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    Tropiques criminels sur France 2 : "Cette saison 3 marque un cap important pour la série" selon Sonia Rolland et Béatrice de La Boulaye
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    La série policière à succès "Tropiques criminels" revient ce soir sur France 2 pour une saison 3 inédite très attendue. Sonia Rolland et Béatrice de La Boulaye nous en disent plus sur ce qui attend Sainte-Rose et Crivelli dans ces nouveaux épisodes.

    France 2 lance la saison 3 inédite de Tropiques criminels. La saison 4 est déjà tournée. Prenez-vous toujours autant de plaisir à incarner Mélissa Sainte-Rose et Gaëlle Crivelli après quatre ans dans la peau de vos personnages ?

    Béatrice de La Boulaye : De plus en plus. Parce qu'on a plus d'aisance par rapport aux conditions, en Martinique, où il fait très chaud. Au départ c'est l'inconnu, et maintenant on se sent à la maison. On a constitué une vraie famille sur le tournage. Et l'exploration de nos personnages est de plus en plus large. On peut vraiment se permettre des choses après quelques saisons.

    Sonia Rolland : Et comme on se renouvelle en permanence, on continue à se découvrir les uns les autres.

    Ça a été une évidence entre vous deux lors de votre première rencontre ?

    Béatrice de La Boulaye : Oui, vraiment dès le casting. On s'était vues dix ans avant à Cannes, un peu éméchées (rires). Et ensuite lorsqu'on s'est rencontrées en tant qu'actrices, il y a eu une vraie magie. On s'appuie énormément l'une sur l'autre, on s'entraide, on se soutient.

    Sonia Rolland : La difficulté au départ c'était de trouver la bonne musique toutes les deux. Car Béatrice a un personnage haut en couleurs, qui parle très vite. Et moi je devais être ce personnage très ancré, qui tente de la recentrer. Et ça c'est très difficile, car on est tenté d'être comme Crivelli. Surtout que de nature je suis plus proche d'elle que de Sainte-Rose (rires).

    Béatrice de La Boulaye : On a trouvé notre duo, en tant que personnes assez vite, et maintenant on façonne le duo de nos personnages au fil des ans et des saisons. Et c'est un énorme plaisir.

    Sonia Rolland : Et puis on retrouve chaque année une équipe qu'on adore, et ça, ça fait du bien. Cette série a fait naître certains talents, elle a développé des postes aussi. La Martinique n'avait pas encore accueilli une série comme celle-là, donc c'est une vraie création d'emplois et ça dynamise une région.

    Et on avait la volonté d'inscrire la diversité dans une fiction très actuelle, décomplexée au niveau du ton, incarnée par des femmes bien dans leur époque. La série est très moderne et nous on pousse à l'écriture pour qu'on y aille encore plus. Et on se rend compte que le public est prêt et qu'il en redemande. Il y a beaucoup d'honnêteté dans cette série. C'est défendu avec foi par toute l'équipe, on va tous dans le même sens.

    Tropiques Criminels
    Tropiques Criminels
    Sortie : 2019-11-22 | 52 min
    Série : Tropiques Criminels
    Avec Sonia Rolland, Béatrice De La Boulaye, Julien Beramis
    Presse
    2,9
    Spectateurs
    3,0

    Quel regard portez-vous sur l'évolution de votre duo à l'écran ?

    Béatrice de La Boulaye : Elles sont devenues plus complices. Les auteurs doivent donc toujours trouver des idées pour les opposer, car c'est ce qui nous fait rire. Mais nous, en tant que comédiennes, on aime cette sororité qui naît entre elles, c'est un sentiment qui est agréable à jouer. Et qui est très instinctif pour nous.

    Donc après, c'est accidentel ce qui les oppose : ce sont des situations, le fait que Crivelli lui pique son ex... C'est toujours très drôle.

    Et après trois saisons, elles n'ont pas encore passé le cap du tutoiement...

    Sonia Rolland : Jamais (rires). Elles ont brièvement tenté mais elles reviennent tout de suite vers le vouvoiement.

    Béatrice de La Boulaye : Là, on a tourné la saison 4, il se passe des choses, une sorte de rapprochement encore plus grand. Mais malgré ça, elles ne seront jamais copines. Elles sont trop diamétralement opposées.

