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    "Ça ne me réjouissait pas"... Cette angoisse que Julie de Bona a dépassé pour jouer dans L'école de la vie
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Pour incarner Alexandra Delage, l'héroïne prof de "L'Ecole de la vie" qui se bat contre la maladie, Julie de Bona a dû dépasser une vraie angoisse liée à la thématique de cette saison 2. Elle raconte comment elle s'est laissée convaincre.

    La diffusion de la saison 2 inédite de L'école de la vie, dans laquelle Julie de Bona succède à Guillaume Labbé en tant que professeur principal de la série, continue ce mercredi 12 avril à 21h10 sur France 2 avec deux nouveaux épisodes.

    Après avoir abordé la thématique du deuil il y a deux ans, à travers la trajectoire de Vincent Picard (Guillaume Labbé), qui venait de perdre son épouse, la série scolaire avec également Florence Pernel et Bruno Sanches s'attaque cette fois-ci au sujet du cancer.

    Cette deuxième saison est en effet centrée sur Alexandra Delage, une prof de français naturellement dans l’empathie qui, tout en étant à l'écoute des problèmes de ses élèves, doit gérer en parallèle sa maladie, qui pourrait mettre à mal sa carrière et ses projets de famille. Pour la première fois de sa vie, celle qui adore aider les autres va devoir aussi accepter de se faire aider.

    L'Ecole de la vie
    L'Ecole de la vie
    Sortie : 2021-04-21 | 52 min
    Série : L'Ecole de la vie
    Avec Julie de Bona, Florence Pernel, Bruno Sanches
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    2,8

    "Le sujet de la maladie, ça ne me réjouissait pas tellement, parce que ce n'est pas facile à jouer", nous a confié Julie de Bona, qui avait déjà interprété des femmes atteintes de cancer dans la série Plan B et le téléfilm Le Souffle du dragon, et a donc hésité à incarner pour la troisième fois un personnage se battant contre la maladie.

    "J'avais déjà un peu abordé la maladie dans Plan B. C'était seulement sur un épisode, mais c'était l'enfer, c'était très lourd à interpréter. Ensuite je l'ai abordée sur le film de Stéphanie Pillonca sur le cancer du sein, et j'avoue que j'avais envie de faire une pause après ça".

    "Je voulais arrêter de jouer la maladie, et des choses aussi lourdes, car je suis à fond dans mes personnages, comme beaucoup d'acteurs", poursuit la comédienne, vue récemment dans Les Combattantes et La Maison d'en face. "Lorsqu'on joue ce genre de sujets, on se pose des questions, ça remue beaucoup. Dans toutes les parcelles de ton corps tu le ressens, il y a des angoisses qui arrivent, c'est fort".

    Mais contre toute attente, la comédienne s'est laissée happer par le scénario de la saison 2 de L'école de la vie et a donc accepté d'endosser le rôle très fort d'Alexandra Delage, qui cache dans un premier temps le diagnostic de son cancer à ses collègues et à sa famille.

    "J'ai adoré cette série à la lecture, je l'ai trouvée merveilleuse pour les ados, pour la société. Donc j'y suis allée et c'est cette troisième fois qui m'a libérée. C'est comme si, finalement, il fallait que je joue la maladie une troisième fois. Parce que j'ai eu des auteurs qui m'ont entendue, parce que je suis arrivée forte de mes connaissances des deux autres projets, pour lesquels j'avais rencontré des malades atteints de cancers".

    Gilles Gustine/FTV/Fiction' AIR

    Ravie de cette expérience, Julie de Bona loue notamment le travail des scénaristes de L'école de la vie et du réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, avec qui la collaboration semble avoir été des plus optimales et lui a permis de donner pleinement corps au parcours, et au combat, extrêmement juste d'Alexandra Delage.

    "Slimane, le réalisateur, a été formidable. Il y a des choses dans les épisodes 4 et 5 que je trouve superbes", raconte l'interprète d'Alexandra. "On a réussi à rendre certains éléments hyper palpables à l'écran. Il y a des petites choses que j'ai voulu faire passer et on les retrouve dans la série donc je suis contente. Comprendra qui voudra, ou ceux qui ont vécu ça. On ne touchera pas tout le monde avec cette subtilité que j'ai voulu amener. Mais ceux qui ont vécu le cancer se reconnaîtront je l'espère".

    Le producteur de la série, Nagui, explique de son côté que la volonté des auteurs avec cette saison 2 était de rendre hommage à tous ceux qui se retrouvent en situation de maladie au travail. Et de montrer que des professeurs comme Alexandra sont, derrière leur dévouement, des humains comme les autres.

    "Ce n'est évidemment pas propre aux professeurs de vivre cette situation de la maladie au travail. C'est valable dans tous les métiers et tous les pays du monde. C'est pour montrer que les professeurs sont aussi des gens comme tout le monde qu'il y a cette notion de vie privée, de problèmes de santé personnels, qui vient se rajouter à une autre mission. Celle du professeur qui doit s'occuper de personnes autour de lui. Et peut-être même les sauver. En faisant passer ses problèmes de santé au second plan, alors qu'ils se rappellent à lui en permanence".

    La bande-annonce de la saison 2 de L'école de la vie, qui continue ce soir sur France 2 :

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