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    Spielberg, Kubrick, Nolan... A chaque (grand) réalisateur son film de guerre
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    "Dunkerque" de Christopher Nolan, qui sort en DVD / Blu-ray, est là pour nous rappeler cette évidence : la réalisation d'un film de guerre a toujours été un passage obligé pour les grands cinéastes. La preuve par 14.

    Warner Bros.

    Christopher Nolan

    Le film de guerre est-il un passage obligé pour tout bon cinéaste qui se respecte ? Sans doute. En tout cas, Nolan avait cette envie en lui depuis sa lointaine adolescence; une période encore bien éloignée des tumultes du Chevalier noir. Tout a commencé par une traversée, en bateau à voile et avec deux amis, de la Manche. Pourquoi ? "Pour s'imprégner de cette époque" explique-t-il; "C’est l’une des choses les plus difficiles, les plus effrayantes que j’aies vécues. J’ai été extrêmement soulagé d’arriver en un seul morceau, alors même que personne ne nous bombardait. Il n’y avait que nous trois sur ce petit bateau, la mer et les éléments. [...] La simple idée de refaire le même trajet en pleine zone de guerre est totalement impensable. Et c’est là que le sens de Dunkerque en tant que mythologie, ou mythologie moderne, ou quel que soit le nom que vous voulez lui donner, ne peut pas être exagéré. Si on monte à bord d’un tel bateau et qu’on effectue cette traversée, le courage de ceux qui ont vécu ça ne peut pas nous échapper. Il fallait être brave".

    Pour autant, Nolan ne cherche pas tout à fait à faire de Dunkerque un pur film de guerre, au sens où on l'entend / accepte généralement. "En réalité, ce qui nous a attirés dans cette histoire, c’est qu’il ne s’agit pas d’une victoire, ni même d’une bataille. C’est une évacuation. Une histoire de survie" explique Nolan. "Je ne le vois donc pas comme un film de guerre. Je le vois comme un survival. Voilà pourquoi on ne rencontre pas les Allemands dans le film et pourquoi les ressorts narratifs sont ceux de la survie plutôt que de la politique".

    Ci-dessous, la bande-annonce du film...

     

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