DE QUOI ÇA PARLE ?
Darby et onze autres invités sont conviés par un milliardaire à participer à une retraite dans un lieu isolé et magnifique. Lorsque l'un des invités est retrouvé mort, Darby s'improvise détective pour prouver qu'il s'agit bien d'un meurtre…
Un meurtre au bout du monde, une série créée par Brit Marling et Zal Batmanglij
C’EST AVEC QUI ?
Révélée dans la saison 4 de The Crown, sous les traits de Diana Spencer, la magnétique Emma Corrin incarne le premier rôle de ce thriller enneigé et inquiétant. Elle joue Darby Hart, une hackeuse invitée en Islande dans un hôtel tenu par un milliardaire.
Elle donne la réplique à un autre jeune acteur prometteur, Harris Dickinson, vu, entre autres, dans la Palme d’or de 2022, Triangle of Sadness.
Du côté des personnages secondaires, on retrouve Brit Marling, la cocréatrice de la série, mais aussi Alice Braga (La Cité de Dieu, Je suis une légende), Joan Chen (Le Dernier empereur), Raúl Esparza (Hannibal) et surtout Clive Owen dans la peau du mystérieux milliardaire.
ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
Isolé dans les plaines islandaises, un hôtel devient le théâtre d’un meurtre et d’un bal de suspects. Le décor est idéal, la colocation beaucoup moins. Les clients de cet établissement ne sont pas là par hasard.
Ils ont été choisis par un milliardaire, roi de la technologie - pensez Elon Musk - le temps d’une semaine. PDG, ancienne astronaute, réalisateur… Les convives pour qui le tapis rouge a été déroulé pèsent lourd. Alors pourquoi ce meurtre ? Dans quel but ? Et surtout, qui est le ou la coupable ?
Avec Un meurtre au bout du monde - dont le titre original, Murder at the End of the World, révèle davantage ses nombreux niveaux de lecture -, le duo Brit Marling et Zal Batmanglij s’empare d’un genre éculé pour mieux le réinventer.
Le “whodunit” - qui peut être traduit en français par “qui l’a fait ?” - rassemble des suspects dans un décor - souvent unique - avant de révéler l’identité du meurtrier dans son dernier acte. La série reprend ces mêmes codes pour les emmener ailleurs.
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On en attendait pas moins des créateurs à l’origine de The OA, production Netflix mystique et à la puissance renversante. Dans ces paysages lunaires, les scénaristes questionnent le pouvoir de l’intelligence artificielle - sujet très actuel s’il en est - et surtout le rôle que peuvent jouer les surpuissants de ce monde face à cette thématique.
Dans Un meurtre au bout du monde, la technologie est partout : l’héroïne, petite punkette à la Lisbeth Salander de Millenium - jouée par l’excellente Emma Corrin - est une hackeuse, et les personnages sont invités et conseillés par Ray, un homme virtuel - sorte de Siri, mais en plus flippant. Sans parler de l’hôtel dont les moindres recoins sont équipés de caméras et autres détecteurs.
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Drame, thriller futuriste, enquête à l’ancienne… La série ne se contente pas de rentrer dans une case. Elle est passionnante, dense - peut-être un peu trop, la longueur des épisodes étant le principal défaut - et mise en scène avec talent.
Rien n’est laissé au hasard et chaque personnage, coincé à l’intérieur de cet hôtel, révèle sa complexité à mesure que l’intrigue se développe.
D’Un meurtre au bout du monde, on peut retenir la réplique suivante : “The future of everything is in collaboration with artificial intelligence” - “le futur de tout fonctionne main dans la main avec l’intelligence artificielle” en français.
Un constat terrifiant que la série met en lumière avec une vraie finesse d’esprit qui force le téléspectateur et la téléspectatrice à se plonger dans ses questionnements. Brit Marling et Zal Batmanglij signent une œuvre nécessaire qui arrive au bon moment. A moins qu’il ne soit déjà trop tard...
Un meurtre au bout du monde est disponible sur Disney+.
