Un film plutôt sympathique, pas révolutionnaire, pas aussi prometteur que sur le papier, mais plutôt réussi malgré tout.
Le film doit déjà beaucoup à ses qualités visuelles. Même si certains éléments prometteurs ne sont finalement pas exploités niveau créature, malgré tout sur la forme il n’y a pas grand-chose à redire. Les décors sont très réussis, avec une belle variété et une belle ambiance, les effets spéciaux sont d’excellente qualité et utilisés à propos, et la mise en scène sert des scènes d’action réussies. Le metteur offre un travail propre, lisible, pas forcément d’une grande recherche mais convenant bien à ce type de divertissement de luxe dont on attend principalement du spectacle. La b
Les acteurs sont bons, avec quelques figures bien vues dans ce genre de film. Fraser bien sûr affectionne ce type de métrages, et il convainc malgré un personnage mystérieux agaçant dans la première partie. A ses côtés quelques solides interprètes, notamment dans les seconds rôles, avec une Mirren décapante, un bon Jim Broadbent, et surtout un Andy Serkis gentiment cabotin, idéal en méchant. Paul Bettany reste un poil en retrait peut-être, mais principalement à cause d’un personnage pas très crédible, qui reste le point faible de l’intrigue.
L’intrigue reste en effet le point un peu tiède du film. Le début qui se veut outrageusement mystérieux est assez lent à lancer l’histoire et accumule pas mal de choses qui déconcertent mais laissent du coup perplexe. Par ailleurs dans la seconde partie il y a quelques lenteurs, et le scénario qu’on imaginait assez complexe finalement perd en consistance, s’étiole, et il ne reste pas grand-chose. En sommes il y a des idées mais c’est vrai qu’elles auraient pu être davantage utilisées. On reste un peu sur sa faim, en se disant « peut mieux faire ». Ca virevolte mais en dilettante.
Bon, malgré tout Cœur d’encre est original, c’est un fait, et séduit par son travail formel, ses acteurs sympathiques, et reste un solide divertissement familial de période de fêtes. 3.5