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    Bird Box : que cache le titre ? [SPOILERS]

    À l’instar d’Annihilation d’Alex Garland, Bird Box, adapté du roman à succès de Josh Malerman, est un film post-apocalyptique mélancolique et poétique. Derrière ce titre mystérieux se cache un message humaniste profond. Explications.

    Comme dans Annihilation, les créatures invisibles de Bird Box se mêlent à la nature pour prendre possession de l’esprit des êtres humains et les pousser à la folie meurtrière. Obligés de se bander les yeux, ces derniers vivent reclus dans leurs maisons tandis que le monde se vide pour laisser place à la nature. La civilisation telle qu’on la connaît n’existe plus et les protagonistes, Malorie en tête, vivent entre la forêt, la rivière et leur abri.

    Réalisé par Susanne Bier (Revenge) et écrit par Eric Heisserer (Premier Contact), Bird Box est un survival complexe puisque la menace est invisible. Les armes ne sont donc pas les meilleures alliées pour se protéger. Ce sont les oiseaux que trouvent Malorie et ses compagnons d’infortune au supermarché qui alertent les survivants de la présence des créatures invisibles grâce à leur instinct animal. La survie de tous dépend d’eux, entre autres. Derrière Bird Box se cache aussi un message humaniste, comme nous l’a confié Sandra Bullock :

    « J’ai l’impression que les gens sont de plus en plus isolés et se sentent emprisonnés dans la peur. C’est quand nous nous rassemblons, que nous échangeons avec nos cultures, nos sociétés que le monde fonctionne mieux. C’est pour moi, ce que représente la métaphore de la cage et des oiseaux. La population isolée chez eux à cause de la peur et leur habitat représente la cage. »

    Netflix

    L’homme est son propre ennemi

    Alors comment se libérer de cette cage ? C’est en vivant en communauté et en s’aidant les uns et les autres que l’on peut avancer. En se reconstruisant une famille qui échappe aux normes sociales, on peut s’extirper de sa solitude. L’héroïne jouée par Sandra Bullock fait face à ce dilemme alors qu’elle perd sa sœur infectée par les créatures et qu’elle est enceinte. Grâce à son caractère et son instinct de survie, Malorie réussit à se faire une place importante dans la communauté et à ne pas être réduite à son état de femme enceinte, une condition qu’elle met du temps à accepter.

    À travers les flashbacks de Malorie, on en apprend plus sur ce que font ressentir les créatures invisibles qui poussent les protagonistes à ouvrir leurs yeux et à se suicider. Ils doivent alors puiser dans leur force intérieure et faire appel à leurs quatre autres sens pour espérer survivre. Mais comme dans tout survival, la communauté, rongée par les créatures et poussée à la destruction totale, fait face à un élément perturbateur qui va rompre l’équilibre et forcer Malorie à s’occuper de deux enfants.

    Représentant une mère nature peu conventionnelle mais toujours pleine d’espoir, l’héroïne s’impose une vie stricte pour préparer ses oisillons, appelés Fille et Garçon, à sortir de leur cage pour trouver un lieu sûr. Après quatre ans d’attente et d’entraînement, le trio se lance dans un dangereux périple à travers la rivière et finit dans un refuge incroyable, presque féerique : un centre pour non-voyants. Même s’ils sont sains et saufs, Malorie et ses enfants ont quitté une cage brisée pour une autre cage plus naturelle, plus sûre, certes, mais non moins risquée. Même si la créature est repoussée temporairement, au fond l’homme reste son propre ennemi. Preuve que l’on n’arrive jamais totalement à s’extirper de sa condition humaine.

    La bande-annonce de Bird Box :

     

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