Avis sur Le Monstre est vivant

Ce film d'épouvante n'est pas extra (il a entre autres un peu vieilli) mais Larry Cohen a su avec un tel sujet (un vilain et terrible bébé tue des gens) éviter le ridicule. Si quelques longueurs se font parfois ressentir certains scènes comportent une bonne dose de nervosité. Peu sanglant, on reste sur sa faim avec la vision de Le Monstre est vivant. Considéré comme un classique du genre, personnellement en tant que fan d'horreur je ne trouve pas Le Monstre est vivant indispensable à voir mais bien que moyennement convaincu j'ai néanmoins envie de connaître ses 2 suites.

Leonore Davis s’apprête à mettre au monde son deuxième enfant. Sauf que rien ne va se passer comme prévu. Souffrants d’atroces douleurs, elle finit par accoucher tant bien que mal à ce qui s’apparente à… un monstre. Un être difforme et pourvu de griffes. Dans la salle de travail à l'hôpital, cette chose parvient à tuer les infirmiers, les sages-femmes et à s’échapper de la maternité en décimant quiconque se trouve en travers de son chemin.

Larry Cohen est un habitué des Séries B horrifiques, bien avant son rocambolesque yaourt tueur (The Stuff - 1985) et son improbable histoire d’expériences scientifiques (L'Ambulance - 1990), il s’attelait à une sordide histoire familiale avec Le Monstre est vivant (1974). Remettons-nous dans le contexte de l’époque, début des années 70, les États-Unis légalisent l’avortement. Il n’en fallait pas plus à Larry Cohen pour écrire son histoire avec ce nourrisson aussi abjecte que terrifiant.

Bien souvent avec ce style de production, le budget est relativement cheap, voire inexistant. Il ne faudra donc pas s’attendre à voir le « baby monster » à l’œuvre. Tout y est suggéré, on ne fera que l’apercevoir et la plupart du temps, il faudra se contenter des prises de vues subjectives (assez amusantes, il faut bien le reconnaître). Heureusement on pourra se rabattre sur le casting avec notamment John P. Ryan dans le rôle du père de famille qui, dans un premier temps, va apporter son aide à la police pour faire abattre ce monstre en liberté, avant qu’il ne finisse par aimer sa progéniture. Car si ce dernier est un monstre à proprement parler, il n’en reste pas moins son enfant.

Le film accuse le poids des années, en dépit du travail apporté par Rick Baker sur l’animatronique du monstre. S’il ne rencontra pas le succès attendu aux États-Unis, il n’en sera pas de même à l’étranger, raison pour laquelle le réalisateur se donnera les moyens de persister (comme il occupait aussi le poste de producteur), au point d’y donner deux suites (1979 & 1987) qu’il scénarisera & réalisera, ainsi qu’un remake (2008).

Dans le même registre (du nourrisson tueur), d’autres films horrifiques verront le jour, notamment The Unborn (1991) de Rodman Flender et Né pour tuer (1994) de Rick Jacobson.

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On peut aisément imaginer que le film n'est pas reçu un bon accueil à sa sortie, mais quelques décennies plus tard il fait office de précurseur dans la grande lignée des films sur les enfants "monstre" qui suivront. Le film bénéfice d'une très bonne interprétation, de traits d'humour noir bien venus, et de plans d'anthologies comme ceux dans les scènes d'égouts finales. Pour les parents, leur bébé est le plus beau du monde, et c'est phrase pourrait s'appliquer ironiquement à cette histoire. Le film a bientôt 50, mais le film pourrait se passer aujourd'hui, il n' y aurait pas grand chose à changer, peut-être le téléphone portable. Même le frigo est plus moderne et design que le mien.

Ce film, réalisé par Larry Cohen en 1974 s’il est nanti d’un scénario a priori grotesque sur le papier (un bébé mutant tue tous ceux l’approchant !?), garde tout de même une ligne de conduite sérieuse et n’est jamais comique. Même si de nombreuses longueurs viennent casser son rythme et que les effets spéciaux paraissent désuets, l’ambiance est glauque jusqu’à un final plus ou moins attendu mais émouvant. Les acteurs sont bons (notamment le couple de parents gérant chacun à sa façon cette grossesse malheureuse et brillamment interprétés par John P. Ryan et Sharon Farrell) et la métaphore filée sur l’avortement aux Etats-Unis dans les années 70 est intéressante. En tout cas, s’il n’apparaît pas comme un long-métrage culte, il mérite tout de même d’être visionné au moins une fois par tout cinéphile fan de films d’horreur qui se respecte. Mais on a tellement mieux fait depuis, qu'il paraîtra anecdotique pour certains !

