Indéniablement, Caprica décevra beaucoup de spectateurs de BSG, par contre, elle ne décevra pas les amateurs de Science fiction. Pour faire un parallèle un peu osé, de la même façon, ce serait comme un spectateur de la série Star Wars incapable de lire Dune de t.
Malheureusement, la série finie abandonnée devant le manque d'audience (seulement un million de spectateur, cela semble énorme comme chiffre, mais bien insuffisant devant les 2.5 millions de BSG). Caprica est similaire à beaucoup de séries de SF n'ayant pas connu de succès immédiat, dont fut le vénérable Star trek au passage, et son succès sera nettement plus dilué dans le temps, par le bouche à oreille des amateurs de SF.
Alors certes, le rythme est lent, l'histoire avance à petite allure, on est presque à l'opposé de BSG dans la narration, mais tout autant, le travail d'anticipation, de pure SF, de cohérence de l'univers est admirable, ainsi que le rendu psychologique. Cela fait davantage penser à des films comme "code 46", "dark city" ou "cargo". En faveur de la série, celle ci fonctionne entièrement par une intrigue "à suivre", aucun épisode isolé, uniquement un scénario global, la rendant passionnante malgré une certaine mollesse.
Concernant les acteurs, j'apprécie particulièrement le très nonchalant Eric Stoltz que j'avais remarqué dans "Killing zoé". Pour finir sur une petite série de coïncidences anecdotiques: le fille de Stoltz dans Caprica s'appelle aussi Zoé. Et à un moment, sa femme sort un dossier important intitulé "Delphi", hors, l'héroïne de Killing zoé (et petite amie de stoltz dans le film) est incarnée par Julie Delphi.