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    Le Caïman
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    Val_Cancun
    Val_Cancun

    47 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2015
    Malgré son titre et son affiche assez trompeurs, "Il caimano" (2006) n'est pas un véritable biopic sur Berlusconi. Certes, il y est bien question du Cavaliere, mais de façon assez succincte, c'est un prétexte pour parler de la société italienne dans son ensemble.
    En effet, le 10ème long-métrage de Nanni Moretti prend pour (anti-)héros un producteur quinquagénaire, représentation de l'Italien moyen, dont le mariage et la société partent à a dérive.
    Dans ce contexte de déliquescence, cet homme se laisse convaincre par une jeune réalisatrice de produire un film sur Berlusconi, comme une sorte de baroud d'honneur.
    Il se retrouve alors confronté aux pires difficultés pour mener à bien ce projet, tant ses partenaires potentiels sont fatalistes face à la situation politique de leur pays et décrètent que le peuple italien l'est tout autant. En gros, tous sont complices en ayant voté au moins une fois pour l'actuel Président du Conseil, et ne souhaitent pas se replonger dans cette tragédie politico-économique.
    "Il caimano" montre bien comment au départ Berlusconi a conquis une majorité d'Italiens par le biais de son omniprésence télévisuelle, après être entré en politique pour échapper à la justice!
    Un portrait à charge donc, comme on pouvait s'en douter de la part de Moretti, homme de gauche qui s'oppose aux valeurs ultra-libérales du "caïman", et a fortiori à ses magouilles et à ses débordements verbaux, ironiquement rappelés ici par quelques images d'archives.
    Le film de Moretti ne convainc toutefois pas totalement, en raison d'une structure narrative un peu confuse, soulignée par quelques scènes familiales tragi-comiques qui paraissent en décalage avec le sujet politique. C'est de toute évidence la volonté de Moretti de mélanger les genres, mais perso "Il caimano" a fini par me perdre quelque peu au cours du récit, avant un dénouement réussi, une fois encore décalé mais fort.
    Un mot sur la mise en scène de Moretti, fluide et porteuse de sens, et sur la distribution de qualité (Silvio Orlando et Jasmine Trinca se mettent en valeur).
    Pour conclure, voici une œuvre intéressante, bien ancrée dans l'Italie du XXIème siècle, qui à défaut d'être passionnante de bout en bout apporte un regard pertinent sur la société transalpine et ses contradictions.
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    36 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 octobre 2008
    A l'instar du personnage principal, grand rêveur en dilettante, le réalisateur ne parvient pas faire sa critique de Silvio Berlusconi, les rares moments qui le concerne, c'est à dire la scène finale, est réussie. Mais tout le reste du film n'est que péripéties sentimentales sans le moindre intérêt. si qui fait au final de ce film une comédie raté et un documentaire inachevé.
    Maqroll
    Maqroll

    131 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2013
    Le cinéma de Nanni Moretti est une source d’inventivité permanente. Ce Caïman, un peu sous-coté par la critique, ne fait pas exception. Un cinéaste dépassé et pas franchement génial se voit proposer le film de sa vie pendant que son couple s’effondre. Avec sa sensibilité particulière, Moretti laisse le récit se dérouler en toute liberté, sa caméra toujours aussi prodigieuse de fluidité et de pertinence se contentant de filmer… définition même du cinéma, n’est-ce pas ? À part ça, ce n’est surtout pas un film sur Berlusconi comme quelques sourdingues aveugles ont pu le penser, c’est un film sur la famille, le couple, la société, l’Italie de la fin du XXe siècle et du début du XXIe… C’est un film sur la vie comme tous les films de cet auteur passionnant qu’est Moretti. Pour finir, reconnaissons que ce n’est certes pas son meilleur, qu’il y manque cette dose de souffle que l’on trouve dans le récent Habemus papam par exemple ou cette touche de finesse de La Chambre du fils… Mais tel quel, c’est cependant un bien beau film.
    Nelly M.
    Nelly M.

