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    Dexter fête ses 10 ans : du choc à l'indifférence, retour sur un massacre !

    Après 8 ans de sanglants et loyaux services, Dexter rendait les armes. Avec quatre ans de retard ? Retour sur la lente descente aux enfers d'une série-killer qui fut adorée à ses débuts, puis moquée voire détestée. Elle fête ses 10 ans d'existence...

    Dexter est le parfait exemple de la série qui a trop duré. 5 saisons auraient sans doute été largement suffisantes pour raconter l'histoire du serial killer en évitant les redites, les intrigues bouche-trous et les mauvaises idées, ce dont elle a regorgé les dernières années. Au lieu de ça, on a eu ça => Voir le diaporama ci-dessus.

    Article publié à l'origine le 23 septembre 2013

    Ce que l'on retiendra de Dexter...

    Son audace initiale : on a beau en vouloir aux producteurs et scénaristes de la série -des métiers tout de même pas faciles à l'ère d'internet- il ne faut oublier que Dexter a été une bonne série à ses débuts, qu'elle nous a même franchement passionné les premières années et que si on l'a regardée jusqu'au bout malgré les multiples déceptions, ce n'est pas un  hasard !

    - Le charisme de Michael C. Hall : le comédien nous avait épaté dans Six Feet Under dans le rôle du très attachant et bouleversant David, aîné de la famille Fisher, il a réalisé le rare exploit de le faire oublier pour endosser un costume complètement différent mais qui était, là encore, à sa taille. On aurait même dit du sur-mesure ! Son talent n'est plus à prouver. Maintenant, c'est dans un rôle plus tourné vers la comédie que l'on aimerait le redécouvrir, ou alors un personnage qui lui permettrait de mettre plus en avant ses talents de chanteur et de danseur, étant donné qu'il a une belle expérience à Broadway.

    Jennifer Carpenter, une actrice à suivre : on ne la connaissait pas avant Dexter, on aimerait la revoir dans un rôle à la hauteur (donc pas Limitless). Balancer des "f*ck" à tour de bras, ça elle sait faire. Nous émouvoir aussi. Malgré le piteux matériel qu'on lui a offert dans les dernières saisons, elle a pourtant fait quelques prouesses ! The Good Wife l'a accueillie le temps d'un épisode au cours de la saison 3 et elle y était parfaite en conservatrice extrême.

    Son générique culte : à une époque où les génériques se font de plus en plus rares sur les networks et où les chaînes du câble les soignent de moins en moins, celui de Dexter reste une référence tant musicalement que visuellement. On ne s'en lasse pas...

    Déménager à Miami est une très mauvaise idée ! Certes, la ville est l'un des lieux privilégiés par les retraités américains pour finir leurs vieux jours -essentiellement parce que l'ensoleillement y est quasiment constant de janvier à décembre- mais d'après Dexter, vous avez quand même 50% de chances de vous y faire tuer ! Et puis, soyons honnêtes, la police de la ville est très incompétente et nous l'a prouvé huit saisons durant...

    Cela dit, le marché immobilier de Miami semble regorger de belles opportunités ! Regardez Dexter : il n'est finalement qu'un "petit employé" de la police et pourtant, il a un appartement super sympa près du port. Debra n'est pas à  plaindre non plus. D'accord, elle est à un grade plus élevé que son cher frère, mais elle a quand même une jolie petite maison qui donne directement sur la plage ! Et on en parle ou pas de l'étagère blanche super design de Dex ? On a eu un coup de foudre pour elle au premier regard et elle nous manque terriblement depuis...

    Méfiez-vous des grilles d’aération ! On peut trouver derrière des choses pas jolies jolies...

    - Les bâches en plastique, c’est fantastique ! C'est une idée de déco qui a son charme et qui vous permettra de récupérer l'ensemble de votre caution le jour où vous quitterez votre appartement... surtout si vous aimez découper des gens !

    Et vous, que retenez-vous de Dexter ?

    Saison 1 : Le choc

    Au début, Dexter, c'était bien. Vous vous souvenez de la polémique engendrée par le show à son lancement ? Sur le fait qu'il soit centré sur un tueur en série pour qui le public ne pouvait qu'avoir de l'empathie ? C'était novateur ! C'était dérangeant, troublant. Bien fichu par-dessus le marché. La critique applaudissait, les téléspectateurs suivaient. Bref, c'était l'événement.

    Saison 2 : L'addiction

    A mesure que Dexter se lâchait, découvrait la sexualité en compagnie de la flamboyante Lila et entassait les corps morts dans les eaux ensanglantées de la baie de Miami, le public se passionnait de plus en plus pour ses tueries. Les audiences s'envolaient. Showtime festoyait. La belle époque en somme.