L'oncle Sam mobilise le public d'Avoriaz 1975 autour de ce film d'horreur rèputè en recevant le Prix Spècial du Jury où une femme met au monde un monstre! Dans "It's alive", tournè avec une grande èconomie de moyens, Larry Cohen proclame que même un bèbè monstrueux a besoin d'affection où l'angoisse se crèe le plus souvent à partir de rien! Une histoire minimaliste aux rares plans gore qui titille les nerfs de certains spectateurs de l'èpoque en appuyant sur un tabou prècis: un père aime son enfant même s'il est un bèbè monstre! Malheureusement, ce film risque fort de dècevoir les amateurs du genre tant il a mal vieilli! Reste un final èmouvant où Cohen fait appel aux ègouts de Los Angeles comme le fera plus tard William Friedkin dans "To Live and Die in L.A" et James Cameron dans "Terminator 2". Deux suites ont vu le jour en 1979 ("It Lives Again" / "Les monstres sont toujours vivants") avec un inattendu « docteur » Eddie Constantine et en 1987 ("It's Alive III : Island of the Alive)" / "La vengeance des monstres"). Le rèalisateur se limitant d'exploiter le filon...

Ce film, réalisé par Larry Cohen et sorti en 1974, n'est pas si mauvais que ça. En effet, je n'avais pourtant pas grands espoirs dans ce film, notamment à cause de sa mauvaise réputation mais également à cause d'un synopsis plutôt risible. C'est donc ici l'histoire d'un couple qui vient d'avoir un bébé mais ce dernier se trouve être finalement un mutant. Bon voilà, niveau film d'horreur, on a vu de meilleurs scénarios et je ne prenais en tout cas celui-ci pas du tout au sérieux. Le film possède beaucoup de défauts, au-delà de l'histoire (à la base en tout cas) très peu crédible et risible, nous avons également un rythme très mal géré, ce qui nous donne énormément de longueurs, le film n'est pourtant pas très long mais on sent les une heure trente passer. Mais malgré un film dans l'ensemble plutôt mal géré, on voit qu'il se prend au sérieux et qu'il ne tombe étonnement à aucun moment dans le ridicule. En général, faire un film premier degré avec un scénario comme celui-ci, c'est le suicide ou le nanar assuré mais ici, le tout en devient plutôt "crédible" (tout est relatif bien-sûr) et même si on n'a pas peur, on n'en rigole pas non plus. Mais je pense, et là c'est un avis très personnel, que le film possède plusieurs couches de lecture car juste faire un film d'horreur avec un "bébé mutant", à moins de faire une comédie, ça ne passe pas. Je pense que le film y fait beaucoup de métaphores et notamment une analogie au modèle familial des années 70 et à l'avortement. En effet, le film est d'ailleurs assez peu tourné vers le côté horrifique, nous avons évidemment quelques scènes par-ci, par-là mais il nous montre avec plus d'attention l'éclatement de cette famille pour qui tout allait bien avant l'arrivée du bébé. D'ailleurs, même avant de l'avoir, on comprend que ce dernier avait posé quelques problèmes et le couple s'était déjà posé la question de le garder ou non. Ce bébé mutant pourrait donc représenter une espèce de punition pour les "fautes" commises par le couple. Je vais peut-être un peu loin mais je pense en tout cas que le film possède plusieurs couches de lecture et qu'il passe donc de film d'horreur bas de gamme à quelque chose de plus intéressant et poussé. En ce qui concerne les effets spéciaux, ils ne sont franchement pas trop mal et le fait de ne pas voir beaucoup le bébé permet tout d'abord de garder une part de mystère autour du personnage mais également de rendre les costumes et maquillages un peu plus crédibles en en montrant le moins possible. Du côté des acteurs, ils sont tous très bons et très impliqués dans leur personnage. "Le Monstre est vivant" n'est donc pas un classique du genre mais cache en tout cas bien son jeu en proposant des éléments intéressants.

Le ridicule du scénario et les comportements hautement improbables des protagonistes portent un violent coup à la crédibilité de ce film. On n'y croit pas une seule seconde mais, bizarrement, une certaine ambiance arrive à se former.

