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    Hôtel Transylvanie 2 : trois questions au réalisateur

    Retour en Transylvanie pour Genndy Tartakovsky et son équipe de Sony Pictures Animation ! Alors que la suite des aventures animées de Dracula sort en salles cette semaine, rencontre avec le réalisateur...

    2015 Sony Pictures Releasing GmbH

    Cette semaine, Dracula vous invite une seconde fois dans son hôtel en plein cœur de la Transylvanie à l'occasion de la naissance de son petit-fils. Avec un père humain et une mère vampire, le petit garçon est promis à un avenir particulier et son éducation s'annonce comme une toute nouvelle aventure riche en rebondissements. 

    Mais avant de découvrir Hôtel Transylvanie 2, nous vous donnons rendez-vous avec son réalisateur, Genndy Tartakovsky, qui officiait déjà sur le premier opus. En 3 questions, rencontre avec un cinéaste mordu d'animation...

    - D’où vient votre amour pour l’animation ? 

    Quand ma famille est arrivée de Russie aux Etats-Unis, j’avais 7 ans. Et dans les années 70, il n’y avait pas beaucoup d’animation en Russie. Il y avait la série "Attends que je t’attrape !" et c’était à peu près tout ce que je connaissais. Quand nous sommes arrivés, mon père a acheté une télévision et quand je l’ai allumée, j’ai découvert Bugs Bunny, Tom & Jerry, Popeye, Tex Avery… Et je suis tombé amoureux. Je pense que c’est le cas pour beaucoup d’enfants : on aime tous les cartoons. Mais en grandissant, ça ne m’est jamais passé. Je suis resté fasciné par tout ça, à tel point que j’ai commencé à dessiner. C’était le mouvement qui attirait mon attention. (…) J’ai un grand frère, il dessinait mieux que moi quand on était petits. Donc je ne pense pas que j’avais tant de talent que ça, mais ça me plaisait. Et je voulais exprimer quelque chose dans mes dessins. Ça m’a pris longtemps pour arriver à ce niveau-là. Mais c’était vraiment le mouvement qui comptait pour moi, je voulais devenir animateur. Faire bouger quelque chose, que ça soit sur un flip-book ou sur un écran, et faire rire les gens avec ça, c’était comme faire du stand-up sans être sur scène. Parce que ça, je ne peux pas le faire (rires).

    2015 Sony Pictures Releasing GmbH
    Faire bouger quelque chose, que ça soit sur un flip-book ou sur un écran, et faire rire les gens avec ça, c’était comme faire du stand-up sans être sur scène.

    - Quels sont les films d’animation qui vous influencent le plus...

    Il y en a beaucoup. Bien sûr, je pense aux dessins animés de la Warner, les cartoons de Bugs Bunny… Ils étaient très purs et drôles, et ils dégageaient une vraie énergie. Ça peut être difficile de dégager de l’énergie pour un film. Donc parfois je revois ces cartoons, et parfois je me mets simplement en lecture aléatoire sur Internet pour découvrir des choses que je n’avais jamais vues avant. C’est ça qui est bien avec Internet, on peut trouver absolument tout. Avant, il fallait demander au professeur s’il avait tel ou tel film disponible, et on le regardait sur bobine… C’était beaucoup plus difficile à se procurer. Donc je regarde toutes sortes de choses. Mais dernièrement, je me suis inspiré de tout ce qui n’était pas du film. Parce qu’on se répète beaucoup, et il faut essayer de trouver quelque chose de nouveau, de frais. Donc je regarde beaucoup les gens, la façon dont ils parlent, dont ils bougent, leurs personnalités, je prends des notes, je fais des croquis… Parce que les plus drôles, c’est nous ! (rires)

    Les plus drôles, c’est nous !
    2015 Sony Pictures Releasing GmbH

    - Que préférez-vous entre le fait de réaliser, d’écrire, de dessiner…

    J’aime beaucoup créer des personnages, travailler sur l’histoire, m’assurer qu’elle soit drôle, visuelle, divertissante et unique. Et puis il y a l’animation. Je pense que j’adore toujours élaborer les cartoons et dessiner, j’attends toujours ça avec impatience. Voilà un peu mes tâches préférées. (…) A propos de la réalisation, j’aime le rôle de leader. J’aime quand les gens comptent sur moi pour régler un problème. On cherche à atteindre non pas l’attention, mais la gratification des gens. Quand on se retrouve dans des impasses créatives, il nous faut faire notre propre cuisine. Donc je prépare des plats très élaborés, et quand les gens les goûtent et qu’ils se régalent, c’est l’effet que je recherche. Cette sorte d’acceptation, dans un sens. Une acceptation créative, ça peut être difficile à atteindre.

    Je prépare des plats très élaborés, et quand les gens les goûtent et qu’ils se régalent, c’est l’effet que je recherche.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier

    Bienvenue à l'hôtel...

     

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