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    Ami-ami : Margot Bancilhon, portrait d'une jeune actrice

    Révélée dans "Les Petits Princes", Margot Bancilhon est à l'affiche de deux longs métrages coup sur coup, "La Monnaie de leur pièce", et "Ami-ami" de Victor Saint Macary, une rom-com fraiche et pétillante sortie ce mercredi. Interview-portrait.

    Julien Panié / Nord Ouest Films

    AlloCiné : Peux-tu nous pitcher la comédie Ami-ami à laquelle tu es à l'affiche ce mercredi ?

    Margot Bancilhon, comédienne :  C’est l’histoire de Vincent (William Lebghil) qui après une douloureuse déception sentimentale décide de se mettre en colocation avec sa meilleure amie que je fais. Ils font le pacte de ne plus jamais tomber amoureux et se disent que l’amitié sera plus forte que l’amour. Du coup, ils commencent une colocation faite de fêtes, de partage, d’amitié folle. Jusqu’au jour où Vincent va rencontrer Julie (Camille Razat) et ça va un peu foutre le bordel dans cette colocation et cette amitié. 

    Que ce soit dans Ami-ami, dans Five ou Going To Brazil, tu as souvent joué dans des films qui jouaient avec les codes, des comédies moins conventionnelles, et dans lesquels tu joues une femme avec du caractère. C’est quelque chose qui t’attire particulièrement ?

    Effectivement, ça m’a attirée au départ, de jouer des rôles de femmes qui sortaient un peu du côté un peu cliché, faire-valoir ou très mignonne-sexy-gentille. Il y avait d’autres choses intéressantes à défendre. On m’a proposé beaucoup de rôles assez forts, de caractère, de grande gueule. Au départ, ça m’allait très bien. Aujourd’hui, je suis très fière d’avoir fait tous ces films. Je suis ravie aussi d’en sortir et de faire d’autres choses par la suite. Mais c’est vrai que je me suis amusée à faire ça. Il y a plus de matière et permet de défendre une autre vision de la femme.

    Julien Panié / Nord Ouest Films

    Comment le cinéma est-il entré dans ta vie ? Peux-tu nous raconter tes débuts ?

    Je crois que j’ai toujours voulu faire du cinéma. Je ne savais pas encore si ça allait être mon métier, mais ça a toujours été en moi quand j’étais enfant. J’ai eu la chance d’avoir des parents très cool donc je suis rentrée tout de suite au Cours Florent et j’ai rencontré mon agent assez vite, ce qui m’a permis de tourner au départ dans des téléfilms et des séries.

    Mon premier long métrage était un film de Vianney Lebasque, Les Petits Princes, où je tenais le rôle principal féminin, mais ça restait un petit rôle. C’était une super expérience. J’avais adoré tourner avec Vianney Lebasque, qui est un super réalisateur. 

    Ca fait quoi de se voir sur grand écran la première fois ?

    Je crois que je ne m’en souviens pas. Mais de se voir à l’écran, ce n’est jamais la même chose. Les ¾ des films, on est toujours un peu critique quand on se regarde, c’est terrible en tant que comédien. Quand tu te regardes, tu as le souvenir de ce que tu as tourné, donc au premier visionnage, tu vois toutes les scènes qui ont été coupées, tu vois comment il a fait son montage… Parfois tu as une autre lecture du film, entre ce que tu lis au départ au scénario, ce que tu tournes, et après, ce que tu vois. C’est toujours un peu particulier, un peu perturbant. Mais sur ce film Ami ami, je trouve qu’il a été très fidèle au scénario et au tournage. Je m’y suis très bien retrouvée.

    Carole Bethuel

    Quel est ton premier souvenir marquant de spectatrice ? Peut être un film qui t’a justement donné l’envie d’être comédienne ?

    Je ne crois pas que ce soit un film qui m’ait fait penser à devenir comédienne. J’ai toujours adoré le cinéma et j’aime beaucoup de choses différentes. J’adore les drames, les comédies, les thrillers… J’en regarde beaucoup donc ça me nourrit. Je crois que c’est plus l’addition de tout ça en moi qui m’a fait rêver, qui m’a donné envie de jouer, raconter des histoires. Je n’ai pas une référence type, le truc qui m’a fait avoir un déclic.  