    Saison 3 : La déception

    On se réjouissait de retrouver un acteur de la trempe de Jimmy Smits toute une saison durant. On a été bien déçu. Le personnage qu'il incarnait n'a vraiment pas fait honneur à son talent. Les épisodes avançaient et les scénaristes donnaient l'impression de ne pas savoir où ils allaient. En roue libre, ils se sont pris le mur dans la dernière ligne droite. Première déception. Mais le public n'a pas fui. On y croyait encore. Juste une petite sortie de route ?

    Saison 4 : L'apogée

    Dexter marié, papa et banlieusard ! Voilà qui avait le mérite de changer les habitudes et renouveler la série. En plus, les auteurs nous avaient dégoté sans doute le meilleur adversaire du héros depuis le début : le tueur de la trinité, incarné par l'excellent John Lithgow. Les rebondissements s'enchaînaient, la tension était maximale et le cliffhanger du dernier épisode était... incroyable ! Dexter a renoué avec son audace originelle. L'avenir s'annonçait incertain mais plein de possibles...

    Saison 5 : La rechute

    Plutôt que de faire évoluer la série en l'amenant ailleurs, en adoptant de nouveaux codes et en changeant tout simplement la formule, la production, en partie renouvelée, a préféré jouer la sécurité. Résultat : Dexter a montré ses premiers vrais signes de faiblesse. Les monologues du héros n'avaient plus la même saveur, la nouvelle élue de son coeur Lumen (Julia Stiles) ne parvenait pas à faire battre nos coeurs et puis le grand méchant de la saison (Jonny Lee Miller) était plus caricatutal et ridicule qu'autre chose ! Aïe.

    Saison 6 : La détestation

    Le show étant toujours un beau succès d'audience pour Showtime, il n'y avait aucune raison d'arrêter là. Aucune raison autre qu'artistique du moins ! Pour cette nouvelle salve, Dexter questionnait sa foi en long, en large et en travers, pendant que nous, nous perdions la nôtre en la série. L'excitation n'était plus là et l'ennui s'installait inexorablement. On en venait à espérer que la 7ème saison soit la dernière. Puis il y a eu un cliffhanger qui ne pouvait que changer la série à tout jamais. Les scénaristes ont osé. Trop tard ?

    Saison 7 : La résignation

    C'est sans conviction que la plupart des téléspectateurs se lançaient dans une saison 7 que le patron de Showtime se refusait à annoncer comme l'ultime. Pourtant, l'étau se resserrait sur le tueur et il n'avait plus un seul ennemi mais plusieurs, à commencer par sa propre soeur lui volant presque la vedette ! Mais en choisissant de mettre en lumière les sentiments troubles et incestueux de la jeune femme, les auteurs ont provoqué la colère des téléspectateurs. Un choix osé finalement tué dans l'oeuf. Pour le meilleur ?

    Saison 8 : L'indifférence

    Dexter était l'une des premières séries à s'inscrire dans la tendance de l'anti-héros. 8 ans plus tard, bien d'autres sont passées par là et ont ringardisé le petit expert en médecine légale, à commencer par le brillant prof de Breaking Bad ! Les élèves ont dépassé le maître. Pour ce qui est d'emblée annoncé comme l'ultime saison, les producteurs engagent Charlotte Rampling et tentent de boucler la boucle en revenant aux origines du mal. Sauf que le mal est fait depuis longtemps. La sauce (au sang) ne prend pas.

    Le final : l'indifférence (bis) puis la colère

    Le public est toujours là mais il regarde les épisodes qui se suivent et se ressemblent en repassant, en faisant le ménage... et ceux qui restent patiemment sur leur canapé/dans leur lit piquent irrémédiablement du nez toutes les dix minutes. Plus rien ne peut sauver Dexter. Toutes les erreurs commises, accumulées, ne peuvent être oubliées. Et le final ahurissant de nullité vient enfoncer le clou. Dexter ne pourra jamais reposer en paix.

    Vers un spin-off ?

    Dès la fin de la série, des rumeurs de spin-off ont couru mais aucun n'a vu le jour. Le patron de Showtime a toujours tenu le même discours depuis : une suite, un jour, peut-être. Quand le moment sera venu. S'il vient. Avec les retours de X-Files, Prison Break et Twin Peaks, tout est encore possible. D'autant que Dexter reste une série populaire, notamment sur les plateformes de streaming... Le bûcheron sortira peut-être de sa cabanne...

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