
Connu pour ses clips surprenants, Blur a fait fort en travaillant avec le cinéaste Jonathan Glazer sur The Universal. Le cinéaste qui fit récemment sensation avec Under The Skin imagine une vidéo archi référencée dans l'univers d'un des plus grands réalisateurs de tous les temps. Alors que la pochette du single rendait hommage au premier plan de 2001 : L'odyssée de l'espace, le clip entier est aux couleurs d'Orange Mécanique ! Les quatre garçons prennent des airs de Droogies au maquillage raccord avec celui de Malcolm McDowell dans le film de Stanley Kubrick.

L'année dernière, le chanteur de Blur a signé la musique d'un des plus gros blockbusters de l'année. Damon Albarn lance son premier album solo "Everyday Robots", et un cinéaste français lui propose de composer le titre-phare d'une bande originale signée Eric Serra. Le film Lucy de Luc Besson, avec Scarlett Johansson, se termine donc sur cet air mélancolique : "Sister Rust". Pour en savoir plus sur la collaboration entre Damon Albarn et Eric Serra sur Lucy, lisez notre interview.

Bien que son titre n'évoque souvent rien à personne, "Song 2" est probablement LA chanson la plus célèbre de Blur. Sortie en 1997 sur le cinquième album du groupe, simplement intitulé "Blur", cet hymne rock a fait le tour du monde. Il faut dire que, pour passer à l'action, il n'y a pas plus approprié. Ce n'est pas Drew Barrymore dans Charlie et ses drôles de dames qui vous dira le contraire !

En 1998, Blur fait sensation avec son cinquième album quand Damon Albarn apparaît au casting de Face, un polar très noir signé Antonia Bird. Il y est Jason, le plus jeune de la bande de braqueurs emmenée par Robert Carlyle. Mais le plan ne se déroule pas comme prévu alors que le magot disparait à mesure que les membre de l'équipe sont décimés. Ce petit rôle restera l'unique apparition du chanteur dans un film.

Sorti en France le 6 mai 1996, le seizième single de Blur "Charmless Man" s'offre un acteur français dans son clip ! Jean-Marc Barr est l'objet des moqueries du groupe qui le poursuit en chantant l'histoire d'un parvenu qui se repose dans le confort de son héritage. Impossible de leur échapper : même lorsqu'on leur roule dessus en voiture, les quatre membres de Blur réapparaissent pour continuer leurs taquineries.

Vous souvenez-vous de la bande annonce de la comédie française à succès LOL (Laughing Out Loud) ? Pourtant, trois groupes phares de la scène rock britannique y figurent. Les Rolling Stones avec "You Can't Always Get What You Want", Supergrass avec "Alright" et Blur, sur les toutes premières images, avec leur tube de 1994 "Girls & Boys". Vingt-et-un ans après sa sortie sur l'album "Parklife", le tube n'a pas pris une ride.

En 2000, Kevin Spacey prend l'accent irlandais pour interpréter Michael Lynch, gangster inspiré du véritable malfrat Martin Cahill. Sa vie avait été adaptée au cinéma par John Boorman trois ans plus tôt dans The General. Même si la critique n'est pas tendre, ce remake bénéficie tout de même d'une musique originale du leader de Blur. Une bonne raison de redécouvrir Ordinary Decent Criminal, opus oublié dans la carrière de la vedette de House Of Cards !

Alex James aussi a fait un tour du côté du septième art. En 2000, profitant d'une pause du groupe qui sort son "best of", le bassiste de Blur participe à la musique du film Jimmy Grimble, sorte de Billy Eliott dans le milieu du football, emmené par Robert Carlyle. Si cette comédie sociale ne suscite pas autant d'intérêt que son modèle, elle ajoute une encoche à la carrière cinématographique du groupe.

Chanson-titre de l'album le plus célèbre de Blur, sorti en 1994, "Parklife" accueille un comédien célèbre du cinéma anglais des années 1980 : Phil Daniels. Après avoir joué pour Alan Clarke et Mike Leigh, l'acteur fait entendre son accent "so british" sur ce titre emblématique de la période Britpop. Le clip, quant à lui, fleure bon l'Angleterre des années post-Thatcher. Aujourd'hui encore, Phil Daniels apparaît parfois sur scène pour chanter "Parklife" avec le groupe !

Si Damon Albarn n'a pas fait de vieux os sur grand écran après son rôle dans Face, il a accepté de doubler le père d'Anna dans le court métrage d'animation Anna And The Moods, signé Gunnar Karlsson. Dans le rôle de l'adolescente, les plus attentifs reconnaîtront la voix de la chanteuse Björk. Quant au narrateur, il s'agit de Terry Jones, vétéran des Monty Python.

Même s'il n'est apparu qu'une seule fois devant la caméra de la regrettée Antonia Bird, Damon Albarn n'a pas arrêté de travailler avec la cinéaste après Face. En 1999, il signe la musique de son film suivant : Vorace, avec (encore !) Robert Carlyle dans un rôle de cannibale pendant la Guerre de Sécession. Au menu, il y a du Guy Pearce ! Le chanteur de Blur a donc dû s'atteler à des instruments insolites pour recréer l'ambiance du Nouveau Monde au XIXe siècle.

En 1996, c'est le cinéaste Danny Boyle qui donne son look cinématographique à la Britpop. Dans Trainspotting, Blur figure sur la bande originale aux côtés d'autres groupes emblématiques de l'époque, comme Pulp ou Sleeper. Cerise sur le gâteau, le leader Damon Albarn met un point final au film avec l'étrange titre "Closet Romantic", où il scande les titres des différents James Bond, dont un personnage central du film, Sick Boy, est fan.

"Qu'est-ce qu'il fout là, lui ? Je l'ai vu en concert l'année dernière !"


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