Avis sur DellaMorte DellAmore

Dellamorte Dellamore est un superbe film. Il est tout à fait remarquable, et je le recommande vivement, à un certain public en tout cas, car il faut reconnaitre que c’est un métrage assez spécial.
D’abord, l’interprétation est excellente. Dans le rôle principal Rupert Everett est décapant, et je pense qu’il trouve là un de ses meilleurs rôles. Il m’a fait quelque peu pensé à Bruce Campbell ici, avec une prestation tantôt sérieuse et tantôt excentrique, et il faut reconnaitre que les deux acteurs ont un physique assez proche. Il est en tout cas parfait, et il crève littéralement l’écran de bout en bout. A ses cotés François Hadji-Lazaro, qui est surtout un physique. Enfin Anna Falchi dans le premier rôle féminin. Alors en début de carrière elle offre une très belle partition, introduisant une sensualité bienvenue dans l’ensemble. Je passe sur les autres acteurs, mais il faut savoir qu’il y a des seconds rôles qui sont franchement excellents, et chaque acteur à droit à un personnage haut en couleur.
Le scénario est avant tout celui d’une comédie. Dellamore Dellamorte n’est pas vraiment horrifique, en dépit de quelques effets à la Evil Dead. L’histoire est très originale, elle sort vraiment des sentiers battus et ca fait du bien. Elle réserve beaucoup de surprises, baignant dans une atmosphère onirique et souvent à la limite de la folie burlesque. Le rythme est très soutenu, il y a de grands moments d’hilarité, et dans l’ensemble il est impossible de s’ennuyer, surtout pour quelqu’un qui aime les choses un peu délirantes. Bon, par contre la toute fin est un peu bizarre, et conclue de façon peu convaincante le film. Cela reste néanmoins très peu de chose.
Visuellement, avec 4 millions Soavi fait des miracles. Sa mise en scène est redoutablement inspirée. Il livre un travail qui figure en tête de sa filmographie, sans aucun doute. Il arrive vraiment à donner du luxe à son film, même une certaine majesté par moment, en s’appuyant il faut le dire sur d’excellents décors. Le cimetière offre des plans superbes. La photographie est non moins soignée, et il faut avouer que l’on n’a absolument pas le sentiment d’assister à une petite série B mais vraiment à un film de cinéma avec un budget très convenable. Même les effets visuels, pour une petite production de 1994 sont tout à fait convenables, avec une teinte quasi-constante d’humour noir qui les fait passer encore mieux. Enfin la bande son est très enthousiasmante. Elle n’est pas exceptionnelle mais elle habille fort bien les images et le film dans son ensemble.
En clair, voilà une des pépites du cinéma italien des années 90. Soavi offre un métrage rare, tant par son sujet, original et fort bien traité, que par sa dimension technique d’une totale maitrise. Le seul petit bémol comme je l’ai dis tient dans une fin fade, mais compte tenu du fait qu’il s’agit d’une toute petite production et que le reste tient de la perfection, je ne peux pas m’empêcher décemment de lui accorder un 5.

Dellamorte Dellamore est une oeuvre mélangeant avec une rare maestria le macabre, la poésie, l'humour et le gore dans un déluge de plans magnifiques à la mise en scène incroyable.
Rupert Everett, Anna Falchi et François Hadji-Lazaro se fondent à merveille dans l'univers décalé de Michele Soavi où les symboles christiques sont nombreux et ironiques.
Avec une telle réputation, j'en attendais beaucoup de Dellamorte Dellamore. Maintenant, je ne peux plus me passer de cette oeuvre d'art...

Ce film est au cinéma une pierre discrète, et unique. Avec un jeu entre les genres cinématographique habile, tantôt au niveau des jeux d'acteurs tout bonnement fort, tantôt dans une mise en scène juste et à la fois décalée, le film garde en lui une identité qui lui est propre. Quelle étrangeté, et pourtant parfois, quelle pertinence, dans cette étrange fable métaphysique presque Shakespearienne. Le film, sur son dernier segment prend un sens philosophique très intéressant. Parlons composition des plans; un travail plastique symbolique absolument sublime, une mise en scène audacieuse, à la limite du "trop" certaines fois, nous laissant plus encore cette sensation d'étrangeté totale. La musique quand à elle est juste, dans l'atmosphère du film, appuyant, et habillant à merveille (selon les codes du film, changeant et originaux). Dire qu'elle à failli être composée par Tangerine Dream, ça aurait été magnifique... Les dialogues, eux aussi, sont tout bonnement excellent. Avec ce film, on ris, doute, on est surpris, on s’émerveille, mais surtout, on se questionne.

