Avis sur Jarhead - la fin de l'innocence

Sam Mendes m'intrigue de plus en plus. Après avoir vu son quasi chef d'œuvre qu'est "Skyfall", je voulais absolument découvrir de "Jarhead". Notamment grâce à la présence de Jake Gyllenhaal ("Prisoners") ainsi que celle de Jamie Foxx ("Django Unchained"). C'est donc avec une très grande attention que je viens de regarder ce long-métrage sur la guerre du Golf.

Que vaut-il donc ? Eh bien c'est sûr qu'il vaut le visionnage. Que ce soir par sa mise en scène, sa réalisation ou ses acteurs, "Jarhead : La Fin de L'Innocence" est une œuvre cinglante et intense qui brille d'ingéniosité. Le réalisateur Sam Mendes nous offre un film dénonçant l'absurdité de la guerre et ses motivations incomprises par les soldats. Si le sujet est abordé dans de nombreuses œuvres, cette thématique se démarque ici par l'humour noir et ironique qui nous est présenté, en plus d'une succession de références telles à "Apocalypse Now" et "Full Metal Jacket".
Prenant et implacable, "Jarhead" est ici tiré d'une histoire vraie. Ce récit autobiographique du marine Tony Swofford, qui regrette pendant cette épopée de s'être engagé, est véritablement poignant et sublimement retranscrit à l'écran. Principalement car la guerre n'est pas mise en valeur par le metteur en scène mais plutôt les conflits et psychologies des personnages. Des personnages immatures et masturbateurs qui attendent que leur combat commence enfin. Chacun veut enfin tirer son coup, comme l'armée leur a appris. Tout ces personnages seront quoi qu'il fassent piégés dans le désert et resteront un Jarhead, c'est l'aspect traumatique des conséquences de cette tuerie dans le Golf. Anti-spectaculaire mais moraliste et percutant, ce long-métrage est un tour de force pour son metteur en scène. Chaque homme au combat diffère dans sa façon de réagir à la guerre ; se masturbe et plaisante tout le long du déroulement. Sans longueurs scénaristiques et sans lenteurs, l'histoire est passionnante à suivre. Le rythme est effréné, magistralement aidé par une bande originale de Thomas Newman vivace et énergique. En parfait accord avec le visuel et les plans de caméra, cette musique très bien orchestrée accentue l'ambiance étouffante et parfois extravagante, mais réaliste. La réalisation est sublime, et prouve encore une fois que le réalisateur est un génie. Les plans-séquences sont nombreux et parfaitement composés ; les gros plans, inserts et contre-plongées très significatives sur les émotions, bref visuellement c'est magnifique. En plus d'avoir une photographie aux couleurs majoritairement très dures (grises et jaunes), "Jarhead" multiplie les scènes d'anthologie dans le désert. Je pense notamment à la scène lorsque des jets de pétroles aspergent nos chers héros. Impressionnantes par les performances d'acteurs, certaines séquences nous laissent sans voix. Jake Gyllenhaal est encore une fois grandiose. Sa prestation est fascinante dans son rôle touchant et empathique. Ses émotions sur son visages sont remarquables comme toujours, à l'instar aussi de Jamie Foxx. Celui-ci incarne un Sergent tantôt tyrannique tantôt sympathique, mais il reste formidable.

Toutes ces qualités et sa trame scénaristique dénonçant la propagande américaine de l'armée, forment donc au final un très bon film de guerre puissant, entrainant et efficace ainsi que brillamment mis en scène.

Un Drame à gros budget réalisé par Sam Mendes. Sa mise en scène, parfaitement maitrisée, nous délivre un film de guerre sans ennemi visible. Avec beaucoup de psychologie et d'émotion, il nous propose des scènes chocs, s'attachant plus à l'humain qu'aux faits militaires.
Dans ce scénario qui sent le vécu, Anthony Swofford raconte son histoire d'U.S. Marine. Swofford qui est bien interprété par l'excellent Jake Gyllenhaal. Le film apporte un témoignage amer sur l'engagement militaire des États-Unis dans la Guerre du Golfe en 1991.

Bien loin des images télévisées qui ressemblaient à un vaste et lointain jeu vidéo, le cinéaste fait un portrait hyperréaliste de ces marines avides d'en découdre mais frustrés de faire face à un ennemi fantôme comme dans Le Désert des Tartares.

