Avis sur Jardins en automne

D'une inutilité déconcertante ...

Nul! Il n'y a rien a garder dans ce navet, les acteurs soint complètement faux, les situations sont bidons, passez votre chemin.

Un ministre de la république qui doit démissionner après un long exercice et qui se retrouve rapidement à la rue pour rebondir en jardinier mais finalement plus heureux. Une fable sur l'absurdité du monde moderne avec ses préjugés ,ses vanités et sur les hommes politiques incompétents. Mais l'ensemble souffre d'un scénario inexistant et d'acteurs souvent très mauvais ( sauf Piccoli en vieille dame )

phuff... Iosseliani fait chier le monde avec ses personnages débiles et transparents. Il fait le même film depuis la Géorgie soviétique, et même quand il filme à Paris ou à Venise, ses personnages restent ploucs comme ils étaient il y a 40 ans. Il n'a aucune pitié pour les pauvres producteurs et distributeurs qui croient avoir affaire un "grand" réalisateur et qui font zéro virgule 3 entrées en salle. Grâce aux critiques lèche-cul.

Généralement défenseur d'Otar Iosseliani dont j'ai pu adorer certains longs métrages, quelle ne fut pas ma déception devant cet ersatz de film où le vieux monsieur finit par parodier son propre cinéma. N'évoluant pas d'un pouce, le bonhomme ne nous propose qu'une mixture informe qui voudrait ressembler à une oeuvre maîtrisée. Pourtant, rien ne fonctionne dans cette pantalonnade de deux longues heures où des personnages vont redécouvrir le sens des vraies valeurs : picoler avec Piccoli et des potes. Carpe diem bien triste dans ce film où les gags sont totalement absents. Le reste est tourné n'importe comment et se trouve être à la lisière du cinéma Z. Certes, le cinéaste nous a habitué à son univers cheap et déjanté, mais ses précédents films avaient tout de même une structure un peu plus rigoureuse. Et puis, il est toujours irritant de regarder un vieil homme en train de radoter... A fuir.

Ce film repose sur un malentendu, entre les intentions réelles du cinéaste, et celles que lui prête le spectateur français qui va le voir. L'idée de départ est amusante (un ministre français retourne à la vie civile) mais les gags sont incompréhensibles par un esprit français usant de référents français. On s'imagine que c'est un film déjanté, mais c'est faux: le déjantage suppose paradoxalement un référencement rigoureux à un système de valeurs, qui justement ici fait défaut. Le résultat, c'est que les passages comiques sont noyés dans la masse, et que si on veut bien faire un effort au début, on se fatigue quand même, à force. Côté mise en scène et acteurs, quelques prises supplémentaires auraient été bienvenues, ça aurait au moins amélioré la diction. Côté cheap-cradingue, impossible d'entrer dans le film avec des décors miteux et des personnages calamiteux (les ministres ont tous une gueule de maffieux russes et le costume ad hoc). Côté musique... il y a vraiment des gens pour se pâmer sur Malbrough s'en va-t'en guerre accompagnant des maquereaux arrosés de vin... rouge? Ce film aurait pu être réussi s'il avait été tourné dans le pays d'origine du réalisateur, avec des comédiens locaux, je suppose. Tourné en France avec des potes français et de fausses situations françaises, il est à oublier très vite.

Otar Iosseliani cinenaste georgien, né au temps où son pays faisait partie de l'urss, du s'installer en France en 1982 pour continuer à travailler.

Son dernier film réalisé dans son pays
" pastorale" , ou des passages faisaient explicitement état d'un chef de province corrompu, lui avait valu des ennuis sérieux avec la censure.

Pas exilé pour autant ( Iosseliani retournait fréquemment en Georgie), il profita de son séjour illimité dans l'hexagone pour laisser libre court à son inspiration.

Souvent comparé à Jacques Tati ( c'est assez juste au plan formel, mais c'est discutable au plan thématique).

Ses films répondent à un même canevas : galerie de personnages qu'on regarde agir et dont le spectateur est convié à en tirer sa propre conclusion.

Comme l'écrivait le philosophe Alain :" n'écoutez pas ce qu'ils disent, regardez ce qu'ils font".