Son sens de la mise en scène efficace est bien présent, bien qu'encore en rodage et victime de quelques maladresses peu réjouissantes. Il y a des enjeux dramatique assez originaux et intéressant, et de la matière politique et sociale, à réfléchir sur la définition de ce qu'est vraiment un monstre. Et ces flics incrédule, terrifié et enragé, confronté à l'horreur quasi surnaturelle de l’innommable, et qui avaient tous l'air au départ, d'être de plausible et raisonnable collègues de Columbo, c'est très sympa. Mais bon. De tous les films d'horreur de Larry Cohen que j'ai put voir, c'est pour l'instant celui que j'aime le moins. Et ça ne donne que peu l'envie de voir les deux suites. C'est plutôt mou et lénifiant, avec un drame familial à deux de tension, une mise en place à rallonge, pleine de remplissage inutile et de temporisation générique. ça ne devient vraiment élégant et prenant, qu'à partir du dernier tiers, lequel sauve clairement l’ensemble de l'ennui, et où on retrouve enfin le sel si particulier de l'ambiance fantastique à la Larry Cohen. Le budget ricrac doit y être pour quelque chose. Mais Larry Cohen rectifiera le tir avec brio, pour son second film horrifique sans pognon, le plutôt bon Meurtre Sous Contrôle. Sinon, il nous fait un petit caméo involontaire à 1:07:24. Ouvrez bien l’œil en bas à gauche. ça va très vite ^^

Petit bijou de série B des années 70, film d'un réalisateur attaché au genre, "Le monstre est vivant" se montre angoissant. De nombreuses scènes sont efficaces, et le final se veut émouvant, ce qui est vraiment pas mal pour un film d'horreur ! Je le recommande vivement, même s'il faut reconnaître qu'il a mal vieilli

Etrange que j'ai trouvé ce film décevant, alors que j'ai aimé des navets comme The stuff. L'histoire a tout pour plaire à l'amateur (un bébé mutant qui devient meurtrier avant l'heure), mais j'ai trouvé que le film manquait de rythme (de longs dialogues auraient pu nous être épargnés), que les effets spéciaux étaient approximatifs (le budget doit y être pour quelque chose) et qu'il y avait des incohérences lors des montages rapides des attaques du nourisson (réutilisation de plans, arrière plan sans rapport, déconstruction de l'action...). Le tout pour une conclusion attendue et un rebondissement final classique. Un peu léger pour mériter une bonne note, mais c'est pas si mal d'un point de vue scénario.

Dommage que le jeu des acteurs, et la mise en scène sont moyens... L'ambiance reste prenante, l'histoire originale... Le film est un peu touchant... L'enfant n'est pas trop montré.. Dommage qu'un remake ne soit pas à l'ordre du jour

un peu à la manière de suivez mon regard - merci Rosemary - un classique du fantastique remixé toutefois plus honnête que beaucoup et contant cette fois l'horreur d'une réalité uniforme et d'un jeu à part ou il ne reste guère de chances pour tout joker: mefions nous des gagnants...

Ce film d'horreur est une pure série B qui voudrait se prendre au sérieux mais qui n'arrive absolument pas à être crédible. Le scénario semble avoir été torché vite fait, les personnages ont souvent des réactions peu réalistes et le faux sang n'a jamais autant ressemblé à du faux sang. Il faut aussi compter avec un rythme assez lent qui a tendance à alourdir le film.
Bien que l'on puisse déceler dans ce film de nombreux ingrédients propres au nanar, il demeure clairement meilleur que le "It's alive" réalisé en 2008, une sorte de remake peu fidèle et qui n'a franchement rien pour plaire. Alors que ce film-ci possède quand même une petite ambiance, bien qu'il soit un peu mou et qu'il ait mal vieilli. Bref, c'est davantage une curiosité de série B qu'un film d'horreur véritablement recommandable.

un chouette film mais qui vieillit! Une bonne question (bien camouflée) sur le respect et la tolérence. Le bébé est, en effet, hideux mais bizzarement tres attachant. Un bon film.

Le Monstre est Vivant témoigne du grand talent de scénariste de Larry Cohen. A partir d'une base toute simple (et si votre bébé était monstrueux ?), il exploite avec maestria toute une palette de sentiments allant de la peur à la pitié, le film passant magistralement de l'épouvante au dramatique. Si la mise en scène accuse un peu son âge, le film garde toute sa force car il ne se limite pas qu'à du sensationnel, il possède un vrai message social finement amené en plus (acceptation du handicap, racolage des médias). Un film à redécouvrir.