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    For All Mankind sur AppleTV+ : que vaut la série du créateur de Battlestar Galactica ?
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    La plateforme AppleTV+ vient d'arriver et avec elle un flot de nouvelles séries, dont "For All Mankind" de Ronald D. Moore ("Battlestar Galactica", "Outlander").

    Apple TV+

    De quoi ça parle ?

    Imaginez un monde dans lequel la course à l'espace n'aurait jamais pris fin. Le programme spatial de la NASA est resté au coeur de la culture américaine et au plus proche des espoirs et des rêves de tout un chacun. Les astronautes de la NASA, véritables héros et rock-stars de leur époque, doivent gérer la pression qui pèsent sur leurs épaules, tout en gérant la vie de leurs familles.

    Disponible sur AppleTV+. Un épisode inédit chaque vendredi. 3 épisodes vus sur 11. 

    ça ressemble à quoi ?

    ça vaut le coup d'oeil ?

    1969. La série rappelle d'emblée à quel point le monde entier était rivé sur son poste de télévision pour découvrir le premier pas de l'homme sur la lune. Sauf que dans For All Mankind, ce sont les soviétiques qui posent ce premier pas, et l'Amérique de Nixon est sous le coup de la nouvelle. On parle d'une "Red Moon", une "lune rouge", en référence à la couleur du drapeau communiste. Autant le dire, la série de Ronald D. Moore (Battlestar Galactica) fait du sur-place pendant ses deux premiers épisodes. Ils sont centrés sur les deux héros masculins Ed (Joel Kinnaman) et Gordo (Michael Dorman) et peinent à nous montrer autre chose que leur envie brimée d'aller sur la lune tandis que le premier est puni pour une faute grave et que le second nous est montré trompant sa femme.

    Le point de départ de For All Mankind est solide mais n'est pas assez exploité. La série nous fait rapidement retomber dans une intrigue classique alors que son aspect "réalité alternative" pourrait proposer beaucoup mieux. Heureusement, le troisième épisode lance une nouvelle dynamique : les soviétiques viennent d'envoyer une astronaute sur la lune. Le président Nixon décide donc immédiatement qu'une astronaute américaine doit également se rendre sur la lune. Sauf qu'il n'existe aucune astronaute à la NASA. L'équipe doit donc trouver des femmes pilotes d'avion et leur faire suivre un entraînement intensif. On y retrouve avec plaisir Sonya Walger (Penny de Lost), Krys Marshall (Supergirl) et cet épisode donne à Sarah Jones (qui interprète Tracy, mariée à Gordo) de très belles scènes à défendre.

    Pour contrer l'avancée soviétique, Nixon décide également qu'une base militaire doit être installée sur la lune, ce qui fait référence à la volonté récente de Donald Trump de créer une flotte militaire spatiale américaine. Cela crée des tensions supplémentaires à la NASA, et offre une belle perspective de notre futur à travers ce passé alternatif.

    Cependant, la série peine -dans ses trois premiers épisodes- à nous montrer autre chose que des astronautes bousculés dans leurs certitudes et des femmes que l'on souhaite utiliser pour leur image et qui vont montrer ce qu'elles ont à revendre. C'est intéressant, mais peu passionnant, et si le show ne propose pas autre chose dans ses épisodes suivants, l'intérêt des spectateurs se tournera rapidement vers l'une des autres séries AppleTV+ déjà disponible comme The Morning Show, See ou Servant, entre autres.

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