AlloCiné : Vous êtes nommés à l'Oscar du Meilleur film d'animation. Une réaction à chaud ?
Jérémy Clapin réalisateur, et Marc du Pontavice, producteur : C’est une aventure de sept ans qui culmine aujourd’hui avec la reconnaissance de l’Académie des oscars. C’est l’un de ces miracles que peut produire le cinéma, en amenant un film qui s’est battu pour exister au sommet d’Hollywood. Un film d’auteur à petit budget qui se retrouve en compétition contre des monuments américains du Box Office.
A quel moment avez-vous senti que les Oscars étaient une possibilité ?
Au mois de mai à Cannes, quand Netflix nous a approché avec une proposition stupéfiante et la promesse de nous soutenir pour la campagne des Oscars.
Bestimage
Avez-vous le sentiment d'incarner un message d'espoir pour les films d'animation indépendants qui refusent le tout numérique ?
Oui, c’est très important pour la diversité du cinéma d’animation. Pas seulement pour ceux qui ne veulent pas du tout numérique, mais aussi pour ceux qui veulent raconter des histoires qui s’adresse à un public adulte.
Qui est selon vous votre rival le plus dangereux ?
Le film est distribué par Netflix sur le territoire américain. Pourquoi avoir choisi cette plateforme ?
Parce qu’à l’international et aux Etats-Unis en particulier, le système de distribution ne nous aurait jamais permis de toucher autant de public. Netflix, avec sa puissance de marketing et ses 160 millions d’abonnés, nous a donné une exposition inouïe pour un film d’auteur.
La bande-annonce de J'ai perdu mon corps :
Propos recueillis par Vincent Garnier et Corentin Palanchini