    Te souviens-tu du premier film que tu as vu au cinéma ?

    C’était Le Roi Lion au Grand Rex, c’était génial. Je me souviens très peu du film ; je me souviens surtout de mon arrivée au Grand Rex. J’avais l’impression d’être à Disney !

    Océan Films

    Est-ce que tu as des amis comédiens de ta génération ?

    Les gens avec qui j’ai tourné, on reste en contact, on se suit. Après, on ne se voit pas toujours ; tout le monde bosse à fond et c’est génial. Par exemple, Pierre Niney, François Civil, Igor Gotesman… William Lebghil, je pense que c’est une belle histoire d’amitié aussi qui a commencé. Vanessa Guide, Alison Wheeler… Baptiste Lecaplain, Julia Piaton…  

    Est-ce qu’il y a des comédiens d’autres générations qui t’inspirent ?

    J’ai adoré Romy Schneider. Elle a été une source d’inspiration, elle m’a fait rêver. J’adore cette femme : je la trouve extrêmement belle, talentueuse, généreuse, classe… Je la trouve assez emblématique.

    Des comédiennes d’aujourd’hui, j’aime beaucoup Marina Foïs, Marion Cotillard, Kristin Scott Thomas… Après, je ne suis pas très « fan ». Mais je suis très reconnaissante de leur talent. Elles me nourrissent beaucoup.

    Five : l'interview-quiz !

    Est-ce qu’une musique peut t’inspirer dans ton travail ? Est ce que tu en écoutes sur le plateau ?

    C’est vrai qu’il y a beaucoup d’acteurs qui font ça, mais moi pas particulièrement. J’adore la musique, mais je ne vais pas forcément mettre des écouteurs sur le plateau pour faire monter l’émotion avec de la musique. Mais j’aime bien pour me réveiller ou au moment de me faire maquiller, ça me donne la pêche. Ca peut me donner un peu le ton, l’ambiance.

    J’écoute un peu de tout. J’adore la chanson française. J’ai eu une période assez électro. Ca va bouger en même temps que mes états d’âme. Ca peut être du jazz, du classique. J’écoute de tout.

    Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné en tant que comédienne ?

    Ce n’est pas vraiment un conseil, mais j’ai le souvenir que quand je faisais du théâtre à 14 ans, j’ai une prof que je remercie énormément : je me souviens que la veille d’une représentation, elle m’avait écrit un petit mot me disant « un papillon qui ne cesse de voler continue encore et encore ». Ca paraît bête comme ça, mais ça m’a vraiment permis d’y croire à cet âge-là, où tu es plein de doutes, tu ne sais pas ce que tu vas faire, si tu peux croire à tes rêves… En fait, ça m’a donné l’espoir et l’ambition de me dire « ok, j’y vais, on essaye ». J’ai le droit de rêver et j’ai quelqu’un qui me supporte.

    EuropaCorp Distribution

    Est-ce que de passer derrière la caméra, c’est une tentation ?

    Carrément ! Pas tout de suite. J’ai commencé à écrire des choses, mais ça met un peu de temps. Je n’ai pas envie d’aller trop vite. J’apprends énormément aussi en tournant, en regardant les réalisateurs travailler, l’équipe technique. Je ne cesse d’apprendre. Mais c’est effectivement un projet dans ma tête d’écrire et de réaliser après. J’espère que ça arrivera, quand ça devra arriver.

    Quel est ton dernier coup de cœur au cinéma ?

    J’ai adoré Au revoir là-haut. J’ai trouvé ça sublime, extrêmement poétique, très drôle, très touchant.

    Quelle est la suite pour toi ?

    J’ai un film qui vient de sortir d’Anne Le Ny, une comédie familiale qui s’appelle La Monnaie de leur pièce, avec Miou Miou, Baptiste Lecaplain, Julia Piaton, Yannik Lendrein... Une super équipe !

    Après, pour le moment, je suis un peu en réflexion car j’aimerais bien faire des films un peu plus auteur ou dramatique. Pour le moment, je suis en discussion sur certains scénarios.

    La bande-annonce de Ami-ami :

     

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