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    Gina Carano, Clint Eastwood...12 talents hollywoodiens qui assument être 100% républicains
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    A Hollywood, bastion absolu du camp démocrate, il n'est pas toujours facile d'assumer ses penchants républicains, même modérés, voire carrément pro Donald Trump. Comme Gina Carano, qui vient de l'apprendre à ses dépens...

    Lucasfilm Ltd.

    Gina Carano

    Après plusieurs publications polémiques sur les réseaux sociaux, l’actrice Gina Carano, tête d'affiche de la série The Mandalorian, a été renvoyée de la série et de son spin-off Rangers of the New Republic dont elle était censée tenir le premier rôle. La comédienne était sous le feu des critiques après la publication de plusieurs messages polémiques sur les réseaux sociaux, dont des propos jugés transphobes. Républicaine ouvertement pro Trump, elle s'était d'ailleurs ralliée à l'idée que l'élection présidentielle était truquée, et avait comparé le sort des Républicains à celui des Juifs durant la Shoah... Dans la foulée de l'annonce de son renvoi par Disney / Lucasfilm, même son agent artistique l'a lâché.

    Arnold Schwarzenegger

    La campagne d'élection du nouveau gouverneur de l'Etat de Californie, en 2003, commença comme un gag. Tandis que le gouverneur sortant, Gray Davis, se battait pour sa réélection, les candidats entrèrent en lice : la Porn Star Mary Carey, la journaliste fondatrice du Huffington Post, Arianna Huffington, l'acteur Gary Coleman, et notre Terminator préféré, qui accusa le gouverneur sortant d'avoir laissé un trou tellement énorme dans les finances de l'Etat qu'il pouvait passer son Hummer dedans... La candidature de Arnie aurait pu faire sourire, si ce n'est qu'il était alors marié avec Maria Shriver, une descendante du clan Kennedy ! Engagé politiquement avec le Parti républicain, Arnold Schwarzenegger est élu 38e gouverneur de l'État de Californie le 17 novembre 2003. Réélu, il quittera ses fonctions en 2011. Reste que Arnie est un républicain très modéré, et même à rebours complet sur certains sujets de crispations dans le camp républicain, comme la question du climat.

    Vincent Gallo

    Vincent Gallo n'est jamais à court d'une provocation, entre la vente de ses services comme Escort Boy pour 50.000 $ (non, ce n'est pas une blague, allez voir son site personnel) et sa réputation de mégalomaniaque sur les tournages, en plus d'être réputé assez ingérable sur les plateaux... Quoi qu'il en soit, le comédien est un fervent soutien de Donald Trump, comme il l'expliquait en 2018 dans une lettre publiée dans le magazine américain Another Man. Dans un post Instagram il affirme : "La seule raison pour laquelle j'ai décidé d'être ici maintenant sur Instagram est de soutenir le président Donald Trump et de repousser les mutants qui s'opposent à lui. Je prie pour qu'il gagne. Je n'ai pas le sentiment que quiconque dans notre gouvernement ait jamais aimé l'Amérique plus que Donald Trump. Cela a été incroyable de l'avoir comme président et j'espère à Dieu qu'il sera réélu", avant de lâcher : "Accorder le droit de vote aux femmes était une erreur, et cela est aujourd'hui plus évident que jamais. Ce n'est pas censé être provocateur. C'est simplement ce que je crois."

    Kelsey Grammer

    Tête d'affiche de la série Frasier (entre-autre), Kelsey Grammer déclara en 2017 auprès d'un journal irlandais "qu'être républicain à Hollywood, c'est comme avoir une cible dans le dos"... L'intéressé a voté pour Donald Trump en 2016. Dans une émission de radio BBC 4, Deserted Island Discs, en 2017, le comédien expliquait que ses opinions politiques républicaines n'avaient pas changé en dépit de son ressenti évoqué plus haut, mais l'avaient bien dissuadé de se lancer dans une éventuelle carrière politique. "Je ne crois pas me lancer dans la politique, c'est devenu trop mauvais et sale. J'imagine que vous pouvez toujours vous élever au-dessus de ça, mais je crois que ce n'est plus pour moi désormais". Grammer continue depuis à soutenir Donald Trump, comme il le déclara au micro du Washington Times en février 2020 : "en terme de politique, je n'ai pas beaucoup de problèmes avec ce qu'il fait".

