    MC Jean Gab'1

    Fossoyeur autoproclamé du rap français, MC Jean Gab1 a dynamité ses confrères dans le furieux "J't'emmerde". Avec deux albums au compteur (dont le touchant et brutal "Ma vie"), il reste un réjouissant empêcheur de rapper en rond. Au cinéma, il a fait entendre sa gouaille dans Banlieue 13 (et sa suite) et a tenu le rôle-titre de Black, un polar situé entre Paris et Dakar.

    Stomy Bugsy

    Avec son comparse Passi, Stomy Bugsy a remué le rap français dans les années 90 au sein du Ministère Amer. Textes crus et productions impeccables, les compo du groupe ont séduit les amateurs de gros son autant qu'elles ont affolé les autorités. Au cinéma, Stomy Bugsy s'est fait connaître en flic cool dans Gomez et Tavares (qui eut une suite), avant de surprendre dans l'émouvant (et militant) Aliker.

    Rohff

    Baptisé par ses soins "Padre du rap game", Rohff est l'une des rares stars de la scène rap française. Régulièrement certifié platine, l'artiste vitriot a su populariser le hardcore sans jamais perdre sa street credibility. Au cinéma aussi il donne de la voix. Dans Arthur et les Minimoys, il campe Max, doublé en VO par Snoop Doggy Dogg.

    Kool Shen

    Avec Joey Starr, Kool Shen a changé définitivement la face de la musique hexagonale... 4 albums ont suffi pour faire de NTM le plus grand groupe de l'histoire du rap français. Après l'aventure en duo, le rappeur choisit de se lancer en solo et de se consacrer à la production. Au cinéma, il joue de son image de bad boy pour incarner Christophe Rocancourt (rebaptisé Vilko Piran) dans Abus de faiblesse de Catherine Breillat.

    La Fouine

    Un look à la Snoop et une voix d'exception, La Fouine occupe une place à part dans le rap. Capable de verser dans le hardcore comme dans le mainstream, il est l'auteur de l'hymne banlieusard "Hamdoulah, ça va". Comme son homologue américain Snoop, La Fouine s'essaie au cinéma. Il campe le Scarface (caillera mais beaucoup sanguinaire que Pacino) du souriant et familal A toute épreuve.

    Doudou Masta

    Membre du groupe Timide et sans complexe puis artiste solo, le rappeur Doudou Masta est reconnaissable entre mille, son feulement et sa voix énorme n'ayant rien à envier à l'Américain DMX. Avec Joey Starr, Doudou Masta est le plus actif des rappeurs passés au cinéma. On a ainsi pu le voir dans La HordeCase Départ ou encore La Grande boucle (où il campe un rappeur). Par ailleurs, il a doublé Vin Diesel dans Babylon AD.

    Disiz

    "J'pète les plombs, putain j'pète les plombs..." Disiz (ex Disiz La Peste) s'est imposé dans le monde du rap avec une chanson lorgnant du côté de Shumacher et son "Chute libre". 9 albums plus tard, le rappeur tient toujours son rang dans un univers trop souvent frappé de jeunisme. Après des débuts convaincants comme acteur (Dans tes rêves), Disiz semble avoir privilégié sa carrière musicale.

    Akhenaton

    En groupe (IAM) ou en solo, Akhenaton est une figure incontournable sur la scène française. Vétéran d'un rap conscient, il a signé quelques titres parmi les plus lucides du genre. Pour vous en convaincre, écouter "Demain c'est loin". Côté cinéma, Akhenaton est le seul rappeur à être passé derrière la caméra (Comme un aimant, resté sans descendance), mais se concentre surtout sur les BOF ("Les Rivières pourpres", "Nid de guêpes", "Taxi").

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