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    Deauville 2015 - Jour 1 : Keanu Reeves honoré, Everest premier de cordée
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Top départ pour le 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, à suivre chaque jour en notre compagnie. Et on commence avec l'ouverture sur le sommet de l'Everest, et l'hommage rendu à Keanu Reeves. Knock Knock Neo !

    Guignebourg / Borde / BestImage

    Les bannières étoilées flottent au-dessus des planches, le soleil n'est pas tout à fait là mais le public si, et c'est parti pour le 41ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Revivez chaque jour les moments forts de cette édition, entre films, hommages et interviews. Et on commence par une ouverture en haute altitude et un Keanu Reeves en grande forme.

    Le film

    Universal Pictures International France

    Everest de Baltasar Kormakur - Avec Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Josh Brolin… - Sortie le 23 septembre

    L'an dernier, le 40ème Festival du Cinéma Américain de Deauville s'ouvrait au soleil, dans le Sud de la France, grâce à Woody Allen et Magic in the Moonlight. Un an plus tard, c'est une toute autre ambiance, moins légère et plus froide, qui s'offre aux spectacteurs avec Everest. Egalement présenté en ouverture à Venise, le long métrage de Baltasar Kormakur nous emmène sur le plus haut sommet du monde pour revivre la tristement célèbre expédition de 1996.

    Avec sa 10ème réalisation, le cinéaste islandais nous offre une histoire de survie tirée de faits réels, et qui donne finalement peu envie de gravir l'Everest, tant les conditions y sont dantesques. Ce dont dont on ne peut pas vraiment se plaindre de l'autre côté de l'écran, même si le film privilégie l'humain au spectacle, malgré des images sublimes et ce plan incroyable d'une tempête qui monte vers Jason Clarke, placé au-dessus des nuages.

    Le comédien que l'on retrouve ici à la tête d'un casting 4 étoiles où l'on retrouve également Jake Gyllenhaal, Josh Brolin ou Keira Knightley, ce qui parasite par moments le côté "histoire vraie" mais nous vaut des interprétations solides dans cette tragédie au sommet conclue sur une note d'émotion, lorsque le générique débute avec les photos des vrais acteurs des faits.

    L'hommage

    La "première mondiale" de Knock Knock, comme il s'est plu à le préciser, n'aura lieu que ce samedi 5 septembre. Mais le Festival de Deauville a profité de la cérémonie d'ouverture pour rendre hommage à celui qui l'honore enfin de sa présence : Keanu Reeves. Révélé avec Youngblood en 1986, avant d'exploser à plusieurs reprises grâce aux Liaisons dangereuses, à Dracula, Speed ou Matrix, l'acteur incarne parfaitement la thématique du héros, au coeur de cette 41ème édition.

    Lorsque nous le rencontrons, quelques heures avant, Keanu Reeves paraît surtout intimidé par cette distinction : "Oui, je suis dans le camp de ceux qui jugent que c'est trop tôt pour ça", nous explique-t-il. "Je n'ai que 51 ans, mais je sais que je suis dans le métier depuis un bout de temps et je suis honoré par la proposition de ce festival historique et fantastique. C'est donc un grand honneur, même si c'est trop tôt. Mais il me semble qu'Harrison Ford est venu ici 3 fois, donc j'espère en faire assez pour être invité une seconde fois."

    Quand je regarde ma carrière, c'est ma vie que je regarde

    "Je suis acteur depuis que j'ai 16-17 ans", a-t-il poursuivi. "Donc lorsque je regarde ma carrière, c'est ma vie que je regarde. J'ai passé beaucoup de temps sur un plateau, à attendre ou essayer de travailler. Je n'ai pas beaucoup de vie, mais j'ai beaucoup de travail. Mais je veux continuer à raconter des histoires et, en ce sens, je n'ai pas changé par rapport à l'enfant que j'étais et qui voulait jouer."

    Un peu plus tard, sur la scène du C.I.D., le délégué général Lionel Chouchan a surtout invité à "ne pas oublier de revenir" celui qu'il décrit qualifie de "multi-complet". Lequel s'est livré à un véritable one-man show, beaucoup moins intimidé qu'il ne l'était dans l'après-midi. Après un très poli "Mesdames et messieurs, bonsoir", en français dans le texte, le héros de Matrix est revenu sur les prémices de sa carrière : de sa première réplique à l'écran ("Eh madame, où sont les toilettes ?") à ses problèmes avec l'autorité, en passant son arrivée à Hollywood, où des producteurs ont décidé de le rebaptiser (momentanément) K.C. Reeves, alors qu'il leur avait suggéré Chuck Spadana ou John Templeton III. "Une année de rejets plus tard, je suis redevenu Keanu Reeves."

    Maximilien Pierrette / AlloCiné

    "J'ai toujours aimé les films et j'en regardais étant enfant, quand d'autres étaient plutôt tournés vers les pompiers, les astronautes ou les policiers", a-t-il raconté. "A 15 ans, j'ai donc demandé à ma mère si je pouvais devenir acteur, et elle m'a répondu que oui, je pouvais faire ce que je voulais. Merci Maman ! [en français dans le texte, ndlr]" Malgré son acharnement et les différents cours qu'il a suivis (et ceux dont il a été renvoyé) et le premier agent qu'il a eu, suite à une représentation de "Roméo et Juliette" dans un foyer municipal pour enfants juifs, sa carrière a d'abord commencé à la télé… le temps de pubs pour céréales ou du Coca.

