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Titre de la série : Buffy contre les vampires
Titre français : "Un Silence De Mort" - Saison 4 Episode 10
Titre original : "Hush"
Scénaristes : Joss Whedon
Réalisateur : Joss Whedon
Synopsis : Dans un rêve fait en classe, Buffy entend une petite fille chanter une comptine étrange. Elle en parle à Giles. Le lendemain, Sunnydale plonge dans un silence inquiétant car ses habitants de Sunnydale sont sans voix...
L'avis de "Oedipex"
La série étant toute trouvée, en l'occurrence Buffy contre les vampires, il reste à choisir un épisode sur les 144 qui composent les 7 saisons de cet univers télévisuellement terminé en 2003, mais poursuivi sous forme de comics par la suite.
Je vais présenter un épisode, sans en dévoiler trop pour qui ne l'aurait pas vu, marquant par son originalité, et certains fans pourront anticiper mon article en pensant à l'épisode de la saison 6, je veux bien sûr parler de celui qui en a étonné plus d'un par son apparence de comédie musicale.
A tort.
En effet, il sera question ici de son "contraire", à savoir l'épisode 10 de la saison 4, dont le titre original est Hush, traduit en français par "Un Silence De Mort", écrit et réalisé par le créateur de la série, Joss Whedon (Angel, Firefly, Dollhouse...).
Pourquoi contraire?
Parce que là où les personnages poussent la chansonnette, on va traiter ici du problème de la communication à travers... le silence. D'où le titre original, "Hush".
Une nuit, alors que tout le monde dort dans la ville où sévit la tueuse de vampires, un "comité" de démons intitulés les gentlemen de par leur costume, leur sourire et leur courtoisie (voyez plutôt comme ils ont la bonté de s'applaudir après une mission réussie débarquent et aspirent les voix de la population qu'ils enferment dans une petite boîte. Leur mission étant de récupérer 7 cœurs humains.
J'expliquerai ensuite pourquoi cet épisode est pour moi le meilleur des meilleurs de la série.
A vrai dire, l'épisode n'expose pas seulement tout ce qui est lié aux problèmes que pose la communication entre les êtres, mais propose également une vision d'un monde sans la parole.
Durant la première partie, Joss Whedon montre à quel point finalement le "pouvoir", puisqu'au dénouement de l'épisode il s'agira en effet d'un pouvoir, de la voix est un obstacle à l'expression des sentiments voire même parasitaire.
Il n'exclue pas cependant, chose logique lorsque l'on passe d'un état normal à un autre bien plus inhabituel, que le silence provoque quelques difficultés, donnant lieu à d'excellents quiproquos.
Mais le silence forcé va aussi apporter aux personnages principaux des éléments qui vont alors: et accélérer leurs relations, et accélérer certaines intrigues de la saison et de la série...
Réconciliation en général, ce qui sera considéré par les autorités comme une épidémie de laryngite aiguë localisée suite aux vaccinations contre la grippe va permettre aussi à des personnes pour qui la prise de parole est souvent un calvaire de tirer leur épingle du jeu, je pense notamment à la sorcière Willow (Alyson Hannigan)
dont ce sera pour elle l'épisode introductif, qui vont vivre ensemble une expérience de magie à peine métaphorique et un sacré renversement du personnage de Willow pour ce qui semble aller au-delà de la parole, presque télékinésique.
De son côté, Buffy et son flirt Riley, avec qui elle va franchir enfin une étape avec leur premier baiser, vont devoir passer aux aveux après avoir pris connaissance du travail secret de l'autre par accident, et une fois la voix retrouvée cela va s'avérer chose ardue.
D'autre part, alors que Buffy et Willow constatent les dégâts de cette énième malédiction en parcourant les rues, Joss Whedon expose des idées intéressantes: sans téléphone certains vont perdre leur emploi, voire plus généralement perdre la vie à cause des technologies faisant appel aux cordes vocales, d'autres vont errer sans but, chaque bruit prend une envergure nouvelle, d'autres vont prier, et surtout que quoiqu'il arrive le capitalisme gardera toujours ses marques. Au final on assiste à un monde post-apocalyptique.
Enfin, outre le côté muet de l'épisode, il y a l'ambiance générale du film, qui pointe directement du doigt un certain Tim Burton.
En effet, en plus de comporter, pour moi, les deux scènes les plus effroyables de la série entière (la fenêtre d'un, et de deux l'étudiant qui hurle, mais en silence, pendant que des types tout sourire l'opèrent au scalpel), l'histoire, tirée d'un conte de fée, adaptée dans un univers sombre, avec des éléments traditionnels du réalisateur de Sleepy Hollow comme le clocher typé 19ème dans lequel se retrouvent les monstres, des têtes qui explosent façon Mars Attacks!... et par-dessus tout la musique, de Christophe Beck, Suite From "Hush", qui se confondrait avec du Danny Elfman, compositeur attitré, c'est étonnant, de Tim Burton.
Pour sa forme, hommage au cinéma muet, pour son propos, universel et quotidien, pour son intégration dans la saison, et pour la suite de la série, pour son horreur, la pire, et son humour, un des meilleurs (les non-dits ne sont-ils pas les plus drôles?), pour sa musique, pour son inspiration évidente, Hush constitue pour moi l'épisode qui doit être vu mais qui incite également à voir la série entière.
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