Dans un film noir captivant, Stéphane Demoustier détricote les clichés cinématographiques associés à l'île de beauté. Cette fiction magistrale s'impose comme l'une des plus belles réussites de l'année du côté du cinéma français.
Ce film d’animation dynamique signé Sergio Machado et Alois Di Leo s’adresse en priorité au jeune public, mais son humour malicieux ne désespérera pas les accompagnateurs adultes. Une bénédiction pour les journées de vacances pluvieuses.
Si le film n’échappe pas toujours à l’académisme, l’originalité du scénario et, surtout, la prestation de Nadia Tereszkiewicz (vue, entre autres, dans Les Amandiers, de Valeria Bruni Tedeschi et Mon crime, de François Ozon) ne laissent pas de marbre.
La réalisatrice belge Delphine Girard met en scène une histoire de réparation psychologique qui, hélas, s’enlise dans les poncifs. Troublant pendant dix minutes. Dix minutes seulement.
Témoignage implacable sur l’engagement d’une femme et sur le délabrement du système de soins, ce documentaire sensible et offensif mérite d’attirer en masse les spectateurs dans les salles.
Le plus grand réalisateur japonais du moment - on lui doit notamment « Senses » et « Drive My Car » - signe son retour avec un nouveau film hypnotique. Un film où il célèbre la beauté parfois inquiétante de la nature et décrit avec une ironie acide la religion du profit.
À en croire les bons chiffres de son lancement, le long métrage, en salles depuis ce mercredi 3 avril, s’apprête pourtant à rencontrer le succès des épisodes précédents (entre 1 et 1,5 million d’entrées en France par film). Pas de quoi se réjouir, au vu des nombreux clichés qui émaillent l'intrigue.
Hélas, malgré la présence dans la distribution de l’excellente Isabelle Carré, le film s’enlise dans les clichés, et est aussi aphrodisiaque qu’une tisane à la camomille.
Si cette série Z fait pâle figure par rapport aux monuments des Coen (Miller’s Crossing, The Barber, Inside Llewyn Davis), elle divertira toutefois les amateurs de comédies régressives.
La question migratoire, un bon sujet pour une comédie ? Oui, répond Julie Navarro dans son premier film où elle met en scène un critique rock désabusé accueillant chez lui un jeune Afghan. « Quelques jours pas plus » est l’une des fictions françaises les plus originales du printemps.
Dans son premier film, le débutant Ronan Tronchot met en scène un prêtre qui apprend sur le tard qu’il est le père d’un gamin de 11 ans. Malgré ses défauts, cette fiction entraîne le spectateur dans son charme et prouve que tous les costumes conviennent à l’excellent Grégory Gadebois, y compris celui d’ecclésiastique.
Ce militantisme souterrain hante le film qui, patiemment, donne à voir et à entendre la souffrance des fragilisés de l’existence et le dévouement exemplaire de ceux qui, malgré tout, tentent de les soulager.
De ses souvenirs personnels, la cinéaste tire un film délirant et inclassable qui tient à la fois de la chronique adolescente, du film politique (très offensif sur le poids de la religion en Malaisie) et d’un cinéma de genre, entre fantastique et horreur, qui n’oublie jamais l’ironie et le second degré.