A travers l'histoire d'un ministre qui perd son poste,, à la suite d'événements sociaux qui touchent son périmètre de responsabilité , Iosseliani nous propose de nous abstraire de toute marque de vanité ou d'orgueil mal placé et de s'interroger sur ce qui compte vraiment dans la vie.

Le film qui date de 2006, commence en nous faisant visiter une fabrique de cercueils. Le message ne peut-être plus clair.

" memento mori" ( souviens toi que tu vas mourir) disait un aide de camp à l'empereur romain nouvellement désigné.

Iosseliani invite ainsi à cultiver l'amitié, à donner une place de choix à la pratique artistique, bref à cultiver son jardin.

C'est d'ailleurs très précisément la profession du personnage incarné par Iosseliani lui-même dans ce film : jardinier.

La première partie est de loin la plus réussie de l'ensemble, car la seconde connait quelques trous d'air, dont le réalisateur n'est pourtant pas coutumier.

Destiné uniquement à l'amateur de cinéma d'auteur, " jardins d'automne " n'est sans doute pas la meilleure réussite de son auteur, dont l'inspiration avec le temps semble s'essouffler un peu.

Je recommande plutôt de visionner, pour la partie française de sa filmographie " brigands chapitre VII" ou " la chasse aux papillons " avant de voir ce film.

Les aficionados du realisateur ne manqueront pas " jardins en automne". Il leur permettra de revoir certains comédiens fétiches de Iosseliani.

On notera ici la présence nouvelle du réalisateur et historien du cinéma Jean Douchet et de celle de Michel Piccoli qui avait tourné précédemment dans " je rentre à la maison" ou Manoel de Oliveira abordait peu ou prou la même thématique et arrivait à la même conclusion.

Jardins d’automne est une comédie assez fade de Otar Iosseliani. La mise en scène est efficace mais le scénario aurait pu être amélioré et je n’ai pas vraiment adhéré au film. Une belle distribution avec des acteurs convaincants comme Séverin Blanchet, Jacynthe Jacquet ou encore Otar Iosseliani. Le film pourrait être réussi mais l’humour n’est pas assez efficace, 08 / 20.

Très bon film, d'une liberté absolue et très drôle (utilisant un humour qu'on retrouve dans le cinéma de Moullet accompagné de petites touches de Tati ou de Bunuel). En gros c'est l'histoire d'un ministre de la république qui est sommé de démissionner après de grandes et retentissantes manifestations.
Il se retrouve à la rue puisque sa maitresse se barre et son ex-femme ne veut pas le loger. Il voit sa mère qui lui confie les clefs d'un vieil appartement leur appartenant en plein quartier noir dans le nord de Paris... Mais celui-ci est occupé par des dizaines de squatteurs africains...
S'en suit, errance, picole, et amitiés... tout cela pour finir jardinier au Luxembourg :lol:
Une très belle fable sur l'absurdité du monde moderne et sur les gouvernements sur siège éjactable, filmé avec un oeil acéré et pertinent.
Quatre guest-stars fabuleuses et hilarantes : Otar Iossellani lui-même, Lazslo Szabo, Jean Douchet et un Michel Piccoli absolument exceptionnel dans le rôle de la mère du ministre. :lol:

un film surréaliste dans l'esprit des derniers films de Luis Bunuel ou encore du cinéma de Jacques Tati. ça part dans tous les sens, et la moitié de la salle est partie pendant la projection.. mais en ce qui me concerne , je trouve que c'est un film réussi. un film d'une autre époque, comme on n'en fait plus. plein d'un humour fin et anarchiste et de situations poétiques et uniques en leur genre. visiblement , tout le monde n'est pas de mon avis ! tentez votre chance. c'est un film pour les curieux.

Mein Gott ! Que je suis déçue !
Ce film nous promettait la joie de vivre, j'en attendais tant, et résultat, un gros bordel monstre inexplicable, des acteurs qui jouent vraiment très très mal (et c'est rare !), un ingénieur du son à virer sur le champ (la balance est minable).
Les personnages sont tout sauf crédibles, une platitude incroyable s'en émane, pas de ton de voix intéressant, pas de jeu d'acteur, rien, RIEN !
La critique a encensé le film mais à mon avis ne l'a pas vu en entier ! Moi non plus d'ailleurs, une heure et ça m'a suffit.. C'est le premier film que je quitte en plein milieu, mais il était d'un médiocre.. C'est inimaginable, tout y est à refaire.. Quant à cette légèreté et cette douceur de vivre qu'on nous promettait, je trouve qu'il y a plus de stéréotypes et de longueurs qu'autre chose.. Pfffrt.