Il m'en aura fallu du temps pour adhérer à Michele Soavi réalisateur, mais c'est chose faite avec cette improbable comédie macabre qu'est "Dellamorte Dellamore". Sur un bande son bien sympathique, on navigue en aveugle entre poésie macabre, gore et érotisme, sans oublier un degré d'humour noir appréciable. L'atmosphère est des plus étrange, désenchantée et sombre malgré des scènes plutôt amusantes, Rupert Everett livre une bonne prestation ainsi que le drôlatique François Hadji-Lazaro dans un rôle étonnant et bien plus profond qu'il n'y parait, sans oublier la belle Anna Falchi, à la beauté sculpturale. Un métrage bizarre mais assez fascinant ou quand "Ghost" rencontre "Evil dead", c'est fun, c'est drôle, c'est beau et touchant et sur la forme c'est plutôt réussi, et même si on a parfois l'impression de tourner en rond l'ensemble reste très prenant notamment grâce à son climat onirique et étrange. une bonne surprise donc avec un twist final qui remet beaucoup de choses en question, il ne me reste plus qu'à le revoir maintenant !

"Dellamorte Dellamore" oscille entre horreur, comédie, psychologie et romantisme de manière décalée et originale. Michele Soavi nous livre donc ici une oeuvre étrange et passionante parfois assez complexe à suivre (je ne suis pas sûr d'avoir bien compris le message de fin) mais toujours divertissant. Les bonnes performances des acteurs et une BO de choix viennent compléter ses qualités. Une curiosité cinématographique !!!!

Un film de revenants daté, aux effets spéciaux chiches, et comique dans le second-degré, qui le fait souvent qualifier de "nanar attendrissant", mais qui pour ma part restera un coup de cœur pour son originalité, son côté romanesque et surtout romantique désabusé, et son final qui appelle à toutes les interprétations personnelles possibles. Vu une première fois en DVD (dans un bac planqué au fin fond de la médiathèque) et revu lors de la Nuit Zombies du Festival de Cinéma d'Alès (il était le dernier film de la nuit, à 6h du matin, soit le "Film Surprise" censé être un introuvable, pour vous dire la notoriété du film...), nous étions une petite cinquantaine de "survivants" à la nuit complète, et beaucoup n'ont pas aimé du tout. Un quitte-ou-double qui, je trouve, rend d'autant plus intéressant Dellamorte Dellamore. Ou on adore, ou on déteste, mais on ne reste pas insensible devant ces scènes de nécrophilie, de meurtres de revenants, de tueries d'infirmières comme un "shoot-them-all", de second-degré très cynique, d'un assistant qui ne sait dire qu'une syllabe ("Gna !") et joue avec une tête de revenante dont il est amoureux... Un film qui fleure bon les pages du roman italien dont il est tiré, qui possède des dizaines de références artistiques (ne seraient-ce que picturales avec Les Amants de Magritte lors du baiser dans l'ossuaire...), et dont la fin vous offre l'occasion de faire votre propre analyse en ne donnant pas de "bonne réponse", libre à vous de penser ce que vous voulez. Rupert Everett est brillant et torride dans cette adaptation romanesque qui fait très daté aujourd'hui, mais conserve bien sa poésie d'Eros et Thanatos.

le registre est original mais hélas l'ennuie gagne rapidement

Magique ! Un vrai moment de bonheur, qui rappelle avec plaisir la douce ambiance de la famille Addams. De vraies histoires d'amour, des critiques hilarantes de la bourgeoisie et de la mesquinerie (la petite qui demande au maire d'acheter l'assistant du gardien de cimetière). Des actrices magnifiques et des décors tout droit sortis d'un imaginaire gothique de circonstance... Ca, ce sont des films qui me plaisent... Et si en plus, ils sont plus intelligents qu'ils en ont l'air, moi je vote pour !

Un film hautement grotesque , on passe assez rapidement .

Un chef d'oeuvre, très étrange, déjanté, intelligent et parfois extrêmement drôle, à voir pour tout cinéphile comme pour ceux qui cherchent une distraction pour un soir

À mi chemin entre Lucio Fulci et Stuart Gordon, le réalisateur jongle avec pas mal de registres entre l’horreur, le thriller, l’humour noir ou la romance érotique, le cocktail est assez savoureux, surtout durant la première heure où tout fonctionne parfaitement, la scène d’ébats sur la tombe du mari défunt passe du bandant au badant, juste génial, et puis j’ai beaucoup aimé le personnage de Everett qui ressemblerait presque trait pour trait à celui de Ash. Après à l’inverse d’un "Evil Dead" justement ça ne propose pas de crescendo, ça a même limite tendance à s’assoupir avec cette pseudo résurrection du perso féminin, je n’avais pas forcément envie de voir ça, et l’assistant simplet fini par agacer au bout d’un moment, bien qu’il soit franchement marrant dans cette fameuse première partie. Cependant les dernières vingt minutes rattrapent brillamment ce passage plus ou moins creux, virant à la folie complète en guise de conclusion, ça laisse sur un effet boeuf !

