Avis sur L'Ultime souper

Idée rigolote qui ne va pas plus loin que ça dans une comédie à l'humour noir façon "very bad things" en beaucoup moins efficace et réussi. Le film ressemble plus à une satyre bonne enfant de toutes les extrémités dont les anti extrêmes eux-mêmes. Le film est amusant sur la forme mais n'a pas de véritable substance, les personnages étant assez creux et peu développés, ne reflétant que par caricature des stéréotypes. Le final est en revanche réussi.

Une claque ! Il est dommage que la réalisation soit un peu facile (simpliste, diront les grincheux) et que la partie centrale vire trop dans la caricature, sinon nous avons là un petit bijou d'humour noir qui de plus se permet d'être incroyablement intelligent. Politiquement le propos est simple, ce n'est pas parce que la droite fournit son lot d'extrémistes bornés que la gauche à raison sur les moyens de les combattre, ce n'est d'ailleurs pas un message mais plutôt un point de vue qui incite à la réflexion. Les dialogues, très travaillées, sont d'une efficacité redoutable, c'est bien joué et cerise sur le gâteau il y a Cameron Diaz. Extrémistes de tous poils, vous allez détester !

A mi-chemin entre comédie cynique et thriller jubilatoire, "The last supper" (1995) est un divertissement assez intelligent. Cinq amis "de gauche", aux valeurs progressistes, reçoivent à dîner par hasard un soldat qui se révèle réactionnaire et fasciste, et finissent par le tuer accidentellement. Mais ils pourraient bien finir par prendre goût au fait de débarrasser le monde de ceux qui freinent sa marche en avant...
Stacy Title a réalisé un film jouissif, dont la réalisation n'a pas tellement vieilli, et donné un de ses premiers rôles à Cameron Diaz.
Dommage qu'on n'y croie pas une seule seconde, mais ce n'était sans doute pas le but, il s'agit plutôt d'une fable.

L’Ultime souper est une comédie noire sympathique, divertissante, qui reste handicapé par son concept.
En effet, L’Ultime souper c’est un film concept. C’est-à-dire qu’il a une super idée de base, qu’il exploite bien, mais qui est à double tranchant. Ici ça donne un film trop redondant et pas exempt de longueurs en dépit de sa courte durée. En somme, pour ¾ du film, on se retrouve devant une succession de personnes aux idées conservatrices qui dinent avec les héros, des militants de gauche, et dont c’est l’ultime souper en général ! Les rencontres sont sympas, les dialogues parfois très drôles, le final est aussi bien vu. Seulement le concept se répète avec le curé, le militaire, la scout… et c’est donc répétitif, presque proche d’un film à sketchs. Pour échapper à cela le film essaye d’introduire des éléments extérieurs, comme la femme sheriff, mais au bout du compte on voit que ce n’est pas très exploité, pour la bonne cause que la réalisatrice s’en moque un peu. C’est accessoire. Et c’est peut-être plus frustrant encore que de n’avoir que l’impression d’un film à sketchs.
Après, c’est amusant, et le casting est complice. D’un côté les invités, qui prennent des airs de guest-star avec Charles Durning, Mark Harmon, Bill Paxton, Ron Perlman, lesquels sont tous bons, surtout Perlman qui est réellement énorme ! De l’autre côté, un jeune casting où l’on reconnaitra en vedette Cameron Diaz, encore au début de sa carrière ! Ils sont drôles, et Courtney B. Vance, en psychopathe sûr de lui mène bien la danse. Les personnages sont volontiers caricaturaux, mais l’entrain des acteurs fait que l’on passe un bon moment avec eux. Mais c’est vrai que Perlman s’impose réellement comme le clou du film ! Il arrive à la fin, ça tombe bien !
Formellement c’est assez théâtral, puisque les décors sont très limités, l’essentiel du film se passant dans la maison des gauchistes. La mise en scène est débrouillarde, la photographie recherchée, il y a un côté « Bd » dans certains plans, dans certains choix de réalisation et un petit côté « vintage » dans la décoration. On ne sait pas trop où, mais le film parvient à ne pas être trop terre à terre, il y a une dimension fantaisiste qui perce parfois. Un peu comme dans un Alex de la Iglesia par exemple, et je pense que la réalisatrice n’a pas complètement omis de penser à cette référence en tournant son film. La bande son est très bonne.
Finalement L’Ultime souper est une série B sympathique qui ne méritait sans doute pas son échec cuisant au box-office, mais qui souffre clairement de son idée de base, amusante mais forcément redondante, et je dirai aussi que le film ne se veut pas assez méchant. Il aurait réellement pu être plus caustique, plus incisif, sans doute a-t-il souffert de ses airs « Famille Addams », car même si c’est plus méchant quand même, il n’y a pas la vigueur tranchante d’un Alex de la Iglesia par exemple, que j’évoquais plus haut. 3

Je voudrais rendre hommage à ce petit film a la fois fable morbide sur le fachisme, à la fois grand moment de comédie noire, aussi bien joué que bien interprété....Ron Perlman y est excellent. Cinéastes en herbe, prenez- en de la graine!

