Luc Moullet est réputé pour ses courts métrages désopilants, dans lesquels il évoque sans détour des problèmes de fond : la solitude de l'homme face au tourniquet du métro (Barres, 1983) ou à une bouteille de Coca-Cola qui résiste à toutes les tentatives d'ouverture (Essai d'ouverture, 1988), les angoisses d'un quadragénaire qui apprend à nager (Ma premiere brasse, 1981), ou encore la laideur et les aberrations architecturales d'une ville du Sud de la France (Foix, 1996) (1). Ancien critique aux Cahiers du Cinéma, Luc Moullet, qui n'a jamais cessé de tourner depuis les années 60, a aussi signé des longs métrages sur de "grands sujets", comme le couple (Anatomie d'un rapport, 1975) ou le travail (La Comédie du travail, 1987) -mais toujours à sa manière, farceuse, facétieuse, frondeuse. Du 17 avril au 30 mai, le Centre Pompidou célèbre l'oeuvre de Luc Moullet, en présentant un large programme de courts et longs métrages, accompagnés de débats et tables rondes, avec parmi les invités, dignes dingues héritiers, les frères Larrieu ou Philippe Katerine.
Julien Dokhan
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