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    Charmed 2018 : que vaut le reboot de la série culte ?

    La CW lance ce dimanche son reboot de "Charmed", sans les soeurs Halliwell, mais avec de nouvelles sorcières prêtes à en découdre avec le satané patriarcat. La nouvelle série est-elle "à la hauteur" de la précédente ?

    De quoi ça parle ?

    Après la mort de leur mère, Mel, Maggie et Macy, trois soeurs vivants sous le même toit, découvrent qu'elles sont des sorcières. Entre les démons à massacrer, le patriarcat à combattre et les liens familiaux à maintenir intacts, le boulot d'une sorcière n'est jamais terminé...

    Tous les dimanches soirs sur la CW. Aucune chaîne française n'en annoncé l'acquisition à ce jour.

    A QUOI ÇA RESSEMBLE ?

    ÇA VAUT LE COUP D'OEIL ?

    Avait-on besoin d'un nouveau Charmed, série certes sympathique et mémorable pour toute une génération mais pas franchement à ranger dans la catégorie des chefs d'oeuvres de la télévision ? Assurément : non. Elle avait son charme, c'est indéniable, et elle était portée par des actrices que l'on aimait bien, participant grandement à son succès initial, mais nostalgie mise à part, à côté de Buffy ou autres Dawson proposées à la même époque et sur la même chaîne (The WB), elle était un cran en-dessous en terme d'écriture et de fond, et s'adressait avant tout à un public jeune, d'enfants et d'ados, expliquant son aspect un peu trop gentillet. Partant de cette base, reprendre le concept de Charmed pour le moderniser n'était pas une idée si saugrenue que ça, il y avait une marge de progression. Pour autant, est-ce une réusite ?

    Présenté dès sa conception comme "féroce, amusant et féministe", ce reboot ne cache pas ses intentions de s'inscrire dans un monde qui a changé et une télévision qui se veut plus engagée que dans les années 90, et plus diversifiée aussi. Il est vrai que la version originale avait tendance à lier énormément les héroïnes -toutes blanches- à leurs compagnons, donnant le sentiment que sans les hommes, leur quotidien n'avait pas tant d'intérêt. Sans totalement verser dans le féminisme pour les nuls, Charmed 2.0 ne fait pas preuve d'une grande subtilité sur le sujet mais elle a le mérite de proposer des exemples inspirants de jeunes femmes libres et issues de minorités. L'une des soeurs, celle du milieu, Mel, est présentée comme une militante féministe lesbienne. Pas le genre de personnages que l'on croise si souvent que ça sur la CW. L'aînée, Macy, est une généticienne ultra intelligente. Là encore, ça nous change des adorables ou super bitchy mais un peu creuses héroïnes de Riverdale ou Dynastie.

    Il faut dire que c'est une partie de l'équipe de Jane The Virgin qui s'est chargée de confectionner cette nouvelle version, à commencer par la créatrice Jennie Snyder Urman, et deux des scénaristes principales, Jessica O'Toole et Amy Rardin, qui ont travaillé auparavant sur The Carrie Diaries. Mel, Macy et Maggue sont effectivement plus dans la lignée de Jane Villanueva ou Rebecca Bunch (Crazy Ex-Girlfriend) que Phoebe, Piper et Prue Halliwell. Si la série parvient à être plus effrayante que l'originale, en tout cas en se basant sur la scène d'ouverture, et plus dark aussi, elle est clairement plus efficace dans l'humour proposé, un peu plus fin et référencé.En ce qui concerne les interprètes, étant inconnues à ce stade, difficile de les comparer à leurs aînées. Il faudra quelques épisodes avant de pouvoir juger de leurs capacités et de l'étendu de leur talent, mais elles ne donnent pas envie de zapper. 

    Bref, Charmed 2018 marque de nombreux points en se rapprochant davantage d'un Buffy dans le ton, dans le propos et dans l'humour, que de la série originale. Il lui reste encore à prouver qu'elle a véritablement quelque chose à apporter dans l'univers ultra-concurrentiel des séries d'aujourd'hui car, pour le moment, son visionnage semble relever du dispensable malgré ses belles intentions.

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