Moi ça ne me dérange pas d'avoir des personnages caricaturaux à partir du moment où ils sont présentés avec un minimum de dérision. Les situations, quand à elles sont très amusantes,
Il est par contre assez malheureux de tomber sur un scénariste aux valeurs aussi manichéennes et bas de plafond : il ne s'agirait tout de même pas de prendre un vrai choix politique dans un tel film !...
Une réalisation assez douteuse mais l'originalité du récit cache beaucoup les défauts.

C'est jouissif de suivre ce groupe d'amis inviter à diner leurs hôte

Alors que l’on s’attend à une version U.S (et précurseur) du film Le Dîner de cons (1998), en réalité, c’est tout autre et tout aussi drôle !
L'Ultime Souper (1996), c’est l’histoire de cinq étudiants de gauche qui invitent à leur table de temps à autre, un inconnu ou une connaissance pour venir dîner ensemble afin de discuter et partager leurs connaissances.
Sauf que comme ils sont toujours d’un avis opposés, ils préfèrent mettre un terme au repas en exécutant leur hôte !
C’est ainsi qu’ils retrouvent à leur table, un routier aux allures d’Hitler, ne partageant pas du tout les mêmes idéaux et ne parvenant pas à le faire changer d’idées, ils n’ont d’autre solution que de l’éliminer afin qu’il ne puisse retourner dans la nature !
Et ils continueront de plus belle, prenant goût au jeu de massacre, cela deviendra un de leur passe-temps, rencontrant tout un tas de gens tous différents mais jamais aux même idéaux (on repensera notamment au prêtre qui affirmait que le Sida était la récompense faite aux homosexuels).
Une comédie horrifique à l’humour noir très noir et à voir avec l’esprit ouvert (c’est préférable !).
C’est méchant, drôle, vulgaire et offre aux spectateurs, un autre visage de l’Amérique.

L'Ultime Souper avec sa brochette d'acteurs excellents et sa BO efficace est décidément l'un des films américains les plus intéressants de ces dernières années...

Petite comédie macabre sympathique, sur une bande de colocataires qui décide d'exercer la justice elle-même en conviant diverses personnalités a un "ultime" souper. Cet excellent sujet de départ ne s'accompagne malheureusement pas de grandes performances par ailleurs (acteurs, réalisation), et hormis quelques scènes jouissives (le premier jugement notamment), le film reste assez plat et peu rythmé. Dommage !

Une comédie noire particulièrement réjouissante. L'ensemble est mené à un rythme particulièrement intéressant, avec quelques scènes extrêmement réussies. Les dialogues font eux aussi mouche et c'est réellement concerné que l'on suit ce film jusqu'à la fin. Bonne interprétation également. Une réussite.

Satyre "politique" fraiche et cynique. L'ultime souper a fait un flop lors de sa sortie en 1996 et c'est fort dommage car il y a là matière à réflexion sur nos convictions et jugements. Au final qui est le meurtrier et qui ne l'est pas ?........... et surtout qui détient la vérité sacralisée ?..............à part les tomates, personne........

Bof, rien de spécial, un film moyen. L'idée de départ est bonne, mais ça prend pas.

Dialogues assez croustillants qui opposent autour d'un dîner une bande de jeunes cyniques avec des gens plutôt exécrables et qui ne pensent pas comme eux. On peut y trouver un appel à la tolérance, dans les deux sens, mais vu la fin décevante qui s'oppose à ce principe, je dirais davantage que c'est un peu n'importe quoi au niveau du message. Du reste, l'histoire n'est pas très crédible : on ne prend pas le risque de tuer des individus, et de se retrouver en prison, juste à cause de leurs opinions.

Dans la série des petites comédies policières macabres qui ont été à la mode dans les années 1990, celle-ci tient une place réjouissante et stimulante, avec une thématique intello, morale, et un traitement à la fois ludique et malin. Le scénario repose sur une question : si vous aviez rencontré Hitler en 1909, alors qu’il était étudiant en beaux-arts et n’avait encore rien fait de mal, tout en sachant ce qu’il allait advenir, l’auriez-vous tué ? Cette question est déclinée ici au fil de rencontres entre cinq étudiants, idéalistes de gauche, caustiques, et des personnages véhiculant des idées fascistes, racistes, homophobes, sexistes, anti-avortement, anti-écologie… La réponse est radicale. Le film joue avec les caricatures et l’humour noir, tourne et retourne le thème de l’extrémisme, jusqu’au jeu de massacre. La réflexion est habile sur les limites du politiquement correct, les dangers de la pensée unique, les dérives fascisantes (tous bords confondus) et, in fine, sur la subtilité et la force du populisme. C’est diablement bien écrit en matière de développement d’idées. Ça l’est moins, hélas, côté polar spécifiquement, avec une trame narrative qui comporte quelques facilités et invraisemblances. On peut regretter aussi le côté théâtral de la mise en scène, le jeu pas toujours léger des acteurs et quelques effets de style « 90’s » qui ont vieilli.