Quand Sam Mendes adapte le roman d'un ancien Marine pour faire un film de guerre, il ne filme pas la guerre mais se concentre sur cette poignées de jeunes gens paumés au milieu du désert qui s'ennuient et qui désespèrent d'aller au combat et de pouvoir tirer un coup de feu ce qu'ils ne feront jamais avant de rentrer chez eux. Intelligent dans son propos, "Jarhead" est loin d'être le film que l'on pense à première vue et c'est tant mieux : de la même manière que ces soldats qui pensent que la guerre ne se résume qu'à une multitude de combats, le spectateur est pris en déroute devant ces jeunes à l'attitude immature qui attendent, se masturbent, attendent encore, nettoient leur arme et se masturbent encore. Rempli de moments à la frontière de l'absurdité, le film fait mouche à chaque coup par son humour vivace mais aussi dans la façon dont il montre comment chaque soldat réagit à la guerre. Et Jake Gyllenhaal s'impose vraiment dans un rôle qui lui convient à merveille, très bien épaulés par Peter Sarsgaard et Jamie Foxx, toujours aussi énergique en sergent instructeur. Quant à la mise en scène de Mendes, elle bénéficie d'une superbe photographie qui n'est pas prête de nous faire oublier les superbes plans nocturnes où le pétrole s'embrase dans le ciel.

Un film coup de poing réalisé par Sam Mendes, a qui l'on doit aussi American beauty.
Bien loin des images des journaux télévisés, Sam Mendes nous fait découvrir la guerre, comme jamais nous l'aurions vu ! !
Un désert vide, brûlant où des milliers de soldats attendent jour après jour de pouvoir donner l'assaut !!
Une attente insoutenable, où ils essaient de trouver coûte que coûte une distraction a leur portés.
Bref, un magnifique film soutenu par un casting de choix : Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard & Jamie Foxx.

Voila un film qui tire toute sa qualité d'un merveilleux compromis entre authenticité du propos et sophistication de la réalisation. S'il ne chamboulera peut-être pas les esprits, "Jarhead" parvient néanmoins à nous saisir, et cela notamment grâce à la merveilleuse prestation d'une étoile montante d'Hollywood : Jake Gyllenhaal.

Affligeant, sans conteste le pire film ayant un rapport de près ou de loin avec la guerre. Nous avons droit à un documentaire de plus d'une heure sur la bite au cirage et les pets flambés, avec des débiles en colonie de vacances qui malheureusement s'ennuient d'avoir personne à tuer et regretteront de n'avoir tué personne. Si on avait besoin d'un film pour montrer la bétise (au sens gamin du terme) des militaires écervelés, he ben y en a vraiment qui aiment perdre leur temps à voir des films aussi inutiles qui se veulent "dénonciateur"?! Pire je crains que cette daube soit plutôt une apologie qui donne une image très cool de la guerre (même si on voit 2 ou 3 cadavres mais pas plus). Aucune émotions, aucune tensions, juste l'univers pitoyables de sombres crétins qui s'amusent comme des fous et des acteurs qui n'arrivent pas à nous sensibiliser lorsque ils essaient de jouer la peur, le choc...
Naze complet, perte de temps assurée, les crétins adoreront la guerre encore plus, et les autres trouveront ces soldats aussi crétins qu'ils le savaient déjà: ce film nous a bien avancé!

A l image de Full Métal Jacket, Jarhead s intéresse à la guerre mais du point de vue du soldat. On cherche à savoir l'influence qu à l armée et la guerre en général sur les individus. Conscient de l influence du film de Kubrick Sam Mendes reprend même la scène d introduction de ce dernier qui met dans le bain tout de suite. Pour l armée l individu ne doit plus exister, ou plutôt il doit être formaté, moulé pour devenir une machine à tuer sans conscience. Mais dans cette guerre du golf, la machine à tuer ne sert à rien et du coup elle s ennuie, tourne en rond et commence à faire des conneries. Le film touche aussi du doigt le difficile retour au pays, entre les souvenirs du front, des copines qui n ont pas attendus et un pays qui n a pas grand chose à leur proposer. Certe Jarhead n atteint pas les sommets du film de Kubrick mais il est un excellent film de guerre, sans la guerre, mais avec des passages très puissants comme l incendie des puits de pétrole ou le moment où le personnage de Jake Gyllenhaal pète un plomb sous la tente.