    Grâce au Fleuve de la mort, son premier film hollywoodien, aux côtés de Crispin Glover et Dennis Hopper, Keanu Reeves a pu vraiment commencer à décoller : "Et 30 ans plus tard, me voici", annonce-t-il sous les applaudissements avant de rendre hommage à River Phoenix, son partenaire de My Own Private Idaho. "Quand je vois la rétrospective préparée par le festival, je me dis que cet homme de 50 ans a de la chance d'avoir jusqu'ici pu vivre le rêve du gamin qu'il était à 15 ans", a poursuivi l'acteur avant de conclure d'un tonitruant "Bon festival !", encore en français.

    De la chance de pouvoir vivre le rêve du gamin que j'étais à 15 ans

    Au cours de cette 41ème édition, certains de ses films les plus marquants seront d'ailleurs projetés, et c'est pourquoi nous lui avons demandé de quel long métrage les gens lui parlaient le plus souvent, et quelle était la réplique qu'on lui citait le plus : "Avant Matrix, c'était sans doute Bill & Ted's Excellent Adventure, et notamment les répliques "Excellent !" ou "C'est la fête !" Il y a aussi des fans du Fleuve de la mort et de "Ces choses que je fais pour mes put**** d'amis" ou "Diiiiingue !", même si ça n'étaient pas mes répliques mais celles de Crispin Glover."

    "Il y a ensuite eu Matrix, et un peu d'Associé du diable : "Kevin, pourquoi tu le portes ton sac de briques ?" J'ai récemment eu du John Wick, et j'ai souvent du Point Break, et notamment "Johnny Utah, prends-m'en 2." C'est ce dont on me parle le plus."

    Quelle réplique de "Knock Knock" citera-t-on à Keanu Reeves ?

    La musique

    Comme chaque hommage, celui rendu à Keanu Reeves comportait un montage d'extraits des films les plus emblématiques de sa carrière. Et c'est tout sauf un hasard si la dernière image était l'un des plans les plus iconiques : le final de Matrix, sur fond de Rage Against the Machine. C'est d'ailleurs sur cette chanson, "Wake Up", que l'acteur a descendu les marches du C.I.D. pour monter sur scène, tel une rock star, avant de s'exclamer "Quelle musique !" Difficile de lui donner tort en réécoutant ce tube.

    Ça tweete sur le planches

    Obtenir une invitation pour l'ouverture : un Everest ?

    Mesdames et messieurs les jurés

    Message personnel

    On a fait partie des journalistes, donc Eli Roth nous adore.

    ("J'adore la France. Journée de presse incroyable, j'adore les journalistes ici. En avant pour la cérémonie pour Keanu ce soir")

    Et sinon

    • Parmi les différents rejets qu'il a connus au début de sa carrière, Keanu Reeves a notamment avoué, pendant son hommage, avoir été recalé de La Folle journée de Ferris Bueller et Neige sur Beverly Hills (Less Than Zero en VO, d'après le roman de Bret Easton Ellis).
    • En revanche, il nous a confié que le tournage de John Wick 2 débuterait en octobre 2016, mais qu'il avait déjà commencé sa préparation physique pour son retour dans le rôle.
    • Passé par Angoulême la semaine dernière, et vu notamment dans notre best-of en vidéo, Claude Lelouch est, comme chaque année, venu à Deauville pour l'instant "Chabadabada" de cette édition.

    Et rendez-vous demain pour la suite de cette édition, avec le "double feature" d'Eli Roth en mode "grindhouse" et le réalisateur au micro, la résurrection de James Dean par Dane DeHaan, et Andrew Garfield face à la crise, en ouverture de la Compétition.

    Deauville 2015 : le Jour 1 en images

    Keanu Reeves vous salue bien

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    Keanu Reeves sous le drapeau

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    Keanu Reeves derrière le drapeau

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    Un peu de John Constantine et de Néo dans cette pose de Keanu Reeves

    Deauville 2015 : le Jour 1 en images

    La cabine de plage de Keanu Reeves est officiellement inaugurée

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    Rachelle Lefèvre, Géraldine Nakache, Alice Isaaz et la présidente du Jury Révélation, Zabou Breitman

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    Mister president Benoît Jacquot

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    Benoît Jacquot (3ème en partant de la gauche) et les membres de son jury : Sophie Fillières, Marthe Keller, Marc Dugain, Marie Gillain, Pascal Bonitzer, Louise Bourgoin et Julien Hirsch.

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    Jason Clarke (Everest), tout sourire. Et tout blond.

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    Clic Clarke, merci Kodak !

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    Jason Clarke en mode Blues Brothers ?

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    Je t'aime, moi non plus entre Jason Clarke et Baltasar Kormakur ?

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    Keanu Reeves avant l'hommage

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    Ouverture en noir et blanc pour Keanu Reeves

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    Keanu Reeves : que ceux à qui l'on rend hommage lèvent le doigt

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    Keanu Reeves, hommage en main

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    Keanu Reeves après l'hommage

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    Jason Clarke et Tim Bevan au second plan, Baltasar Kormakur au premier

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    Reeves, Keanu Reeves

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