    Candace Cameron Bure

    Tête d'affiche des séries Aurora Teagarden et surtout de La Fête à la maison, pour ne citer que ces deux références, Candace Cameron Bure a co animé en 2015 un talk show politique sur la chaîne ABC, intitulé "The View". Mais l'intéressée a jeté l'éponge au bout de deux saisons. Elle en a gardé un souvenir contrasté : "c'était un job super difficile !" déclara-t-elle à Entertainment Tonight en 2020. "Ca m'a aidé à grandir, mais c'est le job le plus difficile que j'ai jamais fait". Soutien du parti Républicain, elle avait expliqué en 2016 que la tournure des événements ne lui plaisait guère. "Bien sûr que ca ne va pas bien, c'est vraiment chacun pour soi, et pas pour le pays" lâcha-t-elle au micro de Fox News, dans une interview pendant la campagne des républicains en 2016. "Vous êtes plus intéressé par vous-même, [...] je suis déçue par mon parti".

    James Woods

    En 2016, James Woods a apporté son soutien à Ted Cruz. Candidat aux primaires républicaines pour l'élection présidentielle de 2016, il créa la surprise en remportant les scrutins organisés dans plusieurs États, notamment dans l'Iowa et le Texas. Il fut finalement distancé par Donald Trump, auquel il s'est rallié après son investiture par le Parti républicain. Le comédien a alors apporté son soutien à Donald Trump, avant de tirer sa révérence côté plateaux de tournages en 2017. Il avanca alors l'argument selon lequel il avait été blacklisté en raison de ses opinions politiques pro-républicaines : "mes amis acteurs républicains sont terrifiés à l'idée de perdre leur capacité à subvenir aux besoins de leurs familles" a-t-il écrit sur son compte Twitter en 2017.

    Jon Voight

    L'ex Macadam Cowboy, est un partisan acharné de Donald Trump depuis sa première élection en 2016 : "Moi, Jon Voight, peux affirmer sans hésitation que Donald est drôle, taquin, haut en couleur, mais, par dessus tout, il est honnête" avait-il déclaré cette année-là. En 2019, il a même qualifié le milliardaire, sans rire, de "plus grand président depuis Abraham Lincoln". A 81 ans, le comédien n'a d'ailleurs pas hésité une seconde à rempiler, apparaissant même dans un spot TV de soutien au président sortant. Donald Trump ne peut qu'être flatté par ce soutien hollywoodien inconditionnel, un des rares à ne pas lui être hostile. Il lui a d'ailleurs remis en 2019 la médaille nationale des Arts : "Vous êtes un artiste fantastique" a lancé Donald Trump lors d'une cérémonie à la Maison Blanche. "Jon est un acteur d'une profondeur extraordinaire (...) et il se trouve que c'est quelqu'un que j'aime beaucoup".

    Stacey Dash

    Certains / certaines d'entre vous se souviennent peut être de Stacey Dash, qui incarnait Dionne Marie Davenport dans le petit film culte Clueless, en 1995. Un rôle qu'elle a d'ailleurs repris dans la série dérivée du film. Conservatrice assumée, elle a tenté de briguer un siège à la chambre des représentants au Congrès californien, en 2018, avant de déclarer forfait un mois plus tard. "Mon but était, et reste, d'améliorer la vie des gens qui sont oublié depuis des décennies par le parti démocrate" disait-elle au moment de l'annonce de sa candidature. Dans un entretien accordé au journal britannique The Guardian en 2018, elle se disait, comme James Woods, être blacklistée à Hollywood en raison de ses opinions conservatrices : "être conservatrice à Hollywood peut être quelque chose de très solitaire, mais ainsi soit-il. Parce que je suis noire, je suis supposée être démocrate, ce qui est absurde. Ils sont supposé être un parti de tolérance. Mais je ne vois aucune tolérance. J'ai fait le choix de me lever et me battre pour mes convictions, et je ne pense pas que je devrai être condamnée pour ça".

