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    Judith Godrèche porte plainte contre les réalisateurs Benoit Jacquot et Jacques Doillon
    Loriane Cladec
    Loriane Cladec
    -Rédactrice
    Brèves et dépêches, relais de festivals et d’événements, contenus partenaires : Loriane Cladec accompagne la Rédaction depuis la création d’AlloCiné.

    A l'affiche de la série "Icon of French Cinema" sur Arte dans laquelle elle joue son propre rôle , Judith Godrèche a porté plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour viols sur mineur.

    Mise à jour du mardi 19 mars 2024 :

    Guillaume Canet a annoncé qu'il ne participera pas à la promotion du prochain film de Benoît Jacquot, Belle, dans lequel il a tourné avec Charlotte Gainsbourg. "C’est compliqué de promouvoir un film avec ce qui s’est passé, avec ce qui a été raconté, avec tout ça. Donc, non, ça serait une manière de cautionner, de valider quelque chose dont je n'ai pas envie", explique-t-il au micro de BFMTV. Il ajoute au sujet de la libération de la parole des victimes de viols dans le milieu du cinéma : "Je pense que c'est un mouvement qui est plus que nécessaire, qu'il faut accompagner et encourager."

    Mise à jour du mardi 5 mars 2024 : Un film de Benoît Jacquot va être déprogrammé de la Cinémathèque en ce mois de mars, annonce Libération. L'établissement devait projeter Les Ailes de la colombe, film de Benoît Jacquot avec Isabelle Huppert sorti en 1981. Cette séance finalement annulée devait avoir lieu le 13 mars prochain et être présentée par la directrice de la photographie Caroline Champetier, qui a supervisé la restauration du film.

    Mise à jour du mardi 27 février 2024 : Le prochain long-métrage de Jacques Doillon, CE2, dont la sortie était prévue le 27 mars, a été reporté à une date ultérieure. "Lorsque nous avions décidé de maintenir cette date, nous espérions que la part soit faite entre les faits reprochés à Jacques Doillon qui remontent à 40 ans, et un film qui est le fruit du travail d'une équipe, dont une grande partie n'était pas née il y a 40 ans. Nous nous sommes trompés. Il ne nous semble aujourd’hui ni possible, ni souhaitable de maintenir cette date de sortie", a déclaré Bruno Pésery, cité par Le Film Français. Pour l'instant, CE2 n'a pas de nouvelle date de sortie annoncée.

    Mise à jour du jeudi 22 février 2024 : L'AFP annonce que Jacques Doillon a décidé de "déposer plainte pour diffamation" contre l'actrice Judith Godrèche pour des propos "ignobles" de celle-ci, selon l'avocate du cinéaste, Me Marie Dosé, dans un communiqué.

    Mise à jour du mardi 20 février 2024 : La date de sortie du prochain film de Jacques Doillon, CE2, est maintenue. "Après concertation avec tous les partenaires ayant soutenu l’initiative et porté la production du film CE2, écrit et réalisé par Jacques Doillon, nous avons pris la décision de confirmer sa date de sortie, prévue en France le 27 mars 2024", a indiqué le producteur Bruno Pesery dans un communiqué transmis à l'AFP et relayé par Le Film Français.

    Mise à jour du jeudi 8 février 2024 : Ce mercredi 7 février 2024, Judith Godrèche a annoncé dans les colonnes du Monde avoir porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour “viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans”. Selon les informations de France Info et BFMTV, la comédienne a également porté plainte contre Jacques Doillon pour “viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité”. Des faits d’abus sexuels qui se seraient déroulés à deux reprises à la fin des années 1980.

    Actuellement à l’affiche de la série Icon of French Cinema, Judith Godrèche s’est exprimée ce samedi 6 janvier sur les réseaux sociaux afin de dénoncer Benoît Jacquot. La comédienne a en effet autorisé un accès public à son profil sur Instagram et a posté ensuite dans sa story des messages désignant le réalisateur français avec lequel elle a entretenu une relation quand elle avait 14 ans et lui 40.

    "J'ai peur. De ne plus travailler."

    Le sujet de cette liaison a été évoqué publiquement par la principale intéressée par le passé, ainsi que dans la fiction en six épisodes d’Arte où Judith Godrèche incarne son propre rôle. Aujourd’hui, en revanche, l’actrice nomme pour la première fois et directement le cinéaste après la resurface sur la toile d’anciennes images de celui-ci parlant de manière désinvolte de cette affaire, dans un documentaire de Gérard Miller en 2011.

    Judith Godrèche écrit donc sur Instagram : "La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom. Je vais réfléchir. Où, quand, comment tout dire. J’ai peur. De ne plus travailler. De ne pas être soutenue. Mais je me dois de le faire pour nos filles, nos petites sœurs."

    Icon of French Cinema
    Icon of French Cinema
    Sortie : 2023-12-28 | 30 min
    Série : Icon of French Cinema
    Avec Judith Godrèche, Tess Barthélemy, Liz Kingsman
    Presse
    3,5
    Spectateurs
    3,1
    Voir sur Arte

    "Et vous qui m’écrivez pour me dire que cette histoire ‘romantisée’ par les médias à l’époque vous a incité à vous laisser prendre par un adulte qui abusait de son emprise", continue la star de cinéma. "Que ces photos de lui et moi, le réalisateur, validaient la démarche des hommes plus âgés qui vous prenaient dans leurs filets."

    "Tout se savait", affirme Judith Godrèche

    "Alors voilà. Je vous autorise à reposter, tweeter, facebooker, tagguer, publier, crier tout ce que je viens d’écrire. Faites-le. Il s’appelle Benoît Jacquot", lâche enfin Judith Godrèche. "Il manipule encore celles qui pourraient associer leurs noms au mien. Témoigner. Il menace de me traîner en justice pour diffamation."

    Celle qui interprète l’héroïne de Icon of French Cinema a également noté : "Leçon de cinéma par Benoît Jacquot. Le cinéma est une couverture pour coucher avec des actrices mineures. (…) Alors je ne peux m’empêcher de me poser la question. Qui a de l’estime pour les pratiques de Benoît Jacquot (qui déclare que Judith Godrèche avait 15 ans au moment des faits, ndlr] ? (…) Tout se savait (...)"

    "Je regretterai peut-être cette fougue – impulsion de révolte qui va sûrement créer la discorde. Beaucoup de gens me tourneront le dos (…)", conclut enfin Judith Godrèche après cette prise de parole. "Je ne me serais probablement jamais exprimée de manière aussi personnelle sur ces réseaux si ce documentaire n’était pas tombé sous mes yeux. Qui vivra verra."

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