A l'occasion du lancement de la saison 4 de "Breaking Bad" sur Orange cinémax, découvrez notre dossier spécial. Au programme: un bilan, une interview d'Aaron Paul et LA question polémique... - Dossier et interview réalisés par Philippe Guedj
RE - ATTENTION SPOILERS !!!
RE - VOUS ETES PREVENUS...
Vince Gilligan aime à rappeler que le thème central de Breaking Bad est celui de la métamorphose d’un homme ordinaire en salaud de la pire espèce. Cette fois ca y est, point d’échappatoire moral pour Walter White. Cette saison 4, encore plus sombre que la précédente, voit donc notre pathétique prof de chimie subclaquant transformé en baron de la drogue meurtrier, violent et pour qui la fin justifie absolument tous les moyens, comme semble le prouver le tout dernier plan du Season Finale. Cette évolution radicale, comme le souligne Aaron Paul dans l’interview qu’il nous a accordé, n’est pas la moindre des qualités d’une série particulièrement douée pour violenter ses personnages et faire voler en éclat leurs barrière morales. Skyler White s’improvisant désormais elle-même complice des méfaits de son mari, le dernier rempart contre cette contamination du mal reste Hank Schrader, dont le travail de fourmi pour remonter la filière Fring fournit à cette saison 4 ses moments les plus jubilatoires.
Pourtant, même si le niveau d’ensemble de ces 13 nouveaux épisodes évolue à des années lumières du tout venant, les fans de Breaking Bad ont, pour certains, ressenti une légère frustration. Un sentiment d’inégalité plus prononcé par rapport à l’absolue perfection de la saison 3, une impression de gestion moins efficace de la narration, voire de certains personnages. Bilan comptable.
© AMC
On a aimé :
1) Le premier épisode. Il est tout simplement tétanisant et ne trahit pas un instant la tension du précédent Season Finale. Avec en point d’orgue une scène de meurtre presque insoutenable servant à prouver, pour la première fois, à quel point Gustavo Fring n’est pas qu’un narcotrafiquant aux manières urbaines déléguant les exécutions. C’est aussi un fieffé psychopathe.
2) L’enquête de Hank Schrader. Prodigieusement interprété par Dean Norris, ce personnage est vraiment passé du statut de second couteau beaufisant à celui de véritable héros de Breaking Bad. Sa virilité rudement mise à l’épreuve après deux fusillades traumatiques, Schrader remise sa morgue pleine de frime des débuts pour évoluer vers un flic vulnérable, tenace et redoutablement intelligent. Lui faire remonter moralement la pente grâce à son enquête minutieuse sur la mort de Boetticher est l’une des plus belles trouvailles des scénaristes pour cette saison 4. Un personnage de plus en plus attachant pour lequel on ne comprend toujours pas que Dean Norris n’ait remporté ni Emmy ni Golden Globe.
3) Gustavo Fring : le monstre à visage découvert. Il est bien loin le temps où Giancarlo Esposito incarnait le gentil flic souriant Mike Giardello dans feu Homicide ! Dans Breaking Bad, sa composition schizophrène pour le personnage de Gustavo Fring frise le génie. D’une scène à l’autre, Esposito passe d’un sourire du meilleur employé du mois à un regard de mort dénué de la moindre compassion pour celui qui doit être sacrifié, homme, femme ou enfant. La saison 4 nous en dit un peu plus sur son passé, dans une sous-intrigue brillante impliquant le narcotrafiquant mexicain Don Eladio, campé par l’ex-bellâtre Steven Bauer. Amusant clin d’œil au rôle le plus célèbre de Bauer à ce jour : Manny Ribera, l’acolyte de Tony Montana dans Scarface.
4) Elégance visuelle, cinéphilie, violence et humour noir. Fidèle au poste pour cette saison 4, ce quarté gagnant de la "marque Gilligan" contribue grandement au cachet formellement "supérieur" de Breaking Bad. (voir page 7)
© AMC
On aime moins :
1) Passé le choc de l’épisode pilote, on a pu avoir, parfois, l’impression de scènes de remplissage peu excitantes dans certains épisodes. Les 5e, 6e et 7e souffrent notamment de longueurs plus marquées avec des choix scénaristiques pas très heureux malgré leur fonction dans l’arc général : les virées en voiture de Mike et Jesse ; la sous intrigue impliquant Skyler White et son ancien patron fraudeur Ted Beneke ; la rechute mythomaniaque de Marie Schrader, l’épouse de Hank… Bof !
2) Dans la même logique d’option frustrantes pour le fan, on est en droit de regretter la façon dont les scénaristes ont totalement zappé Mike après l’épisode 8 ou même la sentence qu’ils ont choisi d’appliquer à Gustavo Fring. Un poil grand guignolesque, expéditif et certainement pas à la hauteur de ce sublime salaud.
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