    81 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2012
    Déçue de cette manière brouillonne d'amonceler les pièces de puzzle, ulcérée par le flot de bavardages, j'ai soupiré pendant la longue présentation, à peine touchée par les gags et les coulisses du monde cinématographique. On rit souvent jaune dans cette tragi-comédie. Ce couple avec enfants qui se sépare souffre pour enfin connaître la libération (très joli face-à-face entre ex en voiture). Fort aussi la bévue masculine, et pan une arme habituelle en moins ! Berlusconi qu'on croirait statuette du Musée Grévin parlante est montré dans l'un de ses dérapages publics les plus savoureux. Qui va le singer à l'écran, ce bel homme mûr ou cet autre plus quelconque quoique habité par ses tics ? On tient le coup grâce à la jeune scénariste, d'apparence douce (toujours irrésistible Jasmine Trinca !), ses audaces d'individu sain et déterminé, ses silences blasés offrent de quoi s'identifier. Très habiles tours pour égarer le spectateur... Moretti qu'on avait aperçu dans l'hésitation, débarque soudain de dos et à grands pas, pour se retourner plein du jargon et des mimiques du Cavaliere. S'ensuit une salve à l'intention des électeurs italiens, moins d'Etat, tout au privé, déjà en 2006... Un discours magistral dans l'Hexagone qui vient, en ce 6 mai 2012, d'évacuer sa copie conforme du maestro !
    Hotinhere
    Hotinhere

    416 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2020
    Nanni Moretti signe une satire à la fois drôle, subtile et acerbe sur la politique italienne incarnée par Berlusconi.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 726 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 septembre 2020
    Emblématique de cet esprit sarcastique aux relents burlesques, le film se révèle sautillant et caustique, s'en prenant tant au monde de la production qu'aux faiblesses des illusions politiques tout en brossant le portrait d'un homme perdu entre ses utopies et sa réalité familiale en pleine déliquescence. Avec cette rythmique et cette gestuelle propres au jeu italien, le moment se révèle plaisant tout en remettant en cause nos propres attitudes d'électeurs.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 octobre 2019
    Moretti part dans tous les sens, à l'image de son pays d'ailleurs, où les individus n'ont peur de rien, tel se lancer dans les plus folles aventures sans y avoir bien réfléchi. Le résultat est plaisant à voir, mais un peu foutraque. On parle de Berlusconi, mais pas tant que cela; son irruption dans le paysage politique n'est que le prétexte de filmer l'Italie de cette fin de siècle, qui croit s'être libérée de ses démons, pour mieux retomber dedans. On parle de séparation de couples, et des hommes qui ne savent pas casser le cordon. De créateurs fantasques mais qui ne perceront jamais, et de leurs amis, qui un beau jour, vont voir si le ciel est plus bleu ailleurs. On cherche un sens au propos, il n'y en a probablement pas. Surnage seulement un flot mélodieux et continu de belles paroles italiennes, définitives et destinées à se dissoudre dans la minute qui suit. Et Rome en arrière-plan, ça ne lasse pas les yeux! TV1 - octobre 2019
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    589 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2020
    Un récit passionnant et intelligent qui offre un parallèle intéressant entre la vie de couple, la vie d'artiste et le système politique italien de Berlusconi.
    Santu2b
    Santu2b