Génial!!
L'histoire d'un ex-ministre de l'agriculture avec sa moman (c’est à dire M. Piccoli), ses maîtresses des bas quartiers, son ex -poule dépensière au bon goût incertain, son successeur…. Et puis, il fait le poirier quand il est énervé, joue du piano et de la guitare à ses heures, se saoule avec ses potes « prêtres », fait du patin à roulettes dans la rue, se ramasse et se déplace de diverses manières ( de la limousine, en passant par la vielle 2cv, jusqu'au fauteuil roulant).Autour de tout ça, une femme de ménage romantique presque invisible, le vieux squatteur teigneux, les manifs en arrières fond ( à la télé pour les politiciens) et puis des animaux: des vaches, un léopard, des sangliers, un toucan....l'ex ministre passe d'un univers à l'autre avec une légèreté idéale, aussi à l'aise à jouer à la crapette dans son bureau de fonction que sous les ponts avec les sans abris...
Pour moi, une des meilleures satires du moment du milieu politique, rien à voir avec les films académiques comme "le président" . Les acteurs tous pratiquement inconnus sont géniaux, Séverin Blanchet en tête.

Je ne qualifirais pas ce film de comédie... aucune réplique marrante, même avec un semblant d'humour... J'ai été voir ce film car les critiques presse étaient très bonnes, et même excellentes !!! Malheureusement je me suis rendue compte que mes gouts étaient très differents de ceux des grands critiques ... Je pense que ce que la principale chose qui fait que ce film est nul, c'est les dialogues molassons comme on les a jamais vus! Quoique, les acteurs y font beaucoup aussi ...

Jardins en automne est une fable de valeur inégale mais qui fredonne une ode à l'inefficacité volontaire et à la non-productivité assumée ... Beaucoup de non -dit, pour ne pas dire de non -écrit... Mais pourquoi ne pas humer sans arrière-pensée cette vapeur d'ivresse drolatique qui tient le film d"un bout à l'autre ???et puis j'ai retrouvé des vrais vieux , y en avait partout !!!!

Je crois qu'il est assez crucial de préciser tout d'abord que les critiques (de spectateurs) très négatives de ce film émanent de toute évidence de gens qui étaient effectivement "décalés" (comme dit euphémiquement l'un d'entre eux) par rapport au film...
Mais laissons cela, et ouvrons un peu nos yeux et nos esprits, ainsi que nos oreilles etc (je vais essayer de parler du film sans le raconter, et ce n'est pas une sinécure tant les détails plaisants fourmillent et donnent envie d'en partager l'agrément !).
Ce film respire le goût de la vie - à pleins poumons ; voilà, l'essentiel est dit. Je ne saurais dire si c'est l'art du décor (ah ces moulures, ces volumes, ces bibelots), la tournure toujours (ou presque - voir la fin...) imprévisible du cours des événements, l'humour et l'actualité de certaines scènes ouvertement caricaturales (et drôles ! ah la comédie du pouvoir), la sérénité des personnages, la fantaisie nichée dans tous les détails (jusqu'au breuvage maison...) ? l'épatante technique anti-stress de ce sympathique ex-ministre qui réapprend si vite à se laisser vivre, dans la douceur des femmes et la camaraderie retrouvées (des soirées chaleureuses aux bagarres) ? la variété des véhicules et des musiques, la présence à tous les coins de rue de plantes et d'animaux plus ou moins exotiques qui accentuent encore le caractère bariolé de la fable... tout cela filmé d'un coup d'oeil tranquille mais précis, il faudrait sans doute avoir le sien dans sa poche pour ignorer la mise en scène, la composition et l'articulation soignée des plans.
J'ai la candeur de croire qu'il n'est pas forcément nécessaire de faire déjà partie de la famille de Iosseliani pour apprécier cette vision du monde ; néanmoins, ceux qui ont déjà eu l'occasion, que dis-je, la chance de partager par exemple le plaisir de "La Chasse aux Papillons" ou de l'excellent "Adieu, plancher des vaches !", seront heureux de retrouver cette atmosphère bien propre au cinéaste, à la fois tranquille et vivifiante.