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    César, ciné, théâtre... Pierre Niney évoque son année idéale
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    A l'affiche du thriller "Un homme idéal", Pierre Niney revient avec nous sur les différentes étapes de la riche année qu'il vient de vivre. Au programme : cinéma, théâtre, série et César.

    Maxime Robini / Allociné

    Un premier prix pour "Yves Saint-Laurent"

    Le 6 avril 2014, Pierre Niney a reçu sa première récompense pour Yves Saint-Laurent, déjà sorti au moment des délibérations et qui a forcément compté : le Prix Patrick Dewaere, remis à un jeune acteur qui a marqué l'année précédente. L'occasion de boucler ce bilan en évoquant aussi bien le trophée et le film de Jalil Lespert que... les Etats-Unis.

    AlloCiné : Qu'a représenté cette récompense pour vous ?

    Pierre Niney : J'étais très fier et c'est un prix qui porte un nom particulier puisque c'est un acteur que j'admire énormément. Je dis "moi" comme si c'était particulier mais c'est évidemment un lieu commun d'aimer Patrick Dewaere quand tu es jeune acteur, mais c'est pour ça que ce prix est beau et que tu es fier qu'on te le décerne. Il symbolise quelque chose de très particulier au cinéma : la capacité de filmer des natures de gens.

    Et Patrick Dewaere est symbolique de ça car c'était vraiment un acteur avec une fragilité et des fêlures perceptibles mais qui a réussi à utiliser ça pour créer quelque chose d'unique et de magnifique au cinéma. Ça représente aussi la singularité du cinéma pour moi cet acteur.

    Et maintenant que la parenthèse "Yves Saint-Laurent" est refermée, quelle image gardez-vous de cette aventure ?

    Pour ne parler que du rôle, puisque c'était ça le principal et pas les à-côtés comme la promo, ça m'a permis, sur le plan artistique, de toucher à des choses telles que la maladie, la vieillesse, un vrai rôle de composition et une préparation de plus de 5 mois. C'est des choses que je n'avais jamais faites, donc fatalement je me lançais un vrai grand défi pour voir si j'y arrivais.

    Et le fait que cela se conclut par le César, au-delà de moi, c'est un truc fort pour toute l'équipe en sachant que le film a attiré des spectateurs [1,6 million, ndlr] et que Jalil s'est battu pour le faire. Je suis content et c'est hyper positif ce que j'en retire. Je me sens chanceux et je sens que ce rôle est arrivé quand j'étais jeune et que c'est une chance.

    Retour sur la fameuse préparation de Pierre Niney pour le rôle :

    Avez-vous profité de la promotion à l'étranger pour signer avec un agent américain ?

    Oui, j'ai d'abord travaillé avec CAA, qui est une grosse agence aux Etats-Unis, et depuis j'ai changé et je travaille maintenant avec UTA, qui est une agence un peu plus petite. Mais j'ai l'habitude de travailler avec les petites agences car c'est ce que je fais depuis près de dix ans en France, et c'est très bien. J'étais avec eux il y a une semaine et demi à Los Angeles et j'ai tourné un premier film en anglais, qui s'appelle Altamira, avec Antonio Banderas et Golshifteh Farahani, et on discute d'autres projets.

    Est-ce que vous avez déjà été approché pour certains gros projets ?

    Non. Tu as l'occasion de passer des essais pour des trucs genre Spider-Man, mais il faut savoir que ce sont de gros studios qui font ça et qui ont donc l'emprise sur les prochaines années de ta carrière si tu es choisi avec des options qu'ils peuvent poser pour 2, 3, 6 ou 8 films et auxquelles tu es ensuite tenu. Donc c'est un choix, pour parler uniquement des blockbusters.

    Ensuite j'ai eu des propositions suite à Yves Saint-Laurent car le film a été vu là-bas, et je travaille donc avec ces agents pour faire des choix là-bas et aller vers ce qu'il y a de plus intéressant : c'est-à-dire au-delà du "frenchie" qui a juste 2 scènes dans un film et trouver un truc avec du fond.

    Vous avez passé des essais sur un gros projet en particulier ? Vous parliez de "Spider-Man"...

    Non, j'ai envoyé des cassettes, notamment pour The Martian de Ridley Scott quand il se préparait. Le reste on en discute pour le moment et la première vraie prise de contact était là, pendant les 10 jours que j'ai passés là-bas, et c'est maintenant que ça commence à se dessiner vraiment.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 9 mars 2015

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