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    Cannes 2018 - Gaspar Noé : "Climax est comme une montagne russe qui se transformerait en train fantôme"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Gaspar Noé est de retour à Cannes avec son nouveau long métrage, "Climax". Après "Irréversible" et "Love", le cinéaste nous plonge dans une fête, avec beaucoup de danseurs et de la sangria, "une montagne russe qui se transformerait en train fantôme"

    Gaspar Noé a fait danser la Croisette ! Pour son nouveau film, Climax, le cinéaste est venu accompagné d'une troupe de danseurs professionnels, dont la danseuse et comédienne Sofia Boutella, tous acteurs de son film. A l'issue de la projection, le groupe a dansé sur la scène de la Quinzaine des réalisateurs, section dans laquelle le film était projeté. Avant cette présentation, rien ou presque n'avait été annoncé sur le film, avec le pitch suivant : "Naître et mourir sont des expériences extraordinaires. Vivre est un plaisir fugitif."

    Un extrait de notre interview avec le réalisateur, à lire en intégralité pour la sortie de Climax le 19 septembre prochain :

    AlloCiné : Ce film est arrivé presque comme un happening. Il a été tourné en très peu de temps et, pour nous spectacteurs, il a surgi comme ça, nous n'en savions quasiment rien avant d'entrer dans la salle...

    Gaspar Noé, réalisateur : Avec la profusion des informations sur internet, on sait tout du film avant même qu'il soit sorti. Donc on essaie de brouiller les pistes. Je ne supporte pas de lire des articles avant de voir les films. Donc lorsqu'on me dit qu'un film est bon, je ne lis rien dessus. J'ai encore envie d'être surpris au cinéma.

    Lorsque tu fais des rêves la nuit, tu ne sais pas ce qui va se passer la séquence d'après. Si avant d'aller te coucher, on te donnait le contenu des rêves que tu allais faire, il serait beaucoup moins drôle d'aller se coucher et de faire des rêves.

    On peut voir le film est comme une montagne russe qui se transformerait en train fantôme. Il y a un côté jubilatoire dans la mise en scène, dans la façon dont ces gens arrivent à s'exprimer avec leurs bras et leurs jambes. Lorsque je les regarde danser, je suis fasciné, je suis envieux. Je ne sais pas ce que je donnerais pour savoir danser comme ces jeunes hommes et ces jeunes filles.

    Il y a des choses angoissantes dans le film, mais c'est tellement matraquant que tout d'un coup, ça en devient drôle. Le film devient de l'humour drôle, comme les films de Bunuel. Bunuel, à chaque fois qu'il essaye de faire un drame psychologique, ça reste très drôle. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas faire un film comme Haneke ou comme Bergman. Je trouve qu'il y a des gens qui ont une perception douloureuse de la vie, et d'autres une perception joyeuse de la vie... Même si je faisais un film de guerre, je suis sûr que les gens vont rigoler.

    C'était important pour vous d'avoir le film à Cannes ?

    Oui, c'est la meilleure clinique d'accouchement du monde pour les films.

    Souvenez-vous d'Irréversible à Cannes !

     

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