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    Coup de projecteur sur "Un flic" !

    A l'occasion de la diffusion ce soir, vendredi 1er octobre, de l'épisode inédit de la série "Un flic" sur France 2, nous avons rencontré les acteurs Alex Descas, Marie-Gaëlle Cals, François Caron, les scénaristes Hugues Pagan et Marc Rosati, le réalisateur Patrick Dewolf et la productrice Nicole Collet.

    Alors que France 2 diffuse les épisodes inédits de la saison 3 de Un flic, nous avons rencontré l'équipe de la série. L'occasion de revenir sur les traits marquants de ce polar singulier...

    Conception et tournage

    Hugues Pagan, créateur de la série et également co-scénariste avec Marc Rosati, s'est basé sur ses 26 ans d'expériences personnelles en tant que policier pour créer les personnages d'Un flic. Beaucoup des scénarios sont ainsi inspirés d'enquêtes vécues par l'auteur. Créée en 2007, la série a connu des changements importants puisqu'à l'origine, c'était Gaëtan Kondzot qui interprétait le rôle-titre. L'acteur a été remplacé dès la saison 2 par Alex Descas. Côté réalisation, Frédéric Tellier a laissé la place à partir de la saison 2 à Patrick Dewolf, conquis par "le traitement à la Melville, l'univers très dépouillé avec des lumières dures" de la série.

    Une série en constante évolution

    Selon Hugues Pagan, l'un des atouts de la série réside dans le fait "qu'aucun épisode ne ressemble à un autre. On essaye de ne jamais réutiliser ce qu'on a déjà fait". Patrick Dewolf explique également que chaque épisode est "porteur d'un univers différent et permet d'analyser un nouveau monde. Au fur et à mesure, on a envie de creuser le sillon, mais chaque collaborateur amène des nouveautés." Cette volonté de faire évoluer la série en profondeur sur le long terme se retrouve également dans le traitement des personnages. A propos de Schneider, le rôle-titre de la série, le scénariste Hugues Pagan dit "qu'il est un flic conforme à la réalité". Alex Descas, l'interprète principal, estime que son personnage "devient progressivement moins grave, moins fermé, tout en faisant en sorte qu'il reste ce qu'il a été". Pour Hugues Pagan, "le minimum qu'un scénariste puisse imaginer, c'est l'ambiguïté d'un personnage". Si Schneider apparaît comme plus accessible dans la saison 3, la noirceur n'en reste pas moins un aspect primordial de la série.

    Vie professionnelle / Vie privée

    Dans Un flic, pas question que les personnages "aillent chercher les gosses à l'école" explique Hugues Pagan. "Dès le début, on avait convenu que les choses devaient se passer au maximum au commissariat et qu'il y aurait le minimum de scènes de vie privée extérieures". François Caron, l'interprète du policier Tourneur, poursuit en ce sens : "même si les histoires privées n'affaiblissent pas forcément l'intrigue", le parti-pris de la série est de ne pas être dans "l'informatif permanent, les personnages n'étant pas que des vecteurs d'informations. Même si on ne les voit pas, on sait qu'ils ont des failles", poursuit Caron. De son côté, Marie-Gaëlle Cals (Alex) considère "le silence comme un luxe. Les choses sont plus fortes parce qu'elles ne sont pas dites." La comédienne, qui évolue également au théâtre et au cinéma, estime ainsi que "la série est le seul exercice qui permet de prolonger et de creuser un personnage."

    La violence et ses limites vues par...

    - Patrick Dewolf, le réalisateur : "La lenteur et la noirceur peuvent être des éléments inquiétants pour les diffuseurs et les bons chiffres d'audience ont été surprenants. On se fixe nos propres limites. Tuer quelqu'un dans une fiction, c'est banal, mais il faut rendre compte du fait que ce n'est pas si facile que ça."

    - Hugues Pagan, le scénariste: "Il y a des choses qu'on ne racontera pas. On ne veut pas traiter de la pédophilie par effet de mode. Dans Un flic, le crime est modérément noir/clair, puisqu'il y a des sensibilités différentes. On essaye de ne pas être racoleur mais digne, tout en décrivant un monde qui n'est pas rose. On ne veut pas faire de la provocation à tout prix car la police française n'est pas celle de The Shield."

    - Nicole Collet, la productrice: "On a une image travaillée, pas trash, le filmage est plutôt élégant, moderne et pas glauque. Nous essayons de minimiser les effets de violence gratuite à l'image, on a une responsabilité civique".

    => Pour découvrir un épisode inédit de Un flic, rendez-vous le vendredi 1er octobre à 20h35 sur France 2.

    Propos recueillis par Maud Lorgeray, le 20 septembre à Paris

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