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Synopsis et détails
Dans une ville de la banlieue de Tokyo, la vie suit tranquillement son cours : les mères de famille s’occupent de leur intérieur tout en jalousant celui des autres, les pères se croisent au café du coin et s’inquiètent de leur retraite à venir, tandis que les fils passent leur temps à regarder la télévision chez un voisin jugé trop excentrique. Un soir, les jeunes Minaru et Isamu pressent leurs parents pour avoir leur propre poste de télévision, en vain : l’aîné se met alors en colère face à l’hypocrisie des adultes et décide de faire une « grève de la parole », aussitôt suivi par son jeune frère…
Un film des plus rafraîchissants. Drôle à souhait. Qui survole le temps sans prendre une ride. Les sujets qu’on y aborde sont universels et seront à jamais d’actualité. Que l’on soulève déjà en 1959 des questions sur les effets abrutissants de la télévision est étonnant. Quoique que les avènements technologiques en communication nous font toujours s’interroger sur les effets pervers qu’ils peuvent engendrés sur la condition ...
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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 7 novembre 2017
Il me semble que j'ai vu mon dernier Ozu il y a plus de six ans suite à un film de lui que j'avais moyennement apprécié alors que j'avais adoré tous les autres et ça m'avait stoppé net dans mon élan. Aujourd'hui je redécouvre donc ce cinéaste que j'ai beaucoup aimé par le passé et c'était un petit bonheur.
Alors oui, moi aussi les blagues sur les pets ça ne me fait pas foncièrement rire, mais s'il y a que ça à reprocher à ce ...
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Cinephille
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4,0
Publiée le 24 novembre 2010
Bonjour est le pendant "moderne" de Gosses de Tokyo. Cinematographiquement parlant on passe du noir et blanc à la couleur et du muet au parlant. Ces changements techniques sont le reflet du changement de la société et de la famille japonaises entre les deux films.
Gosses de Tokyo est beaucoup plus poétique mais au fil de Bonjour on retrouve cet art d'Ozu pour diriger et filmer les enfants, et pour tout dire en si peu de phrases, si peu d'effets.
Ti Nou
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192 abonnés
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3,0
Publiée le 31 juillet 2010
Simplicité et épure sont les maîtres mots de ce film de Yasujiro Ozu, peinture sociale tendre et amusante bien que parfois satirique. Ozu a le mérite de porter un regard sans aucun jugement sur l'occidentalisation et la modernisation de la culture japonaise.
Bonjour est le remake d'un autre film de Yasujiro Ozu, "Et pourtant nous sommes nés", aussi appelé Gosses de Tokyo sorti en 1932 et dans lequel deux frères font une grève de la faim suite à une dispute familiale sur l'importance de "devenir quelqu'un". Ici, la fratrie est transposée dans le monde contemporain et les gosses sont devenus deux adolescents, mais l'action se situe toujours dans la banlieue de Tokyo et l'image de l'autre, quotidie...
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Un point pour le coq
Lorsque Ozu réalise Bonjour en 1958, Truffaut est justement en train de tourner son mythique film Les 400 coups et Tati s'apprête à sortir son inoubliable Mon oncle. Or, les trois films questionnent le fossé des générations, l'insolence des enfants, ainsi que les conventions sociales et l'application du progrès dans la société. Cependant, si les 400 coups sort dès 1960 au Japon, il faudra attendre 2002 pour que le film de Tati...
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Et moi je vous dis zut !
Malgré sa réputation de réalisateur austère et raffiné en Occident, Ozu dépeint la réalité quotidienne japonaise telle qu'il la connaît et n'est pas rebuté par quelques blagues vulgaires ou moments potaches. Dans Bonjour, ce sont les enfants qui plaisantent sur leurs flatulences, mais dans le Choeur de Tokyo (1931), une enveloppe pleine d'argent tombait dans un urinoir, tandis que dans son dernier film, Le Goût du saké (1962),...
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Projeté aux Trois Continents Nantais 2012... Cette plongée dans un microcosme japonais modifié par la culture étasunienne est d'un charme fou. Des ragots féminins aux confidences masculines de bistrot, de quoi sourire sans arrêt tellement on se sent en terrain familier. On devine un travail minutieux pour un résultat ultra simple. Vu sous plusieurs angles, avec des dialogues d'une fraîcheur exquise. Le seul petit défaut serait la lecture des sous-titres français quand l'image est claire. Peu gênant puisque le fil narratif est d'une limpidité totale. On glisse d'un plan à l'autre comme si on était dans son village, son lotissement, douillettement parachuté dans un intérieur qui fait corps avec ses habitants. Ce qui pouvait devenir trivial à cause des petits bruits dûs aux effets de pierre ponce continue d'être charmant. Fait penser aux meilleures bandes dessinées crées à ce jour. Un film réunificateur (qui existe en dvd !). Certes, les Etats-Unis et le Japon ont un peu changé de place sur l'échiquier géopolitique depuis 1959. Sauf que les questions existentielles elles, sont immuables (éducation, pièges de la routine, facettes de la transgression enfantine et adulte, retraite du couple). Ozu sait traiter tout cela en déjouant les attentes avec espièglerie. Ses dialogues, ses situations échappent à la patine. Et que dire des personnages, notamment ces deux frères, qui donnent l'impression qu'on les croise régulièrement !