Un plaidoyer pour l’égalité des chances et l’inclusion, qui célèbre le dépassement de soi, le courage et la résilience, en faisant preuve de lucidité sans jamais s’apitoyer. Une leçon de vie.
Le réalisateur et scénariste peut compter sur l’abattage de ses acteurs, Karin Viard, irrésistible, et Franck Dubosc, émouvant dans un registre plus grave.
À partir de références écrasantes du genre (Terminator 2, Blade Runner, I, Robot, Ghost in the Shell), Gareth Edwards façonne un univers infiniment singulier, envoûtant et cohérent, porté par une esthétique sublime, qui condense toute la grammaire de son cinéma.
La cinéaste autrichienne crée un univers hors du temps et d’une géographie précise, à la fois artificielle avec ses couleurs flashy et clinique, avec ses cadres implacablement géométriques. Un contraste visuel qui instille le malaise, au même titre que le mélange ingénieusement déstabilisant de tragédie en marche et de drôlerie absurde à la limite du ridicule.
Un récit poignant, porté par la performance renversante d’intelligence et de subtilité de Caleb Landry Jones, littéralement possédé par son personnage.
Le réalisateur de "Manhattan" n’a rien perdu de son sens du cadre et de l’humour, notamment grâce au personnage incarné par la drolatique Valérie Lemercier, sorte de double des rôles campés autrefois par Woody Allen.
Sec et intense, ce huis-clos brille par ses qualités d’écriture et sa précision horlogère, son refus des artifices laissant toute sa place à ce qui importe ici : la parole.
En adaptant "Le Berceau", le roman de Fanny Chesnel, Guillaume Nicloux signe l’un de ses films les plus touchants. Qui repose sur la performance délicate de Fabrice Luchini dans le rôle d’un homme en deuil, où il apparaît démuni et vulnérable, débarrassé de ses postures et de ses afféteries.
Comme son héroïne, la cinéaste fait preuve d’une remarquable subtilité pout distiller le malaise, sans doute grâce à une mise en scène à la précision quasi chirurgicale (mais sans effets) pour saisir les non-dits.
Si les costumes et les appartements d’époque sont du meilleur goût, on ne peut pas en dire autant de l’interprétation, lourde et indigeste : les dialogues du grand romancier virent bien souvent à la litanie monocorde et ennuyeuse.
On retrouve la volonté [de Thomas Lilti] de saisir le réel avec une humanité louable, toujours au plus proche de personnages attachants incarnés par une troupe d’acteurs talentueux et à succès, ainsi qu’un mélange de légèreté et de gravité. Mais "Un métier sérieux" peine à dissiper l’impression de déjà-vu.
Un film un peu hors du temps (et c’est tant mieux), à l’image de son auteur qui suit avec mélancolie, humour et douceur ses personnages familiers dans leur ordinaire romanesque fait d’histoires d’amour, de séparations et de deuils.
Distillant un charme enveloppant sans verser dans le sentimentalisme boursouflé, Nathan Ambrosioni ne néglige aucun de ses nombreux personnages croqués avec une tendresse évidente, c’est son grand mérite.
Tirant habilement parti de son décor glacial, il met en scène une Louise Bourgoin convaincante en trentenaire ambivalente partagée entre la morale et la nécessité.
Ce thriller aux accents melvilliens qui s’inspire d’un fait divers survenu en 2014 transcende le film de braquage, le réalisateur de "Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe" (2001) s’attachant à dépeindre le quotidien et la touchante amitié qui unit ses protagonistes avec une approche pleine d’humanité.