    Matthieu Guitteaud - FTV – Federation Entertainment

    Que pouvez-vous dire sur la saison 3, qui débute de manière assez tonitruante avec Crivelli qui lâche sa cérémonie de mariage pour aller résoudre une enquête ?

    Béatrice de La Boulaye : Cette troisième saison marque un cap important dans Tropiques criminels, je trouve qu'on sent un vrai changement.

    Sonia Rolland : C'est un peu la saison de la maturité. Même si ça commence bizarrement pour Crivelli, comme toujours, elle prend quand même conscience de plein de choses durant la saison. Et Melissa et elles se découvrent aussi dans leurs travers, leurs névroses. Elles sont assez proches finalement : sensibles, assez cash. Mais il y en a une des deux qui doit camper ce rôle de commandante qui parfois est un peu étriqué pour elle.

    Béatrice de La Boulaye : J'ai envie de dire que ça décolle sur tous les points. La saison 3 est plus drôle, il y a plus d'action, plus d'amour. Tout est exacerbé. On a senti un progrès collectif, sur tous les points. Et on a une fois de plus un festival de guests formidables : Lord Kossity, Frédéric Bouraly, Armelle Deutsch, Edouard Montoute, Hector Langevin, Sara Mortensen, et plein d'autres.

    Sonia Rolland : Sara Mortensen est magnifique dans un rôle qu'elle avait du mal à assumer car son personnage est ultra raciste et sexiste (rires).

    Est-ce qu'on peut dire aussi que c'est la saison des amours compliquées ?

    Béatrice de La Boulaye : De toute façon nos personnages ne sont pas les plus doués au niveau des relations amoureuses (rires).

    Sonia Rolland : Elles s'envoient des piques mais elles se ressemblent vachement à ce niveau-là. Elles sont indécises, instables. Ce sont des super flics qui, dans leur vie privée, sont totalement à côté. C'est ça qui les rend humaines et qui fait que le public les aime autant.

    Béatrice de La Boulaye : Après, niveau amour, il faut dire que Sonia a eu énormément de chance car dans cette saison 3 Melissa tape dans l'œil d'un jeune étudiant. On lui envie ! Moi je n'ai pas eu cette chance, je n'ai pas eu droit à l'étudiant incarné par Marin Judas ! Un très très bon acteur, qui a très bien travaillé sa plastique (rires).

    Sonia Rolland : Non mais ça révèle surtout une chose : cette problématique de la quarantaine. Tout le monde se moque d'elle car elle n'a pas réussi à se fixer avec un homme. Pour elle qui incarne un peu le côté sérieux, ça ne marche pas. Donc à un moment donné elle en a marre et elle se dit "Pourquoi pas ce petit jeune ? Puisqu'il me flatte et qu'il me court après, il va m'avoir à l'usure". Et elle y va (rires). Et Crivelli la pousse évidemment dans les bras de ce mec.

    France 2 renouvelle la série avant même la diffusion, il y a une vraie confiance, puisque la saison 4 est déjà tournée. Vous êtes surprises par ce succès un peu fou ?

    Béatrice de La Boulaye : Pas vraiment. C'est une série qui fait du bien à la France. Elle n'a que des bonnes valeurs. Elle parle de sujets de société, des territoires d'outre-mer, de diversité, de féminité, sans que ce soit vraiment un sujet. C'est une série bienveillante à tous points de vue. C'est divertissant, il y a du polar, de la comédie, de l'amour, et c'est assumé.

    Sonia Rolland : C'est le soleil qui s'invite en plein hiver dans les foyers français, c'est super. Et c'est une série qui déconstruit tous les a prioris, tous les clichés. On avait peur au départ que ça ne passe pas auprès de la communauté antillaise, car on parle de leur île, on s'invite chez eux, mais finalement ce sont les premiers à nous soutenir.

    Béatrice de La Boulaye : Parce que la Martinique est un des personnages en fait. Chaque épisode a pour titre le nom d'un lieu ou d'une commune de l'île. On fait vraiment découvrir la Martinique. Ce n'est pas juste un décor.

    Sonia Rolland : Dans la saison 4, on a beaucoup moins de décors paradisiaques, on va plus dans les terres. On s'est invité dans cette espèce de carte postale qu'est la Martinique et on découvre au fil des saisons cette île et ses mystères.

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