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    Tout pour Agnès : Michèle Laroque raconte ses quatre heures de transformation
    Florian Lautré
    Florian Lautré
    -Journaliste séries
    De Sunnydale à Capeside, en passant par Tree Hill ou encore Genoa City, il voyage sur la planète Séries depuis sa plus tendre enfance...

    A l'occasion de la diffusion de la mini-série "Tout pour Agnès" sur France 2, AlloCiné a rencontré Michèle Laroque et le réalisateur Vincent Garenq. Avec nous, ils sont revenus sur ce projet basé sur la tristement célèbre affaire Agnès Le Roux...

    Après une première mise en ligne sur la plateforme Paramount+, la diffusion de la mini-série poignante Tout pour Agnès débute ce lundi 8 janvier, à partir de 21h10 sur France 2. Dans ce projet réalisé par Vincent Garenq, Michèle Laroque campe le rôle principal de cette sombre histoire, adaptée d'un fait divers marquant français : l'affaire Agnès Le Roux.

    Dans cette fiction, la comédienne joue donc Renée Le Roux, une femme dirigeant d’une main de fer le casino historique de Nice, objet de toutes les convoitises. En pleine guerre des tapis verts, elle se dresse seule face à la mafia et refuse de céder aux intimidations de son principal concurrent, Jean-Dominique Fratoni.

    Mais au cœur de ce combat, sa fille, Agnès, poussée par son amant, le sulfureux avocat Maurice Agnelet, vend ses parts du casino familial à Jean-Dominique Fratoni. Quelques mois plus tard, elle disparaît mystérieusement. Un combat de quarante ans s’engage jusqu’à ce qu’éclate la vérité sur sa disparition !

    Pour AlloCiné, Michèle Laroque et Vincent Garenq reviennent sur ce projet dans lequel l'actrice se métamorphose en personne âgée...

    Tout pour Agnès
    Tout pour Agnès
    Sortie : 2024-01-08 | 52 min
    Série : Tout pour Agnès
    Avec Michèle Laroque, Yannick Choirat, Marie Zabukovec
    Presse
    3,6
    Spectateurs
    3,6

    AlloCiné : Qu’avez-vous trouvé de plus fou dans cette histoire ?

    Vincent Garenq : Ce qui est marquant, c'est le temps que ça prend à être résolu et le fait que Maurice Agnelet [le coupable, ndlr] s’en sorte tout le temps. On se dit : "Ça y est ! Là, il est pris !" Et non, il s'en sort encore. C'est assez sidérant ! Puis, il y a le dénouement où il est finalement condamné grâce au témoignage de son propre fils... C'est quand même une histoire shakespearienne ! Maurice Agnelet est un personnage fascinant.

    Comment avez-vous préparé ce projet ?

    Michèle Laroque : J'ai lu tous les bouquins sur le sujet, j’ai regardé les interviews de Renée Le Roux, j’ai vu aussi un documentaire formidable… Il y a d’ailleurs une interview incroyable d’Agnelet dans le documentaire par un de ses fils, où on voit toute la dimension de sa folie ! Je me suis ainsi fait une opinion, qui est la mienne évidemment. En tout cas, c’était bien de voir tout ça avant le tournage et ensuite de s'en servir pour nourrir le personnage.

    VG : Pour ma part, j'ai réadapté le scénario en me replongeant dans les livres, le dossier d’instruction, des lettres, etc. Les scènes d'interrogatoire, par exemple, c'est évidemment repris des procès verbaux de l’époque. Quand Agnolet dit qu'il ne veut plus faire son interrogatoire oralement mais par écrit, c'était dans le dossier d'instruction ! Les flics racontaient ça... Je trouvais ça trop dommage de ne pas l'avoir mis.

    On a inventé le moins possible et au dernier moment. Avant, je reconstitue tout. Je fais des petits tableaux avec des dates, une espèce de chronologie, et c'est quand on a reconstitué vraiment l'histoire qu'après on se dit qu'on peut enfin scénariser.

    Une scène a-t-elle été plus difficile à tourner pour vous ?

    VG : Non mais Michèle redoutait celles où elle monologuait. Quand Renée fait des conférences de presse… Et c'est normal parce que c'est très dur !

    ML : Je me souviens très bien. Effectivement, je n’avais aucun répondant donc c'était elle qui racontait, qui racontait, qui racontait… Et on a réussi ! Tout était bien écrit. On était dans cette vérité que j'aime tant et du coup, je n'avais pas de problème avec les scènes en amont.

    On a fait des lectures, on a répété une fois ensemble, on a parlé de chaque scène. Puis, Vincent a fait un très bon casting. Donc, c’est beaucoup plus facile pour un acteur quand il a des bons acteurs en face ! Il suffit d'écouter et on répond.

    Comment s’est déroulée votre collaboration avec Marie Zabukovec qui joue Agnès ?

    VG : On l’a vue aux essais et ils étaient incroyables ! Elle faisait des prises plusieurs fois, elle pleurait, s’arrêtait, recommencait… En fait, elle m'a raconté qu'elle venait de se faire larguer, ou qu’elle venait de larguer quelqu’un la veille ou l'avant-veille, je ne sais plus... En tout cas, elle était à fond !

    ML : Marie donne un côté solaire à son personnage. Je trouve extraordinaire ce qu'elle a fait pour les scènes du jour du mariage : Agnès est sympathique avec tout le monde et en même temps, elle ne veut pas faire exactement comment on fait un mariage d'habitude. Elle fait un petit discours et j’avais trouvé Marie incroyable d'inventivité.

    VG : D'ailleurs, cette scène- là, Marie est arrivée et a dit : "Alors là, tu fais ça", "Il faudrait que vous dansiez"… Elle a choisi un figurant et a fait toute sa mise en place ! Elle a pris la parole pendant cinq minutes, c'était hyper drôle. Moi, je regardais et j’ai approuvé. C'était vraiment bien car quand les acteurs sont lancés avec leur personnage, il faut les laisser faire.

    ML : Exactement. Elle savait ce qu'elle devait faire en tant qu'Agnès.

    Dans la série, vous apparaissez aussi en Renée Le Roux très âgée, Michèle. Être maquillée en vieille dame était-il une aide ou un inconfort ?

    ML : La transformation durait très longtemps (rires) Ça, je dois dire que ce n'est pas ce qui m'a plu le plus, les quatre heures de préparation… C'est beaucoup ! Mais à part ça, c'était incroyable de raconter la moitié d'une vie. Il y a un flashback où elle a 38 ans et on est allé jusqu'à 84 ans ! C'est juste une opportunité dingue de pouvoir interpréter cela.

    De plus, je sais que Vincent a un vrai œil et que je suis en toute sécurité parce qu'il donne vraiment un cadre aux choses. Tout est possible de cette façon. La chose qui peut me donner le plus envie de faire un film, c'est le réalisateur. Et quand je suis sûre et que j'ai confiance, on peut tout me faire faire !

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