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    De The Act à Escape at Dannemora, rencontre avec Patricia Arquette
    Lucie Reeb
    Lucie Reeb
    -Journaliste séries
    Passionnée de séries depuis son plus jeune âge, elle regarde de tout, mais garde une place particulière dans son cœur pour les séries pour ados.

    Le Festival de Télévision de Monte Carlo a été l'occasion de rencontrer Patricia Arquette afin de lui parler de ses rôles récents dans "Escape at Dannemora" et "The Act", deux séries encensées par la critique.

    Depuis le 14 juin, Starzplay, un service de SVOD disponible sur l’AppleTv, a mis en ligne la première saison de The Act, une série anthologique se basant sur des faits divers célèbres, avec Joey King (The Kissing Booth) et Patricia Arquette. Présente lors du dernier festival de Télévision de Monte Carlo, Allociné a pu rencontrer cette dernière afin d’en savoir plus sur ce qui l’a poussé à choisir ce rôle.

    Allociné : The Act est basée sur un fait divers célèbre aux Etats-Unis. En aviez-vous entendu parler avant de recevoir le script ?

    Patricia Arquette : Non, je n’avais pas entendu parler de cette histoire. En revanche, j’avais déjà entendu parlé du syndrome de Münchhausen par procuration et j’ai toujours été fascinée par ça. Mais quand j’ai dit à mes enfants que j’envisageais de prendre le rôle de cette femme, qui souffrait de ce syndrome, ils m'ont dit qu'ils avaient vu le documentaire HBO sur cette histoire et m'ont presque interdit de prendre ce rôle (rire). Je les ai rassurés et j'ai quand même accepté.

    Ces deux dernières années, vous avez joué dans deux mini-séries, Escape at Dannemora et The Act. Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir des formats courts ?

    Pourquoi j’ai fait ces choix ? Parce que ce sont tous les deux des rôles géniaux. Ils représentent tous les deux différentes sortes de femmes qu’on n'a pas forcément l’habitude de voir à l'écran. Le fait que ce soit des séries m'a aussi permis de mieux approfondir ces personnages. J’avais plus de temps que dans un film.

    Dans les deux séries, vous incarnez des personnages qui ont réellement existé. Etait-ce difficile de rentrer dans la peau du personnage ?

    Il y avait différents éléments qui étaient difficiles avec ces rôles. Tilly dans Escape at Dannemora est un personnage dépressif, et le tournage, qui se déroulait dans une prison, était aussi très lourd puisque nous étions confrontés au système pénitentiaire américain qui est défaillant. En plus de cela, nous tournions dans le nord du pays, où il fait froid et sombre tout le temps… C’était assez éprouvant. Quant à The Act, j’avais l’impression que je devais toujours m’excuser auprès de Joey King car les scènes étaient très intenses.

    The Act est donc une série d’anthologie. Pensez-vous que vous pourriez être de retour pour une saison 2, dans un autre rôle, comme c’est souvent le cas dans American Horror Story ?

    Non, ils ne m’ont jamais contacté avec cette idée. Je ne suis pas sûre que ce soit le plan. Enfin du moins pas que je sache. A moins que je n’ai pas assez bien lu les petits caractères à la fin de mon contrat (rires).

    The Act a été filmé en Géorgie, où de nombreux studios décident de ne plus tourner pour protester contre les lois anti-avortements votées dans cette région. Qu’en pensez-vous ?

    Les gens là-bas sont charmants et j’aime la Géorgie. Mais cette situation est très frustrante. Je comprends que les taxes soient très importantes pour la région, mais je me demande toujours pourquoi c’est au secteur du divertissement de faire quelque chose. Par exemple, Delta Airlines a l’un de ses plus grands aéroports à Atlanta, et Fedex aussi possède des entrepôts là-bas. Donc pourquoi c’est toujours à nous de prendre position ?

    Laure De Clermont-Tonnerre, la réalisatrice de certains épisodes de The Act, a affirmé il y a quelque semaines qu'un vent de misogynie régnait sur le plateau de tournage. Etiez-vous au courant de ça ?

    Oui, nous en avions parlé. J’ai pu observer ce phénomène, et, quand ça arrivait, je disais “attendez, c’est la réalisatrice, c’est le seul avis qui m’importe”. D’ailleurs, l’une des raisons pour laquelle j’ai accepté ce projet, c’était parce que j’avais vu son film Mustang et que je voulais vraiment travailler avec elle. Il y a beaucoup de réalisatrices dans notre industrie, je ne comprends donc pas pourquoi elle a eu à faire face à ce genre de comportement. C’est un sujet sur lequel nous avions beaucoup échangé lors du tournage.

    Quels sont vos projets après ces deux séries acclamées par le public ?

    J’ai la comédie Otherhood qui va bientôt sortir. C'est une “momédie” qui me permet de jouer dans un registre totalement différent de celui mes dernières séries, dans lesquelles j'incarnais des personnages plutôt sombres. Je suis également en train d’écrire un livre et je vais peut-être passer derrière la caméra pour un futur projet. 

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