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    American Beauty, Reservoir Dogs, Citizen Kane... : 20 premiers films qui ont marqué l'Histoire du cinéma
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    Pour tout cinéaste, l'étape du premier film permet de se faire un nom dans le monde du cinéma et d'y imposer son style, sa sensibilité. Retour sur une sélection non-exhaustive - et subjective - de vingt grands premiers longs métrages.

    Universal Pictures

    Citizen Kane, d'Orson Welles (1941)

    C'est bien sûr le plus célèbre exemple de "premier film réussi". Réalisé, joué et coscénarisé par Orson WellesCitizen Kane continue de recevoir les éloges de nombreux cinéphiles à travers le monde, au point même d'être considéré comme "le meilleur film de tous les temps". Rien que ça. En 1942, le long métrage a reçu l'Oscar du meilleur scénario original.

    Sexe, mensonges et vidéo, de Steven Soderbergh (1989)

    Tel un surdoué, Steven Soderbergh réalise un excellent premier film avec Sexe, mensonges et vidéo, et remporte, en prime, la Palme d'Or lors de la 42e édition du Festival de Cannes en 1989. Il a alors 26 ans et devient le deuxième plus jeune réalisateur à recevoir cette récompense. Le premier est Louis Malle, qui a 24 ans coréalisait Le Monde du silence avec Jacques-Yves Cousteau.

    Les Quatre cents coups, de François Truffaut (1959)

    François Truffaut est l'un des réalisateurs français les plus célèbres et célébrés dans le monde et son premier film, Les Quatre cent coups, avait déjà prouvé l'étendu de son talent. Récompensé par le Prix de la mise en scène lors de la 12e édition du Festival de Cannes en 1959, le long métrage reste, soixante-et-un plus tard, l'une des œuvres de patrimoine les plus cultes du cinéma français.

    J'ai tué ma mère, de Xavier Dolan (2009)

    Xavier Dolan a vingt ans lorsqu'il écrit et réalise son premier long métrage, J'ai tué ma mère. Présentée à la 41e Quinzaine des réalisateurs, l'œuvre repart avec trois prix, impose un peu plus le cinéma québécois sur la scène mondiale et lance la carrière d'un réalisateur qui deviendra culte pour toute une génération. 

    American Beauty, de Sam Mendes (1999)

    Lorsque l'on visionne American Beauty, il est difficile de croire qu'il s'agit là d'un premier film de cinéma pour son réalisateur. Ce dernier, Sam Mendes, a non seulement conquis les spectateurs - le film a rapporté plus de 356 millions de dollars dans le monde pour un budget de 15 millions seulement -, mais aussi les professionnels du métier. Premier long métrage et un Oscar pour le cinéaste, en plus de celui du meilleur film, du meilleur acteur, du meilleur scénario original et de la meilleure photographie.

    Qui a peur de Virginia Woolf ?, de Mike Nichols (1966)

    Pour son tout premier film, Mike Nichols a la lourde tâche de diriger l'un des couples les plus iconiques - et exigeants - du cinéma : Elizabeth Taylor et Richard Burton. Âgé de trente-cinq ans, le réalisateur met Hollywood à ses pieds : le film, encensé par la critique, reçoit pas moins de treize nominations aux Oscars, dont un prix pour son actrice principale. L'année d'après, il met en scène Le Lauréat avec Dustin Hoffman et repart avec la statuette du meilleur réalisateur. C'est ce qu'on appelle des débuts flamboyants.

    Virgin Suicides, de Sofia Coppola (1999)

    Avant d'être le film que l'on connaît, Virgin Suicides est un roman écrit par Jeffrey Eugenides et publié en 1993. Six ans plus tard, Sofia Coppola scénarise et met en scène l'adaptation cinématographique avec succès et entourée d'un beau casting, de James Woods à Kathleen Turner. Le long métrage présente au grand public le style et les obsessions de la cinéaste et marque sa rencontre avec son actrice fétiche, Kirsten Dunst.

    Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino (1992)

    On ne présente plus Quentin Tarantino et dès son premier film, Reservoir Dogs, le réalisateur a su se faire remarquer. Projet indépendant porté par un grand casting, le film n'a pas fait d'étincelles au box-office mais a suffisamment été chéri par la critique et les spectateurs pour s'inscrire dans l'Histoire du cinéma.

    L'Enfance d'Ivan, d'Andreï Tarkovski (1962)

    Légende du cinéma russe, Andreï Tarkovski offrait, dès ses débuts, un immense long métrage : L'Enfance d'Ivan, sorti en 1962. À cette époque, le réalisateur a tout juste trente ans et met en scène l'un des plus grands films de guerre. Si ce dernier est particulièrement violent, il n'en demeure pas moins poétique avec des plans et des mages qui font date, comme ce baiser entre une jeune femme et un officier, suspendus au-dessus d'un ravin.

