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    Scarlett Johansson contre Disney : les réactions des avocats de l’actrice et du studio
    Marine de Guilhermier
    Passionnée par le grand et le petit écran et fascinée par les acteurs, elle a des goûts très éclectiques. Elle a néanmoins une préférence pour les productions américaines et dévore tout ce qui lui passe devant les yeux, de l'immense blockbuster au plus petit film indépendant.

    La plainte de Scarlett Johansson contre Disney continue à faire réagir à Hollywood. Les avocats du studio et de l’actrice ont notamment commenté la situation, tout comme la présidente de la SAG-AFTRA, le syndicat des acteurs américains.

    The Walt Disney Company France

    La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans l’industrie du cinéma : Scarlett Johansson a récemment porté plainte contre la maison de Mickey à la suite de la sortie simultanée de Black Widow en salles et sur Disney+. Un choix de la firme que la star voit comme une rupture de contrat.

    Depuis l’annonce, l'interprète de Natasha Romanoff a reçu beaucoup de soutien, notamment après la contre-attaque de Disney, l’accusant d’un “manque de considération pour les effets horribles et prolongés de la pandémie de Covid-19”, tout en dévoilant son salaire.

    Black Widow
    Black Widow
    Sortie : 7 juillet 2021 | 2h 14min
    De Cate Shortland
    Avec Scarlett Johansson, Florence Pugh, Rachel Weisz
    Presse
    2,9
    Spectateurs
    3,1
    louer ou acheter

    Pourtant, l’avocat du studio, Daniel Petrocelli, persiste : pour eux, la plainte est infondée. “C’est évident qu’il s’agit d’une campagne de relations publiques hautement orchestrée pour obtenir un résultat qui ne peut être obtenu dans le cadre du procès. Aucune pression publique ne peut changer ou obscurcir les engagements contractuels explicites. Le contrat écrit est clair comme de l'eau de roche", a-t-il réaffirmé à Variety.

    LA DÉFENSE DE DISNEY

    L’avocat a également assuré que le contrat de Scarlett Johansson indiquait que Black Widow devait sortir sur au moins 1 500 écrans, ce qui a largement été dépassé vu que le film est sorti sur 9 000 écrans rien que sur le territoire américain. Surtout, Petrocelli dément l’information selon laquelle la sortie du blockbuster Marvel en Premier Access (soit contre 29,99 dollars) sur Disney+ a fait perdre de l’argent à l’actrice.

    En effet, la plainte de Johansson portait notamment sur le fait qu’une sortie simultanée au cinéma et en streaming allait forcément impacter le box-office du film. Or, une partie de ses revenus devait être calculée en fonction des résultats en salles. Mais selon l’avocat, les gains engrangés via Disney+ sont bel et bien comptés dans le calcul des bonus des acteurs : 

    Nous avons traité les revenus de Disney Premier Access comme les recettes du box-office en ce qui concerne les bonus prévus par le contrat. Cela n'a fait qu'améliorer les revenus de Mme Johansson.

    Enfin, il a rappelé que la décision de sortir Black Widow en streaming était due à “une crise de COVID inattendue" et que “le studio a essayé d'accommoder des millions de fans nerveux et pas à l’aise à l’idée d’entrer dans une salle de cinéma”.

    LA RIPOSTE DE L'AVOCAT DE L'ACTRICE

    De son côté, l’avocat de la comédienne, John Berlinski, a publié un communiqué dans lequel il parle des déclarations de Daniel Petrocelli comme d’une “tentative désespérée” d'une réhabilitation de l’image du studio. "Mais les avocats de Disney ne peuvent pas effacer les premières déclarations publiques de la firme, les termes du contrat de Mme Johansson, l'histoire de ce qui a conduit à ce procès”, a-t-il précisé.

    Et de conclure :

    Si Disney croyait vraiment ce que ses avocats prétendent maintenant, le studio devrait être heureux que le litige soit tranché en audience publique, au lieu de chercher à cacher sa mauvaise conduite au public dans un arbitrage confidentiel.

    L'AVIS DU SYNDICAT DES ACTEURS AMÉRICAINS 

    D’autres parties ont également récemment réagi à la situation, comme la présidente de la Screen Actors Guild - American Federation of Television and Radio Artists, Gabrielle Carteris, qui a elle aussi publié un communiqué relayé par Deadline.

    Disney devrait avoir honte d'avoir recours aux tactiques fatiguées de la honte de genre et de l'intimidation”, a-t-elle indiqué en réponse à la première déclaration du studio sur le sujet.

    Et d’ajouter : “Les acteurs doivent être rémunérés pour leur travail conformément à leurs contrats. Scarlett Johansson braque un projecteur sur les modifications abusives de la rémunération que les entreprises tentent de faire passer aux acteurs à mesure que les modèles de distribution changent.

    "(...) Disney et d'autres sociétés de contenu se portent très bien et peuvent certainement se montrer à la hauteur de leurs obligations en matière de rémunération des artistes-interprètes dont l'art et le talent sont à l'origine des bénéfices de la société.

    En outre, nous sommes profondément préoccupés par le ton sexiste de la critique de Disney à l'égard de Mme Johansson. Les femmes ne sont pas 'insensibles' lorsqu'elles se lèvent et se battent pour un salaire équitable - elles sont des leaders et des championnes de la justice économique.

    Puis de conclure : "Les femmes sont victimes de l'inégalité salariale depuis des décennies, et elles sont encore plus victimes de commentaires comme ceux contenus dans les déclarations de presse de Disney. Ce genre d'attaques n'a pas sa place dans notre société et SAG-AFTRA continuera à défendre ses membres contre toutes les formes de préjugés."

    La bande-annonce de Black Widow :

     

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