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    Baron Noir : Kad Merad répond aux réactions des politiques

    Alors que la saison 1 de la création originale de Canal + Baron Noir est disponible en DVD, retour sur ce que nos hommes et femmes politiques français ont pensé de cette série qui les met en lumière, et pas toujours sous leur plus beau jour...

    C'est quoi déjà Baron Noir ?

    L'épopée politique et judiciaire de Philippe Rickwaert (Kad Merad), député-maire du Nord, porté par une irrépressible soif de revanche sociale. Lors de l'entre-deux tours des élections présidentielles, il voit son avenir politique s'effondrer lorsque son mentor, le candidat de gauche (Niels Arestrup), le sacrifie pour sauver son élection. Déterminé à se réinventer une carrière, Philippe va utiliser élections et temps forts politiques pour s'imposer pas à pas, contre celui qui l'a trahi, mais fort d'une alliance nouvelle avec la plus proche conseillère de son ennemi (Anna Mouglalis)...

    La presse séduite...

    Si le public n'a pas répondu massivement à l'appel de Baron Noir, avec en moyenne 500 000 abonnés de Canal + au rendez-vous chaque lundi soir et un total d'environ 600 000 en incluant les visionnages en différé, et ce malgré une vaste campagne promotionnelle, la presse n'a pas manqué de saluer la qualité de la création originale, qui marque indéniablement un tournant dans le genre de la série politique à la française après notamment les retours mitigés sur Les hommes de l'ombre proposée par France 2. 

    Le supplément télé de l'Obs s'est ainsi félicité que "pour la première fois, une fiction politique française est en mesure de rivaliser avec la série américaine House of Cards ou encore la danoise Borgen" et la considère comme "une vraie réussite". Ouest France est aussi revenu sur la comparaison inévitable avec House of Cards (Netflix) : "On n’est pas tout à fait dans la même efficacité que la série américaine mettant en scène un machiavélique politicien démocrate. Même si au fil des épisodes de Baron Noir, on finit par se prendre à l’intrigue qui se noue entre Paris et un Dunkerque très 'sérietographique'".

    Libération, de son côté, a tenu à souligner l'aspect réaliste de la série, "elle emprunte beaucoup à la vie politique française des trente dernières années", lui reconnaissant un positif "air de déjà vu". Le Monde se félicite que les auteurs aient choisi d'en faire "une série optimisme et non pas cynique." Pour Télérama, elle est tout simplement "captivante". Pour Jean-Mihchel Apathie, journaliste politique pour Europe 1, elle est "une réussite télévisuelle". Bref, Baron Noir ne fait pas l'unanimité dans la presse mais séduit largement.

    Entrez dans les coulisses dans la série :

    Les politiques... un peu moins !

    Baron Noir était finalement plus attendue par les politiques eux-mêmes que par le public et leurs réactions n'ont pas tardé à pleuvoir, qu'elles soient positives ou négatives, sous forme de déclarations à la volée ou de tweets. Il FALLAIT avoir un avis sur la série, même jusqu'aux plus hautes sphères de l'état. Certains ont ainsi loué sa véracité, comme la nouvelle ministre du travail dans la tourmente Myriam El Khomri. Elle a confié au JDD : "C'est assez fidèle à des choses qu'on a pu connaître ou dont on nous a parlé. Sincèrement, j'ai aimé". Même son de cloche pour Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement, qui ajoute que la série est "une excellente et juste image de la partitocratie et des raisons pour lesquelles les partis politiques sont détestés".  

    A Matignon, Manuel Valls est un peu moins enthousiaste : "Il y a forcément de la caricature (...) Je ne crois pas qu'elle soit fidèle à la politique française, en dehors de quelques aspects comme la trahison, ou ça peut être quand on promet et qu'on ne réalise pas." Et à l'Elysée, c'est bien pire ! François Hollande n'est pas convaincu par Baron Noir et regrette : "La série n'est pas mal faite mais caricaturale. Le président Arestrup, je n'aimerais pas lui ressembler. Cela ne donne pas forcément une bonne image de la politique." 

    Le Baron Noir, c'est moi !

    Mais qu'en pense Julien Dray, l'un des co-fondateurs de SOS Racisme, longtemps député, actuellement conseiller régional d'Ile-de-France, et surnommé... le "Baron Noir" dans le milieu politique ? Il le dit sans détour et fièrement à Marianne : "Le Baron Noir, c'est moi !". Il ajoute même, à la 3e personne : "Le choix de l'acteur n'est pas un hasard. Ils ont quand même pris Kad Merad, qui ressemble fortement à Julien Dray." Il n'a toutefois pas assisté à l'avant-première de la série à laquelle il était invité et refuse pour le moment de la regarder mais l'explique : "J'adore regarder des séries, mais pas fractionnées. En général, j'attends que l'intégrale sorte en DVD.

    Le créateur de la série, Eric Benzekri, qui a longtemps travaillé à ses côtés et plus globalement au sein du PS, avoue à Marianne qu'"évidemment, certains morceaux choisis sont inspirés de ce que j'ai vécu" mais tient toutefois à tempérer l'emballement médiatique "Philippe Rickwaert est surtout le portrait d'une génération, celle de Julien Dray, mais aussi Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Luc Mélenchon. Cette gauche qui militait dans la rue, biberonnée par François Mitterrand.

    A l'occasion de la promotion de son nouveau film Marseille, nous avons demandé à Kad Merad de réagir aux propos des politiques et sur la potentielle saison 2, d'ores et déjà très attendue :

     

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