Avis sur Le Deuxième souffle

40 ans après la version mise en scène par Jean-Pierre Melville et scénarisée par José Giovanni, Alain Corneau réalise son avant dernier film en hommage à José Giovanni. Ce remake dirigé de belle façon nous offre une série noire de très belle facture, une belle reconstitution des années 60 en immersion dans le milieu des truands de la bourgeoisie. Le scénario est solide, les dialogues forts et la distribution est à faire pâlir l'équipe de casting la plus audacieuse : Si Daniel Auteuil n'excelle pas dans le rôle de gangster, le talent de Michel Blanc, la classe de Jacques Dutronc, le charisme d'Eric Cantona, l'efficacité de Nicolas Duvauchelle (entre autres) nous donnent de belles prestations d'acteurs.

Remake du film de Melville. C'est exactement la même histoire avec les mêmes personnages, et parfois les mêmes textes.
C'est un bel exercice de style que de reprendre le chef d'oeuvre de Melville, et c'est très réussi : la réalisation est excellente : couleurs, mouvements de caméra, cadrages esthétisants, musique. L'intrigue est bien connue, l'important ici c'est la forme.
Le problème vient surtout des acteurs, car on compare forcément avec l'original.
Auteuil et Blanc défendent bien leur rôle. Par contre Monica Bellucci fait trop poupée (ce n'était pas le cas pour Christine Fabrega). L'histoire est très bien menée, très agréable à suivre, avec une très belle photographie. C'est un film plus violent, sombre, un bon thriller à la française, mais je reste nostalgique de l'original, malgré une très belle reconstitution de l'époque des années 50/60.

Que c'est beau, quel casting! Un chef d'oeuvre absolu à tout point de vue. Référence moderne du film de gangster. "Le Parrain" français, rien de moins. Bémol sur Monica Bellucci : on ne comprend rien à son accent

Comment redécouvrir le vrai polar avec autre chose que de l'action à tout va et des surenchères de rafales d'armes automatiques et de voitures qui explosent ?

En allant voir ce film...

Habituèlement j'ai du mal avec les remakes mais je dois avouer que celui-ci sait convaincre.

Le noir et blanc est habilement remplacé par des couleurs à l'ancienne. Lumières, photo et les décors sont soignés aux petits oignons et le lyrisme donné par la scènographie, le ralenti et même la diction dans certaines scènes redonnent, par exemple, à la mort par balle sa vrai dimension sordide au lieu de la glorifier comme c'est trop souvent le cas.

Enfin les personages retrouvent une épaisseur et une dimension psychologique qui sont trop souvent oubliées dans le genre.

Comparer avec le film original serait vain... les temps ont changés et les techniques aussi. On est ici finalement beaucoup plus proche de l'univers noir d'Olivier Marchal...

Auteuil ne cherche pas à ressembler à Ventura, Blanc n'imite pas Meurisse et c'est très bien comme ça. Plus qu'un remake c'est une véritable ré-interprétation du roman d'origine qui nous est proposée.

du pur génie

Gu ? C’est moi ! Je suis un truand. Mais voilà, ce truand, cette forte tête à grand caractère est amoureux d’une certaine prénommé Simona…ou Manouche. Pour elle, je donnerais tout, absolument tout. Si j’ai réussi à m’évader de prison, et à surmonter mon vertige, ce n’est pas pour aller pourrir en tôle ! J’ai maintenant tout pour être heureux. Mais voilà, un dernier braquage se prépare, avec en prime une toute petite somme de 100 000 000 Frs. Rien que ça ! Alors, l’Amour ou l’Argent ? Les deux tant qu’à faire. Mais en faisant ce braquage, j’oubliais laisser souffrir Manouche, et laisser derrière elle un passé, si prometteur était-il, disparaître à jamais. Et cependant, j’ai laissé un cœur rempli d’amour se vider petit à petit… Mais sera-t-il se re-remplir ou bien l’ai-je brisé pour toujours ?

Alain Corneau revisite le chef-d’œuvre (indépassable ?) de Jean-Pierre Melville réalisé en 1966. Pour ce faire, il réunit un casting en or massif, tel que Auteuil, Blanc, Dutronc, Melki… Et le résultat est là ! Corneau ne fait pas un remake, mais réadapte le livre. Un rêve qui voit le jour après plus de 30 ans d’attente. Comme quoi, il faut avoir des rêves.
Corneau livre un film noir excellent, jouant sur le clair-obscur, et le rouge et vert intense. On pourra cependant regretter le son, qui, dans un polar doit être une priorité, là, il en est exactement le contraire. C’est dommage. En travaillant de trop près le scénario, et en voulant lui donner beaucoup (trop ?) de sens, Corneau le rend (involontairement ?) parfois difficile à comprendre. Le côté musical est sublime : on est vraiment dans les années 60.
Le réalisateur n’hésite pas à utiliser des longs plans séquences, où il ajoute des scènes parfois à la limite du gore : on voit l’évolution du cinéma des années 60 à aujourd’hui.
Un très beau polar signé Corneau !

difficile de comprendre les critiques 0 etoiles.allez voir ce film ,c'est un des meileurs films policiers francais des 10 dernieres anees.histoire rythmee,d'excellents acteurs,personnages denses.corneau est un des rares realisateurs a faire honneur au cinema francais.j'adore tous les films que melville a pu faire,ce sont des classiques,mais cracher sur le corneau est completement injuste,il est formidable.messieurs les 0 etoiles gardez plutot vos commentaires au vitriol pour des bouses pondues par onteniente et autres comedies francaises sans aucunes ambitions et completement ridicules.corneau a toujours faits des films qui ont fait honneur au cinema francais,c'est l'un des derniers a faire des films de qualite.ne vous laissez pas berner pas par les critiques faciles et demagogiques.ps:melville aete l'un des plus grands realisateurs francais et n'aurait surement pas renié le deuxieme souffle de corneau.

