Rodrigo Sorogoyen n’est jamais là où on l’attend, s’ingéniant à créer des atmosphères, à rendre la beauté de cette campagne à la fois sauvage et morose, jouant avec les codes du western, mais reculant pour mieux sauter et semant des indices avec l’économie d’un laboureur.
Avec « La Nuit du 12 », Dominik Moll réussit un polar haletant autour d’une affaire non élucidée. En immersion dans les rangs de la police judiciaire, ce thriller sombre explore la vie d’un groupe d’enquêteurs et questionne la relation hommes-femmes. Brillant.
Adapté d’une nouvelle de l’Américain Alexander Weinstein, « After Yang » possède un charme diffus, une petite musique qui intrigue au départ avant de conquérir à la manière d’un sortilège.(...) Il y a beaucoup de délicatesse dans cette approche des mystères du vivant, une poésie tendre qui irradie peu à peu au point de captiver.
« En roue libre » se promène avec légèreté sur la crête des douleurs enfouies, des colères refoulées et de vies ordinaires possiblement saccagées. Louise et Paul sont en crise mais ils se sont trouvés et sans avoir à le dire, inventent une autre voie pour rebondir. Celle de la liberté.
Ce nouveau long métrage, son onzième, fait fatalement penser à « Vertigo ». Comme dans le chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, un enquêteur s’éprend de la femme qu’il est censé surveiller. Et les personnages semblent sans cesse jouer un rôle, bâtir leur propre fiction pour manipuler, comprendre, séduire. C’est la définition même du cinéma.
Le réalisateur des films « Le Nom des gens » et « Télé Gaucho » propose une nouvelle comédie pleine de charme avec Rebecca Marder, Félix Moati et Judith Chemla.
Maria Schrader dresse un portrait au féminin malicieux en même temps que le récit tourne à la méditation sur la condition humaine, la solitude et l’amour. Romance métaphysique en somme.
Malgré les amis qui, prudemment, les mettent en garde contre une alliance précipitée, leur désir s’impose. Et les obstacles s’accumulent aussitôt, comme si la déroute était le seul horizon d’un couple mixte qui se vit comme tel. C’est leur fierté et leur talon d’Achille.
Sylwia est à la mesure d’une époque qui ne vit que sous le regard des autres et pour lui. Elle n’en est pas moins aimante, pieusement dévouée à cette foule qui la suit. Façonnée comme un objet de chair illusoire, le fantasme incarné d’un bonheur qui n’existe pas.