Un gardien de cimetière et son aide de travail ont fort à faire pour tuer les morts enterrés qui reviennent à la vie au bout de sept jours... A la fois drôle, macabre, gore et poétique, ce film italien s'impose comme étant une des plus belles réussite du cinéma horrifique des années 90. Michele Soavi nous fait part d'une mise en scène assez prodigieuse, il y a la présence d'une magnifique histoire d'amour, la photographie est superbe et le casting s'avère judicieusement choisi. Rupert Everett incarne avec talent son personnage qui est le anti-héros par excellence, François Hadji-Lazaro est remarquable dans le rôle de Gnaghi et en plus il y a la présence d'une actrice somptueuse en la personne d'Anna Falchi qui apporte énormément de sensualité à ce long-métrage qui n'est décidemment par exempt de qualités."Dellamorte Dellamore" s'affirme donc comme étant un film de zombies à part entière dans le monde du cinéma et que l'on prend plaisir à voir et même à revoir en ce qui me concerne !

Une chouette comédie horrifique. Mélange d'horreur déjanté typique des années 80 et ambiance et décors gothique, avec des effets spéciaux ringards (mais qui moi ne me dérangent pas). Plusieurs répliques de "bon cru" (qu'elle soit humoristique ou mélancolique). Une curiosité à voir surtout pour les amateurs du genre, même si dans la dernière demi heure certaines scènes ne sont pas nécessaire.

Francesco Dellamorte, un jeune homme solitaire et mélancolique, est le gardien d'un cimetière bien spécial : au bout de sept jours, les cadavres se réveillent et quittent leur tombe en quête de chair fraîche. Accompagné de son fidèle Gnaghi, un simplet ne s'exprimant que par l'onomatopée "gna", Francesco se charge de remettre en terre les zombies d’une balle de pistolet ou d’un coup de pelle dans le crâne. La routine quoi ! Mais sa passion dévorante pour une jeune et mystérieuse veuve va bousculer sa vie. Ce film gore irrévérencieux est dominé par la prestation de l’acteur Rupert Everett énigmatique à souhait. Ce héros sensuel et désabusé évolue dans un monde singulier où la mort et l’amour sont dangereusement liés. Empreinte d’une sensualité morbide, de sentiments contradictoires, cette oeuvre se situe bien au-delà d’un simple film d’horreur. Certaines scènes relèvent du blasphème comme l'acte sexuel de la veuve sur la tombe de son défunt mari. Mari qui regagne la surface en creusant pour interrompre le coït ! C’est tellement bien filmé, avec un éclairage très travaillé, que ce passage d’une grande beauté est d’un érotisme troublant. Mais lorsque notre gardien péte les plombs en commençant à tuer les vivants, le film devient difficile à suivre. Le massacre dans l’hôpital, la balle dans l’œil de la nurse dont le corps est enjambé par un médecin comme si de rien n’était : réalité ou irréalité ? De même, je n’ai pas vraiment saisi le problème physique du héros… Dommage que le dénouement soit si abscons. En fait, les deux personnages principaux sont prisonniers dans leur univers restreint. Cette idée est présente dès le début du film ainsi que lors de son épilogue avec la boule à neige. Comme les résidents de cette petite boule que l’on agite, il n’est pas possible d’aller au-delà des limites imposées, tout comme nous ne pouvons pas aller au-delà des limites que nous impose notre vie. Techniquement, il n’y a rien à dire. La photographie est sublimée par de nombreux effets de lumière. La BO est assez flippante. Les effets spéciaux et les maquillages sont très soignés. On peut citer au hasard un car de scouts transformés en zombies accompagnés de motards victimes d’un accident de la route, la tête coupée et toujours vivante d’une jeune fille conservée par le fossoyeur, les apparitions de la faucheuse, les lucioles dans le cimetière etc. Avec ce film à la fois divertissant, profond et complexe, on n’est pas loin du chef-d’œuvre.

J'ai trouvé ce film vraiment drôle et divertissant. Il est loufoque mais il l'assume !! De plus, la composition de Rupert Everett est super et va très bien avec l'ambiance du film.