« Jarhead » est un film de guerre intelligent qui rend un vibrant hommage à « Full métal jacket » de Stanley Kubrick. Le réalisateur Sam Mendes (« American Beauty », « Skyfall ») calque la construction de son film sur ce grand classique et lui emprunte également sa philosophie si particulière. Sans tomber dans le piège du plagiat sans intérêt, le cinéaste développe des thèmes similaires, transposés cette fois dans la première guerre du Golf. Il tend ainsi à démontrer que les motivations et les peurs des soldats sont radicalement les mêmes, quel que soit le conflit. A ce titre, une mémorable séance de cinéma rend un second hommage, non moins vibrant, au fameux « Apocalypse now » de Francis Ford Coppola. Il est intéressant de noter que ces trois films ont en commun un certain antimilitarisme et des doutes assumés quant à la légitimité de la guerre. Côté interprétation, pas grand chose à reprocher non plus. Les acteurs sont efficaces et les personnages réalistes bien que parfaitement déjantés pour la plupart. Une nouvelle fois, l'inspiration des deux films précédemment cités est évidente et les similitudes nombreuses. Sam Mendes a souhaité, lui aussi, mettre l'accent sur l'authenticité plutôt que sur le spectaculaire et le résultat est étonnant. Il déstabilisera probablement plus d'un spectateur, mais le jeu en vaut la chandelle et j'adhère totalement au discours. A voir !

Critique de "Jarhead - la fin de l'innocence". Un super film sur la guerre mais pas super film de guerre. Les différents thèmes abordés changent de ce qu'on voit dans le film de guerre classique. C'est sans doute ce qui a échappé à ceux qui s'attendaient à voir des affrontements très sanglants et violents. C'est un bel environnement de guerre avec l'histoire de jeunes Marines , avec beaucoup de vulgarité, d'images chocs qui nous proposent l'univers des soldats américains. La prestation de Jake Gyllenhaal est tout simplement magistrale.
4/5

Un excellent film de guerre à la fois criant de vérité, réflexion satirique intéressante sur la guerre en Irak, réaliste et poignant non sans être bourrée d'humour. Mais ce qui m'a le plus marqué dans ce film, c'est la photographie, véritable sensation d'une grande richesse.

Réaliste au possible , le film nous emmene dans la réalité du marine dans l'attente que ça pete , entrainement,mise en condition en cas de danger,ces marines sont pret à en decoudre dand le desert irakien.On apprend à les connaitre et on s'y attache.On depasse le crenau du "vrai" film de guerre ou ça canarde en tout sens, lle film est plus axé sur la vie du marine qui attend le jour j.. une merveille!

Un film de guerre sans la guerre ou la réalité de la 1ère guerre du Golfe. A priori cela pourrait sembler "casse-gueule" de faire un film de guerre avec presque aucune scène de combat. Et pourtant Sam Mendes s'en sort avec brio en s'attardant magnifiquement sur la psychologie de ces soldats, envoyés loin de chez eux pour une guerre qu'ils ne feront pas. Ce film a des airs de Full Metal Jacket et n'en prend que les bons aspects pour ne pas en devenir une simple copie. La réalisation est une nouvelle fois grandiose, les plans sont magnifiques. Il manque seulement un petit quelque chose qui aurait pu le faire basculer à 5 étoiles mais les 4 étoiles rendent bien compte que c'est un bon film!

On retiendra principalement de "Jarhead" que sa photographie et sa BO. Pour le reste, on va de déception en déception. On voit bien la volonté de Sam Mendes de nous proposer un film sur la guerre du Golf qui sortirai de l'ordinaire en nous placant par exemple dans le quotidien du marines et dans sa subjectivité. Mais "Jarhead" manque clairement de la subtilité nécessaire pour en faire à la fois un film poignant et intelligent. Les ficelles scénaristiques sont grosses et les inspirations cinématographique du réalisateur sont bien trop visibles (on pense tout de suite à "Ful Metal Jacket"). De plus, le rythme ne suit pas non plus et regarder des militaires qui s'ennuient... ne peut que nous ennuyer à notre tour. Beaucoup de bruit pour rien.

Il y aura toujours les critiques de gauche pour trouver que Jarhead est une critique de l’Amérique et du gouvernement de Bush, mais en réalité, Jarhead est une coquille vide, on voit bien que Sam Mendes se fout complètement de son sujet, le film n’étant qu’un pretexte pour lui afin de se prendre pour Kubrick. Sinon, hormis les scènes d’hommages, vous aurez le droit durant deux heures au va-et-vient des soldats dans le désert, ceci ne représentant strictement intérêt. Je regrette de devoir signaler cela, d’autant plus que j’avais apprécié ses deux premiers (American Beauty et Les sentiers de la perdition), mais force est de constater que sur ce coup là, Sam Mendès n’avait rien à dire.