Avis sur Mon Führer

Un peu déçu par ce film, j'attendais beaucoup plus. Une bonne idée, un bon début et puis plus rien, l'intrigue n'avance pas et on ressort avec l'impression qu'il ne s'est rien passé.

Comédie qui trouve la bonne tonalité pour nous faire rire et se moquer du fuhrer, mais les gags manquent d'inspiration et d'un brin de finesse.

J'ai beaucoup le ton osé, décalé et bon enfant de ce film. L'idée est carrément géniale, les acteurs auraient pu être meilleurs mais sincèrement, ne serait-ce que pour l'aspect subversif et délicieusement provocateur il vaut nettement le détour, je me suis régalé en dépit d'une réalisation et d'un jeu moyens.

un homme de théâtre juif doit aider Hitler à reprendre confiance en soi dans un Berlin anéanti alors que la Guerre contre les Alliés tourne mal pour les Allemands. Un très bon film..On rit souvent, on voit un Hitler tourné au ridicule par un simple homme de théâtre! à voir!

«Mein Führer : Die wirklich warhste Wahrheit über Adolf Hitler» (Allemagne, 2008) de Dani Levy entreprend la toujours délicate opération de rendre aberrant l’horreur du nazisme en la personne d’Hitler. L’humour est indéniablement cherché et ce sont les moyens usés dans cette quête qui posent alors question. S’indigner de l’abjection du film c’est en manquer les effets. A contrario de certaines œuvres outrageusement maladroites où Hitler est rendu comme un être humain sensible et sensé, Levy donne une image déplorable du dictateur. Ce n’est pas tant le film qui est abject que son personnage. Les réminiscences toutes freudiennes d’Hitler quant à son enfance difficile sont l’occasion d’instants pitoyables et par ce biais affreusement drôles. Mais l’œuvre n’est pas sans reposer quelques questions auxquelles le cinéma des années 50-60 avait cru définitivement répondre. Peut-on rire, ou même seulement représenter innocemment la folie hitlerienne ? Si la fraicheur des affres de la seconde guerre mondiale ne laissait aucun doute quant à la réponse en 1950, elle est davantage ambigüe aujourd’hui, au début du XXIème. Rire d’un être aussi meurtrier qu’Hitler est-ce récuser l’horreur de ses actes ? En l’occurrence non, car Levy prend le soin de ne jamais montrer Hitler comme un homme désolé mais comme un clown désolant. Et s’il est un clown, duquel on s’amuse de voir la fameuse moustache amputée, c’est parce qu’il a été homme et que sa bêtise et sa fougue pathétique en on fait l’être abject auquel le film prête à rire. Le rire n’est pas défendu puisque, s’il est produit intelligemment, il est un rire jaune aux limites de la mesquinerie vengeresse. A moins que Levy n’ait voulu se tailler une part de tarte à la crème sur la figure du Führer, l’œuvre n’est pas amorale. Mais les références cinéphiles qui sont utilisées le sont avec inaptitude. Je viens de le dire, le registre politique n’est pas le même pour les années 50 que pour aujourd’hui et c’est là que Levy faute.

Fallait osé, les films sur Hitler font toujours grincer des dents (moi personnellement, je crois que l'on peut rire de et avec tout). Ce film montre un Hitler ridicule et pathétique, tout n'est pas drôle mais tout est surréaliste.

Mais qu'avons nous là ? C'est visuellement très moche, mal filmé, mal joué, et cette satire au scénario bancal et à l'humour décalé parfois à la limite du douteux n'arrive jamais à être drôle.

Une entreprise osée dont le début laisse espérer un bon film un peu dans la lignée du Dictateur de Chaplin. Sur ce arrive Hitler, grosse déception, le personnage campé n'a aucune envergure, ne fait ni sourire ni peur et au contraire inspire presque de la pitié. Donc soit l'acteur a raté totalement sa prestation, soit le réalisateur n'a pas réussi à sauter l'obstacle, le film en reste boiteux.

Totalement raté. L'humour juif a bon dos pour supposer que ce film est drôle. J'ai attendu. J'ai vu. J'ai subi. L'idée aurait pu être bonne si Dani Levy avait pris le temps de creuser toutes les facettes d'une idée saugrenue qui pouvait devenir intéressante. Il n'y a pas là le talent de Chaplin, il y a 63 ans - déjà - il est vrai !

Et puis, reste un malaise profond. Ces nazis ont provoqué la mort de 24 millions de personnes. Goebbels était le propagandiste : l'acteur le rendrait presque sympathique ...

Pour le reste, Chaplin avait introduit humour et poésie, voire tendresse. Ici c'est lourd, très lourd, voire vulgaire. Dommage de rater une bonne idée. Ce sera pour une autre fois !