    Clint Eastwood

    Républicain de longue date, même si l'intéressé louvoie régulièrement du côté des idées libertairesClint Eastwood a soutenu Mitt Romney lors de l'élection présidentielle américaine de 2012 et intervint en prime-time à la convention nationale Républicaine de 2012 où il prononça un discours face à une chaise vide représentant Barack Obama. Un moment qui fut d'ailleurs passablement gênant... Si Eastwood a soutenu Trump en 2016, il a préféré rouler en début d'année pour Michael Bloomberg dans la course à l'investiture du parti républicain, pour désigner son candidat à la présidentielle. Dans une interview de février 2020 accordée au Wall street Journal, intitulée "une légende d'Hollywood parle politique", la star précise que, bien qu'il apprécie certaines réalisations du président Trump, il regrette les aspects "désagréables" de la vie politique américaine.  "Donald Trump devrait agir de façon plus correcte, sans tweeter et insulter les gens. [...] "La meilleure chose que nous puissions faire est d'élire Mike Bloomberg". L'acteur, 90 ans depuis mai dernier, n'a malheureusement pas misé sur le bon cheval...

    Tim Allen

    Estampillé acteur comique, Tim Allen ne cache pas le moins du monde ses penchants conservateurs en matière de politique, quitte à faire un dérapage pas vraiment contrôlé en 2017 dans le Jimmy Kimel Live !, où il expliquait qu'être conservateur à Hollywood, c'était comme vivre dans l'Allemagne des années 30 plongée en plein nazisme. On a vu des comparaisons moins hasardeuses... Aligné sur le parti Républicain (il a notamment soutenu en 2016 la candidature de John Kasich aux primaires présidentielles du parti), Tim Allen se définissait curieusement et politiquement en 2018 comme "une sorte d'anarchiste". Tout récemment, Allen a accepté de poser sa voix sur un spot TV pour le candidat républicain John James, qui brigue un poste de sénateur du Michigan (où réside le comédien).

    Jerry Bruckheimer

    Le puissant producteur hollywoodien Jerry Bruckheimer ne tarie pas d'éloges sur Donald Trump. Sans dire ouvertement s'il le soutenait ou pas, il qualifiait d'ailleurs ce dernier en 2016 de "très intelligent", dans un entretien accordé à Variety, alors qu'il soutenait le malheureux candida Jeb Bush dans la course à l'investiture pour le parti républicain. L'engagement aux côtés des républicains ne date pas de hier pour le producteur. En 2008, il avait déjà fait une généreuse donation pour la candidature à l'investiture du défunt sénateur John McCain, une figure républicaine politique unanimement respectée d'ailleurs. En 2012, Bruckheimer a également mis la main au portefeuille pour la candidature de Mitt Romney.

    Scott Baio

    Scott Baio, l'ancienne tête d'affiche de séries culte comme Happy Days ou Charles s'en charge, fit une allocution à la convention nationale républicaine de 2016 instituant officiellement Donald Trump comme candidat du parti. Quid d'un possible retour de boomerang après avoir affiché publiquement son soutien à Trump ? "je m'en fiche. Au plus profond de moi, même si je ne dois plus retravailler [à Hollywood], je m'en fiche. Je suis à l'aise [financièrement] et j'ai une super vie, mais si je n'ai pas un pays dans lequel je me reconnais, je n'ai [plus] rien".

    Dennis Quaid

    Solide acteur qui devrait, ironiquement, prochainement incarner le président Reagan dans un biopic toujours en cours de pré-production, Dennis Quaid louait en avril 2020 dans une interview accordée au Daily Beast la bonne gestion de la pandémie du Covid-19 par Donald Trump. "Je pense que Trump, quoi que les gens puissent penser de lui, fait un bon boulot en essayant d'apporter aux Etats et à la population ce dont ils ont besoin, mais aussi par rapport à notre économie, et à nous préparer lorsque tout ceci sera terminé". Un son de cloche qui est pas mal à rebours -sauf chez les partisans du président sortant évidemment- de ce que montrent les chiffres. Avec plus de 9,2 millions de cas et plus de 230.000 morts, les Etats-Unis sont le pays le plus touché par la pandémie. Jeudi 29 octobre, le pays franchissait même pour la première fois la barre des 90.000 contaminations en 24h, selon un comptage de l'université John Hopkins, qui fait autorité.

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