La mise en scène d’Advait Chandan est léchée et élégante, les chansons made in Bollywood apportent poésie et douceur à cette chronique totalement dépaysante.
Il faut sans doute avoir mis un jour le nez dans quelques-uns des 101 tomes de l’odyssée ou être parent d’ados accros aux exploits du capitaine au chapeau de paille pour apprécier sur grand écran cet univers foisonnant et déjanté.
Jordan Peele s’attaque aux extraterrestres et réussit le tour de force de proposer quelque chose de différent avec ce thriller machiavélique qui avance masqué, aussi malin qu’imprévisible, dans une atmosphère anxiogène et malaisante.
Même si on connaît l’issue, on est captivé par le récit anxiogène qui orchestre un suspense parfois irrespirable, si bien qu’on ne voit pas passer les 2 h 27.
Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane) choisit le retour aux sources avec ce film radical, épuré et minimaliste qui suit la confrontation entre deux adversaires selon une unité de lieu et de temps.
Si on reste un peu sur sa faim côté attaques de squale, hémoglobine et tension, critères incontournables du genre, on peut savourer les scènes d’humour absurde à la Bruno Dumont.
Cet ovni captivant, qui n’est pas sans évoquer Berberian Sound Studio de Peter Strickland, jouit d’un extraordinaire travail sur le son, forcément. Et de la performance sensible de l’actrice espagnole Marta Nieto.
S’inscrivant dans les traces du Quentin Tarantino de Kill Bill, ce film au scénario à tiroirs et aux multiples apparitions surprises est un spectacle décomplexé, cartoonesque, joyeusement bordélique et revigorant, même si totalement insensé.
Un drame subtil, sensoriel et métaphorique qui prend son temps sans perdre en route le spectateur. Sa beauté plastique envoûte, comme son ambiance sonore (le chant du vent dans les arbres).
Le parti pris est radical : enchaînement de scènes de bastons gratuites, quasiment dépourvues de dialogues et chaotiques. Dommage que le récit soit si répétitif et vain.
Si l’intrigue souffre de longueurs, on est embarqué dans la spirale de violence à laquelle succombe le héros et par la mise en scène, qui multiplie les audaces et les excès.
Paradoxalement, le film n’a pas grand-chose à dire, hormis une succession de poncifs. Empathique mais un peu vain, il doit beaucoup à ses comédiennes inspirées.
Un sujet édifiant et nécessaire mais, avec une certaine complaisance dans la reconstitution du camp, le réalisateur propose un récit déséquilibré, s’étirant pour retracer l’évasion au détriment du véritable intérêt : la vérité qui peine à s’imposer face à la propagande nazie.
Une fuite en avant au cœur d’un récit mystérieux et imprévisible, qui donne des éléments de réponse au compte-gouttes et dont on a un peu de mal à cerner la finalité.
La résonance avec la situation dramatique du pays est évidente. Comme le talent de la réalisatrice qui livre un récit d’émancipation aussi touchant que maîtrisé.
Ce thriller trépidant à la James Bond aligne les classiques morceaux de bravoure (explosions, courses-poursuites, combats, fusillades). ). Il vaut pour son casting surprenant.