Avec une affiche très “années 70”, on pourrait croire ce film dans l'esprit de Mel Brooks ou même des Monty Python. Mais non. C'est assez pitoyablement qu'il se révèle une sorte de parodie perverse et souvent malsaine de TO BE OR NOT TO BE, très perverse car absolument dénuée de l'ironie et du cynisme noir qui caractérise l'humour de Mel Brooks. “Garanti sans humour juif” semble affirmer à chaque plan son réalisateur qui pousse assez loin la chose, semblant même s'interdire le moindre trait d'esprit au profit d'une farce sinistre et grossière (mais peut-être n'est-ce là bêtement qu'absence de talent...)
En humanisant Hitler, pauvre hère dépassé par les désastres qu'il engendre (ainsi les scènes dans lesquelles il parait presque attendrissant, promenant son chien dans les décombres de Berlin), le film semble même vouloir déculpabiliser ceux qui l'adorèrent, faisant uniquement porter la culpabilité sur Goebbels, Speer et une clique de militaires obèses (démultiplications stéréotypées de Röhm ou Goering), affairistes manipulateurs et militaires incultes qu'on pourrait assez facilement interpréter comme des caricatures du capitalisme dans la manière de Georg Grösz, tel qu'il est toujours actuellement fantasmé par une certaine “pensée” néo-marxiste.
Le seul moment un peu subtil du film (il doit durer 3 secondes), est la scène qui explique le titre, scène où on comprend que “mon Führer” n'est pas celui qu'on croit, et qu'on n'est peut-être toujours que... le Führer d'un autre.

Partant d'une idée de départ audacieuse et plutôt séduisante, il est vrai que "Mon Führer" ne convainct qu'à moitié au final. Pourtant le film réussit dans l'ensemble à éviter les écueils et les situations prévisibles, si bien que certains moments réussissent même à se faire vraiment plaisants et pour le moins inatendu. Hélas, le film semble toujours passer plus ou moins à côté de son sujet, l'oeuvre apparaissant nettement moins féroce que prévu, le rythme apparaissant quant à lui bien inégal. De plus, certains gags lourdauds ne viennent en rien améliorer l'entreprise, la représentation d'Hitler restant elle souvent agacante et bien peu convaincante. Reste que cette heure et demie n'est en définitive pas si désagréable à suivre, surtout qu'il est toujours honorable de se montrer aussi audacieux dans le cinéma d'aujourd'hui, mais reste que l'on pouvait attendre autre chose de cette oeuvre un peu décevante et même un peu limitée. Passable.

Peux t-on rire de tout comme du pire ? Charles Chaplin y était pourtant bien parvenu lorsqu’il a donné le jour à son Dictateur (1945). Lorsque le réalisateur Suisse Dani Levy décide de réaliser une comédie satirique sur le « Führer », alias Adolf Hitler, d’une part, le projet est culotté, osé mais intéressant car curieux !
Hélas, le résultat est extrêmement plat et manque cruellement de souffle.
Malgré un casting riche et réussi : Helge Schneider & le regretté Ulrich Mühe (La Vie des Autres - 2007).
Finalement, on s’ennuit terriblement devant cette pseudo comédie vide et inintéressante !

Je me suis ennuyé du début à la fin devant cette comédie ! L'humour n'est jamais efficace, et le fait de voir un Hitler sous une facette "attachante" me dégoute plus qu'autre chose... je dirais que c'est dérangeant. Après, c'est vrai qu'il y a une certaine originalité, et qu'ils ont pris un énorme risque en fessant ce film (la première comédie sur Hitler depuis "Le Dictateur" de Chaplin il me semble).

La meilleure façon d’exorciser ses pires fantômes est sans conteste d’en rire, et c’est ce que le cinéma allemand fait en voulant donner une image burlesque au règne hitlérien. C’est ce que tente Dani Levy avec cette histoire vaudevillesque faisant d’un prof de théâtre juif le coach du dictateur nazi dans cet étrange film qui semble avoir autant de mal à se montrer corrosif qu’à amuser son public. Son humour se base en effet sur quelques situations rocambolesques grâce à l’image ridicule donnée à Hitler mais ne possède pas de réel ton comique tenant jusqu’au bout, sa narration ayant tendance à pencher au fur et à mesure vers un pathos sans saveur et sa réflexion historique vers une psychologie de comptoir malvenue. Le résultat ressemble finalement moins à une dérision de la barbarie humaine qu’à une peinture grossière de celle-ci.

Moyennement drôle mais très vite lassant, ce film est tellement caricaturale qu'il en devient enervant rapidement.
De plus que le récit et les gags sont assez proche de mafia blues mais en se voulant comédie pseudo intellectuel, le film passe largement à côté du but.