    214 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2018
    En pleine campagne des législatives italiennes en 2006, Nanni Moretti signe "Le Caïman" où il devient l'un des premiers réalisateurs transalpins à évoquer la figure de Silvio Berlusconi. Et il le fait de la manière la plus intelligente qui soit ; loin de constituer un portrait au vitriol façon Oliver Stone, Moretti l'aborde à travers le prisme d'un cinéaste de navets, remis en selle grâce à une proposition de long-métrage sur le controversé président du Conseil italien. Ainsi le film s'affirme à la fois comme une satire berlusconienne mais également un hommage au cinéma populaire et ses résistances face aux industries. Moretti puise aussi bien dans les chefs-d'oeuvre de la comédie italienne à la Risi tout comme à la grande tradition du film politique. Or, à la moitié du film, le cinéaste dévie de ce double particulièrement intéressant pour se concentrer davantage sur le protagoniste principal et son couple, virage nettement moins captivant que la première partie. Alors viennent quelques longueurs et plus généralement de la lassitude, venant diluer un peu le message politique initial. Un portrait sincère de l'Italie contemporaine.
    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2011
    Une écriture intelligente du film sur un sujet délicat à travers la vie d'un réalisateur sans grand talent font du Caïman une œuvre solide, intéressante. Encore une réussite pour Moretti.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2021
    « Le Caïman » est un tour de force et de malice de Nanni Moretti car son film sorti en 2006, attaque de façon indirecte Silvio Berlusconi. Bruno Bonomo (Silvio Orlando qui au fil du film apparait de plus en plus sympathique) est un metteur en scène de zone Z, un « has been » quasiment ruiné et en train de divorcer avec au passage quelques scènes savoureuses. Sans même le lire, il accepte comme baroud d’honneur – le Caïman – le scénario d’une jeune femme avant de comprendre qu’il s’agit en fait d’un brulot politique contre Berlusconi. A travers des extraits de ce scénario, quelques scènes imaginées, des images d’archives sur les dérapages verbaux de ce curieux politicien … Nanni Moretti arrive à dresser un réquisitoire très sévère contre lui et ce quelques mois avant les élections parlementaires !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 août 2019
    Moretti veut caser trois films en un: le mélodrame conjugal, la mise en abyme cinématographique et le commentaire politique. Ce dernier élément fait le lien avec Aprile et a le mérite de réinscrire le cinéma de Moretti dans une perspective plus large, après la parenthèse intimiste de La Chambre du fils, mais il m’a semblé en trop et parasite la première demi-heure, puis les dix dernières minutes. Entre les deux, le film suit une courbe ascendante, toujours plus émouvant, et trouve un équilibre assez miraculeux entre la fantaisie et la mélancolie, notamment grâce à un montage habile et une utilisation très efficace de la musique, équilibre qui sera reproduit avec plus de maîtrise dans Mia Madre. (La scène des voitures qui se doublent mutuellement est l’une des plus belles idées de cinéma de Moretti).
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2012
    Il n'est pas de plus mauvaise publicité que de dire du "Caïman" qu'il est un film sur Berlusconi. De plus mauvaise, et de plus fallacieuse. Car du film qui sera finalement tourné, nous n'en voyons que cinq minutes à la fin, didactiques et chiantes comme les pires films de Boisset de la grande époque. Non, le dernier opus de Moretti, qu'il a été obligé par la loi électorale de présenter à la télévision italienne comme un film sur "le chancelier allemand Baumgartner", parle de tout ce qui a toujours été la matière de ses films, à savoir les multiples aspects de sa propre vie.

    Il parle du rôle du père d'aujourd'hui, spectateur faisant du lobbying sur l'entraîneur de l'équipe de foot de son fils, au grand désespoir de ce dernier, ou encore angoissé de ne pas comprendre les devoirs de son aîné de 9 ans. Il parle de la difficulté du couple où la tendresse ne suffit plus à remplacer l'amour perdu, de la douleur de la séparation, de la réalité de la jalousie qui s'impose aux accommodements de la raison. Il parle du cinéma italien de ce début de millénaire, où le fait de ne pas être invité aux 90 ans de Dino Risi entraîne des conséquences fatales, où des bureaucrates de la RAI décident de ce qui verra ou non le jour, et où même Bruno choisit le film qu'il ira voir avec ses enfants en fonctions de ses recettes au box-office. Il parle de la télévision, et celle décrite par Moretti est aussi vulgaire que celle dépeinte par Almodovar.

