Grâce à une animation au poil, avec des jeux de couleurs subtils, la proposition attire immédiatement l’œil et dégage une véritable personnalité. Le rythme est tout aussi soutenu avec de l’humour, des petits moments horrifiques et une foule de situations variées, taillées pour séduire petits et grands.
Au cours de ce dernier acte, Soudain seuls se montre plus contemplatif, mais n’a pas la force ni la radicalité des œuvres de Lisandro Alonso (Los Muertos, Jauja…) ou Apichatpong Weerasethakul (Tropical malady, Oncle Boonmee)…
Tout est doux, élégant, mesuré, rien n’est agressif dans ce récit d’une existence centrée sur l’essentiel. Dans le rôle de Hirayama, Koji Yakusho parle peu mais ses frémissements intérieurs crèvent l’écran.
Dumb Money saisit sur le vif beaucoup de nos excès contemporains. Accélération sans fin, confusion entre le virtuel et le réel, inégalités abyssales, addiction à l’immédiateté… Craig Gillespie transforme ce qui aurait pu n’être qu’un clip branché en fable percutante.
Avec sa décontraction habituelle, Vincent Dedienne est impeccable dans la peau de cet homme naïf et maladroit, qui enchaîne les erreurs en ne réalisant pas vraiment les conséquences.
Épatante, l’actrice de « La Môme » s’approprie ses mots, sa voix et son apparence le temps d’une reconstitution à la fois intime et universelle puisque, derrière ce portrait, le film fait l’autopsie d’une époque où les femmes victimes de violences ou de viol étaient réduites au silence.
On a l’impression d’une œuvre enluminée, raffinée, élégante mais sans enjeu, et sans saveur, sans piquant, tant elle reste enfermée dans une représentation muséale de la cuisine et du couple.
Du papier à l’écran, Gilles Legardinier se prend les pieds dans le tapis lors d’une comédie dramatique vieillotte pourtant portée par John Malkovich et Fanny Ardant.
Oubliez la polémique ! « Flo » n’est pas un documentaire mais un biopic romanesque et cinglant, porté par l’énergie de la fiction et un grand souffle de liberté.