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    Au cinéma : cette actrice de The Crown brille dans un film nommé aux Oscars !
    Isaac Barbat
    Isaac Barbat
    -Rédacteur ciné-séries
    Biberonné aux films de genre dès son plus jeune âge, amoureux des monstres et de l'hémoglobine, ses excursions cinématographiques le mènent parfois jusqu'à Truffaut ou Duvivier… pour son plus grand plaisir !

    Nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger, La Salle des profs vous plonge dans la peau d’une enseignante démunie. Assistez dès aujourd’hui à la leçon de Mme. Nowak, personnage moralement fascinant incarné par la brillante Leonie Benesch.

    Pénétrez dans la salle des profs

    Au collège, rien ne va plus : de simples fournitures scolaires à d’importantes sommes d’argent, des affaires disparaissent, y compris dans la salle réservée aux enseignants. Tandis que la direction durcit le ton et applique une inflexible politique de “tolérance zéro”, Carla Nowak se trouve de plus en plus mal à l’aise.

    La Salle des profs
    La Salle des profs
    Sortie : 6 mars 2024 | 1h 39min
    De İlker Çatak
    Avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    3,9
    Séances (52)

    Mais lorsque ses propres affaires disparaissent, Carla met en place un stratagème : filmer la salle des enseignants à l’insu de ses collègues pour démasquer le coupable. Cette professeure de mathématiques bienveillante et rationnelle va alors être confrontée à ses certitudes et questionner les limites de sa propre morale…

    Copyright Tandem

    Sonneries stridentes, tableaux noirs et poussière de craie : vous voilà ramené, sans l’ombre d’un doute, sur les bancs de l’école. Au sein d’un collège, plus précisément, où enfants et adultes cohabitent tacitement, en termes plus ou moins bons. Car depuis quelque temps, la recrudescence des vols détériore les relations tissées par les organismes de cet écosystème.

    Tel un microcosme, ce monde miniature fonctionne pourtant à l’image de toute société. Y sont appliqués des principes moraux, une justice et des règles, pas toujours respectées. Jusqu’où les choses peuvent-elles donc aller avant d’atteindre leurs limites de fonctionnement et leur point de rupture ?

    J’ai rarement eu à communiquer aussi peu avec une actrice sur un plateau

    C’est à cette question épineuse que Carla Nowak, professeure de mathématiques et d’éducation physique (une double casquette parfaitement ordinaire en Allemagne), va devoir se frotter. Bousculée dans ses principes et dans ses certitudes, cette observatrice privilégiée de la situation apparaît dans un premier temps comme un modèle moral immuable.

    Proche de ses élèves, dont elle a toute la confiance, cette enseignante pédagogue est particulièrement perturbée par la politique de “tolérance zéro” menée par l’établissement, dont la direction n’hésite pas à pousser les enfants à la délation de leurs camarades. Solide dans ses convictions, Carla s’inscrit avant tout en figure professionnelle et compétente. Et İlker Çatak, le réalisateur de La Salle des profs, assume parfaitement qu’aucune place ne soit donnée à son existence en dehors de son cadre de travail.

    Carla Nowak est exactement ce que le public perçoit d’elle dans le film, explique-t-il. Nous n’avons délibérément pas montré sa vie privée. Ni la voiture qu’elle conduit, ni l’endroit où elle vit, ni son petit ami, si elle en a un. Ces éléments n’ont aucun intérêt. Il y a évidemment eu des discussions en amont, car certaines personnes voulaient en savoir plus sur elle. Mais je n’ai jamais dévié de ma conviction.

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    C’est l’opposition entre les certitudes morales qui accompagnent cette identité professionnelle et les faits dont Carla est témoin qui vont être la source de son questionnement. Cette mathématicienne, qui estime qu’aucun raisonnement ne peut être démontré sans preuve, peut-elle se fier à son instinct, au risque de commettre une grave erreur de jugement ?

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    Pour incarner toute la complexité de ce personnage nuancé, bousculé dans ses principes, le choix du réalisateur İlker Çatak s’est porté sur Leonie Benesch. Révélée par Le Ruban blanc de Michael Haneke, Palme d’Or à la 62e édition du Festival de Cannes, Leonie Benesch s’est ensuite illustrée pour sa performance dans la série Netflix The Crown, puis dans Babylon Berlin, dont elle tenait l’un des rôles principaux. À 32 ans seulement, son talent naturel a immédiatement séduit le réalisateur. “J’ai rarement eu à communiquer aussi peu avec une actrice sur un plateau, raconte-t-il. Sa première proposition était toujours si juste que je n’ai pratiquement pas eu à la corriger.

    Bâti sur les fragilités que lui inspire son dilemme moral, magistralement interprété par Leonie Benesch, le personnage de Carla Nowak est à découvrir dans La Salle des profs. Nommé aux Oscars dans la catégorie “meilleur film étranger”, le film d’İlker Çatak sort en salle aujourd’hui.

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