    Le Kid, de Charlie Chaplin (1921)

    Charlie Chaplin était déjà un cinéaste avant même la sortie de son premier film, Le Kid, car il était à l'origine de nombreux courts métrages mettant en scène son personnage culte, Charlot. Mais ce long métrage, un drame social drôle et plein de tendresse, confirme le génie du Britannique et son impact sur le monde. Le Kid est la première de ses onze réalisations. Une filmographie qui comptera plusieurs chefs-d'œuvre, comme Le Cirque ou encore Les Temps modernes.

    Mad Max, de George Miller (1979)

    Grâce à Mad Max, l'Australien George Miller fait son entrée dans le monde du cinéma et passe par la porte des grands. Le film s'inscrit comme une œuvre d'anticipation révolutionnaire et fait scandale de par son extrême violence. Le long métrage, qui met en scène Mel Gibson, ne sortira en France qu'en 1982, soit trois ans après sa sortie en Australie, ce qui ne l'empêchera pas de séduire plus de deux millions de spectateurs dans les salles de l'Hexagone.

    La Nuit des morts-vivants, de George A. Romero (1968)

    Avec un budget dérisoire, mais beaucoup de talent, George A. Romero réalise La Nuit des morts-vivants, un premier essai film devenu culte dans le cinéma d'horreur. Mais plus qu'une simple histoire de zombies, le jeune cinéaste met en boîte une œuvre métaphorique et politique sur la guerre du Viêtnam ou encore le racisme. 

    Boys Don't Cry, de Kimberly Peirce (1999)

    Contrairement aux autres noms cités précédemment, Kimberly Peirce n'a pas eu la carrière que l'on aurait pu imaginer après Boys Don't Cry, son tout premier film. Ce biopic s'intéresse à la vie de l'homme transgenre américain Brandon Teena, violé et assassiné le 31 décembre 1993. Le film, renversant, a le mérite de mettre en avant le sujet de la transidentité à Hollywood et permet à Hilary Swank de remporter l'Oscar de la meilleure actrice en 2000. Quant à la réalisatrice, elle ne reviendra pas derrière la caméra avant 2006 pour un épisode de la série The L Word.

    Seul contre tous, de Gaspar Noé (1999)

    Difficile de sortir indemne de Seul contre tous, premier film de Gaspar Noé et déjà premier choc. Avec cette histoire d'ancien boucher - interprété par le regretté Philippe Nahon - répugné par le monde qui l'entoure, le réalisateur franco-argentin ouvre les portes de son univers extrême et dérangeant. Devant la violence de son sujet, Seul contre tous n'a pas reçu de subventions de la part des chaînes de télévision et a été financé par le cinéaste lui-même.

    À bout de souffle, de Jean-Luc Godard (1960)

    Œuvre pionnière de la Nouvelle Vague, À bout de souffle inscrit Jean-Luc Godard dans l'Histoire du cinéma français. Immortalisé par son duo d'acteurs culte, Jean-Paul Belmendo et Jean Seberg, le film permet au cinéaste, âgé de trente ans, de gagner l'Ours d'argent du meilleur réalisateur lors de la 10e édition du Festival de Berlin.

    Grave, de Julia Ducournau (2017)

    En France, réaliser un film de genre est une mission périlleuse. Avec Grave, qui s'intéresse à une jeune étudiante cannibale, Julia Ducournau réussit l'exploit de faire briller son film sur la scène internationale et même dans les cérémonies de prix qui, habituellement, laissent peu de place aux œuvres de cet acabit. Au total, Grave reçoit pas moins de six nominations aux César, dont celle de la meilleure réalisatrice.

    Douze hommes en colère, de Sidney Lumet (1957)

    Avant Douze hommes en colère, l'immense cinéaste Sidney Lumet travaillait pour la télévision et réalisait des épisodes de series. Ce tout premier film, devenu un classique du cinéma hollywoodien, décroche trois nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film, du meilleur scénario adapté et, bien sûr, celle du meilleur réalisateur.

    Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (2015)

    Avec son Mustang, la cinéaste franco-turque Deniz Gamze Ergüven frappe fort et raconte le destin cinq sœurs rebelles dans la campagne turque faisant face à l'autorité de leur oncle et de leur grand-mère. Le long métrage, auréolé du César du meilleur premier film, représentait également la France aux Oscars en 2016.

     

    Lady Bird, de Greta Gerwig (2017)

    Des films d'apprentissage - également appelés coming-of-age en anglais -, le cinéma n'en manque pas. Mais Lady Bird, de Greta Gerwig, se démarque et séduit grâce à son authenticité, sa mise en scène et le talent de ses comédiens, à commencer par Saoirse Ronan. Cette dernière fut nommée à l'Oscar de la meilleure actrice en 2018, tout comme Greta Gerwig, dans la catégorie meilleur réalisateur.

    La Nuit du chasseur, de Charles Laughton (1955)

    Acteur de renom, Charles Laughton passe derrière la caméra, en 1955, pour La Nuit du chasseur, thriller inquiétant et diablement mené par Robert Mitchum dans l'un de ses meilleurs rôles. Dès sa sortie, le film est un succès et reste, encore aujourd'hui, un véritable tour de force qui n'a rien perdu de son efficacité. C'est le seul et unique long métrage réalisé par Charles Laughton. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'est pas trompé.

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