Un polar passionnant, magnifiquement filmé et photographié, (certains plans sont hallucinants, l spoiler: e guet-apens dans les docks de Marseille, le final dans l'escalier en colimaçon)
.  La direction d'acteurs est excellente malgré quelques faiblesses dans les dialogues. Les scènes d'actions sont remarquables et malgré les 155 minutes on ne voit pas le temps passer. Un très grand polar français très influencé par ce que le cinéma américain a fait de meilleur dans le genre.

Contrairement a beaucoup de critiques, je ne me suis jamais ennuyé dans ce long film très bien fait, très bien joué (Michel BLanc magistral), passionnant d'un bout à l'autre, unfilm monté comme un classique des années 60 dégagé de conventions de mise en scène devenues désuetes mais pas pour autant chargé par le rythme et la performance de l'action auxquels les films actuels croient utile de sacrifier.

Une Leçon de Cinéma. Un Film de Maître avec un quatuor d'Acteurs exceptionnels : Daniel Auteuil, Michel Blanc, Monica Bellucci, Jacques Dutronc incarnent des personnages qui semblent sortir de l'écran, tant ils sont sincères. L'histoire, très noire, est mise en scène avec une efficacité déconcertante. Le moindre détail, dans les dialogues, dans un regard ou dans une lumière, sublime le scénario. L'intensité des échanges entre les personnages est stupéfiante, notamment l'opposition entre le "petit" qui débute et le professionnel aguéri qui préfère le silence et la réflexion plutôt que l'empressement et l'énervement. Ce Film est un Chef d'oeuvre de Cinéma aussi rare que précieux.

Un grand polar nous est offert aux effets lumineux. Passionnant et haletant c'est un grand moment de ciné. Les scénes toujours bien travaillé laisse place aux interprétations des plus réussi (Michel Blanc excele en flic désabusée alors que Daniel Auteuil et Eric Cantona joue des rôles sur mesure). L'histoire se déroule sur les gangsters d'un autre temp ceux qui pratiqué le code d'honneur. Des incroyables instants de cinéma sont retransmis avec beaucoup de références asiatiques. C'est très réel, les coups de feux n'ont jamais aussi bien était montré. Une oeuvre légerement lyrique qui donne la classe aux truands. Dialogues puissant, La scéne finale et celle du braquage sont inédite, inégal. Corneau a fait revivre pendant 2h30 l'authenticité des gangsters sur la parole donné. Un futur classique du genre!

Précipitez vous pour sauver un film en péril .
C'est incompréhensible que les distributeurs le retirent alors qu'il ne marche pas si mal (260000 pour 4 séances par jour la première semaine).

De plus il est excellent et souffre la comparaison avec le chef d'oeuvre de Meville. Il suffit simplement de comprendre que la manière de filmer est différente de ce qu'attendent les adeptes du 0 ou une étoile. Même Dutronc joue correctement.
Cantonna et Bellucci s'améliorent.
Seul regret : la monologue du début (bijou de dialogue) est plus jouissif par Paul Meurisse
Auteuil ressemble parfois à Lino Ventura (spectateur des boulistes) et philippe nahon à Paul francoeur. Musique de Bruno coulais fidèle à Bruno Coulais.

Bref, honte aux critiques et aux internautes grincheux.
Qu'on leur serve du superman ou du Harry Potdeterre!

Alain Corneau, un peu en panne d’inspiration à la fin de sa carrière revient au polar – genre qui lui a apporté la notoriété – en s’attaquant au remake du « Deuxième souffle » de Melville . On sait que José Giovanni auteur du roman n’a jamais aimé la version du réalisateur au chapeau blanc et aux lunettes noires. Fidèle à son style fait d’économie de dialogues, Melville avec Ventura, Constantin, Meurisse et Fabregga avait livré un opus froid là où Corneau s'attache aux motivations des personnages, en premier lieu celles de Gu Manda dont la rancœur et le désenchantement sont clairement exprimés par un Daniel Auteuil qui le premier quart d’heure passé supporte la comparaison avec son glorieux aîné. Le parti pris sur les couleurs accentue encore la différence avec le noir et blanc minéral de Melville en donnant la priorité au jeu des acteurs par le floutage quasi systématique des arrières plans. Corneau est un chirurgien de l’âme humaine là où Melville pensait que les situations se suffisaient à elles-mêmes. Tout en restant fidèle au film de Melville, monument inscrit au panthéon du polar à la française des sixties, Corneau est sans doute plus proche de l’esprit de José Giovanni. On n'est bien sûr pas obligé de choisir entre les deux versions car elles offrent deux point vue sur un même sujet. Tous les acteurs sont au diapason d’Auteuil et l’on retiendra la performance du duo Dutronc/Duval qui au festival des gueules cassées nous rappelle celle des plus célèbres tronches d’Hollywood de Bogart en passant par Errol Flynn (sur la fin de sa vie) jusqu’à Lee Marvin pour finir avec Dennis Hopper et Christopher Walken.

Excellent film joué par des acteurs de prestige. Cette dimension ou couleur rougeâtres nous fait penser à un film d'époque. J'ai énormément aimé la prestation des acteurs qui sont éblouissant dans ce film. Je ne le juge pas par rapport a son ainé, mais en toute objectivité, je suis séduit. A voir...

Superbe mix entre Derrick (pour le rythme) et Commissaire Moulin (pour le jeu d'acteurs). Bref que du bonheur...