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    Mort de Piper Laurie, la maman de Carrie au bal du diable
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Piper Laurie est décédée ce 14 octobre à 91 ans. Elle avait été nommée trois fois à l'Oscar, et était connue du grand public pour avoir jouer la mère de "Carrie au bal du diable".

    "Un magnifique être humain et l'un des grands talents de notre époque" : c'est avec ses mots que l'agent de Piper Laurie a confirmé à nos confrères de Variety la disparition de la comédienne américaine, qui s'est éteinte à 91 ans à Los Angeles. Inoubliable (et terrifiante) dans le rôle de la mère de Carrie, citée trois fois à l'Oscar, elle s'était également illustrée, entre autres, dans Twin Peaks ou The Faculty.

    Un nom de scène déterminé par contrat

    Rosetta Jacobs de son vrai nom, signe un contrat chez Universal Studios en 1949, alors qu'elle n'a que 18 ans. C'est ce contrat qui fixe son nom de scène à "Piper Laurie". Elle débute sa carrière à 18 ans dans Louise puis The Milkman et obtient son premier grand dans la comédie Francis aux courses (1951), deuxième volet des aventures de Francis, le mulet qui parle.

    S'enchainent alors une pluie de premiers rôles féminins, souvent pour des personnages "exotiques" comme la princesse Azura du Fils d'Ali-Baba, Angelique Dureau dans Le Gentilhomme de la Louisiane, Tina du Voleur de Tanger ou Khairuzan de La Légende de l'épée magique. Son dernier film pour le studio est Kelly et moi (1956), avant qu'elle ne fasse la rencontre de Paul Newman.

    Piper Laurie dans "No Room For The Groom" (1952)
    Zuma Press / Bestimage

    Une carrière relancée avec "Carrie"

    Elle tourne avec lui Femmes coupables (1957), puis le retrouve sur L'Arnaqueur en 1961 qui lui vaut une nomination à l'Oscar de la Meilleure actrice pour son personnage d'alcoolique. De 1955 à 1966, elle signe des apparitions à la télévision et fait du théâtre. On ne la reverra pas sur un écran avant le film qui marque son grand retour : Carrie au bal du diable, sorti en 1976.

    Piper y interprète Margaret White, la mère de Carrie, une extrémiste religieuse. Sa prestation lui vaut une nouvelle nomination à l'Oscar, cette fois en Meilleur second rôle. Sa carrière est relancée. Elle obtient les premiers rôles de Ruby, film d'horreur de Curtis Harrington et du mélodrame Tim avec Mel Gibson.

    Elle incarne Lady Macbeth (1981) et la mère de Mae West (1982) avant d'obtenir sa troisième et dernière nomination à l'Oscar, pour son rôle secondaire dans Les Enfants du silence (1988), où elle interprète la mère d'une enfant sourde.

    Piper Laurie dans "Carrie" en 1976
    Splendor Films

    Un dernier rôle en 2018

    Durant les décennies 1990 - 2000, elle enchaine alors les apparitions dans des téléfilms, des séries et au cinéma, mais n'atteint plus du tout le haut de l'affiche. On la voit tour à tour dans Larry le Liquidateur, Trauma, Deux drôles d'oiseaux ou The Faculty.

    Piper Laurie donne ensuite la réplique à un Ernest Borgnine atteint de démence et souhaitant en finir dans Another Harvest Moon (2010). On la retrouve dans le genre horrifique dans Bad Blood (2012) puis, après une apparition dans la série MacGyver le temps d'un épisode, elle joue la mère du personnage de Matthew McConaughey dans Undercover: une histoire vraie, qui sera son dernier rôle à l'écran.

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