    Forcément, il parle quand même de Berlusconi. De comment il a réussi à tuer chez les Italiens de la génération de Moretti la foi en autre chose qu'un progrès qui se résume à la satisafction des ménagères grâce à une programmation télévisée matinale. De l'image qu'il donne à l'étranger, et là nous revoyons le vrai leader de Forza Italia inviter un eurodéputé allemand à jouer le rôle d'un kapo dans un camp de concentration. Grâce à la représentation mentale que Bruno se fait à la lecture du scénario, nous visualisons un premier Berlusconi qui reçoit une mallette bourrée de lires tombée du ciel. Après le vrai à Strasbourg ou devant les juges, nous voyons Michele Placido répéter le rôle avant de se défiler lâchement. et c'est Nanni Moretti lui-même qui endosse le personnage dans le tournage final, comme si le patron de la Fininvest, de Canale Cinque et de l'AC Milan avait réussi à prendre tous les visages de l'Italie contemporaine.

    Moretti nous a habitué à ces films capharnaüms, comme dans "Aprile" où il s'imaginait à Hyde Park en train de dénoncer -déjà !- le système Berlusconi ou encore en train de rédiger toutes les lettres de protestation qu'il n'a jamais envoyées. Mais ici, il réussit à donner une fluidité au récit, et la très belle scène où sa femme chante en concert le "Dixit dominus" de Haëndel et qu'il finit par interrompre pour lui crier son reproche et sa souffrance, permet dans un montage parallèle de résumer en quelques plans la mosaïque des actions qui se jouent.

    Le film, tourné avant les élections qui ont vu la victoire de la coalition de centre-gauche menée par Romano Prodi, se termine abruptement, comme si la véritable fin restait à écrire par le peuple italien. Même ainsi justifié, ce tête-à-queue final laisse au spectateur un goût d'inachevé, et rompt trop brutalement avec l'harmonie chorale de la narration. Mais ce n'est pas suffisant pour oblitérer la maturité attachante de ce film, vu par plus d'un million d'Italiens.

    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2008
    Le caïman est un film d'une puissance de suggestion assez inouië, il reste longtemps en mémoire et se bonifie au cours du temps, au moins dès la deuxième vision. La grande force du film est sa structure narrative composée de différentes strates de temps et surtout d'espace. Moretti parvient à jongler entre différents niveaux de réalité (le film dans le film). Le prologue du film, avec ses scènes gores, amuse et effraye en même temps et la conclusion qui trouve l'audace de faire jouer Nanni Moretti lui même dans le rôle de Berlusconi est un pur chef d'oeuvre de cinéma. Cette longue scène est faite à la fois d'une grande ironie et donne également froid dans le dos avec la populasse s'en prenant physiquement aux juges qui ont condamné Berlusconi. Il rend ainsi le peuple italien responsable de la mainmise de Berlusconi sur l'Italie. Un grand film qui bénéficie aussi d'une très belle interprétation (on retrouve certains personnages de son chef d'oeuvre précédent - La chambre du fils-) et d'une grande qualité de mise en scène. Les plans des Légos en désordre sur le sol donnent une sensation de vertige. L'humour (sardonique) n'est pas absent même si lui aussi rend mal à l'aise (voir la scène où le producteur a son sommeil réveillé par le bulldozer. La scène lors de l'orchestre est difficilement oubliable car elle traduit la perte de contrôle de l'individu. Moretti, qui aurait très bien pu avoir la palme d'or pour ce film, est le meilleur cinéaste italien de notre époque.
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2011
    En plus de son beau travail sur la famille en perdition comme il sait si bien le faire, Nanni Moretti réussit à avoir ici une approche délicate de deux autres sujets rares car difficiles à exploiter au cinéma: Le cinéma lui-même et la politique. En les réunissant ainsi dans ce scénario original, il nous offre une vision intelligente de l'Italie actuelle où le pouvoir en place est un sujet devenu tabou. Cette satire de l'univers professionnel de ce producteur de films de série Z en perte de vitesse est donc une belle métaphore de l'ensemble de la société transalpine. Quand à la scène finale qui fait si froid dans le dos, grâce entre autres à la prestation magistrale de Moretti, elle est l'apothéose de l'attaque, jusque là subtile, qu'est fait contre Berlusconi et son influence sur cette population refusant d'ouvrir les yeux.
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