Avis sur Silver City

Silver City a tout d’un DTV, il a été réalisé il y a maintenant 5 ans (en 2004) et c’est maintenant qu’il sort sur grand écran (soit, une seule salle sur toute la France), c’est donc un thriller politique qui se retrouve sur notre territoire en sortie technique avec un retard considérable !
Ajouter à cela, un scénario des plus basic, digne d’un téléfilm mais ce qui cloche ici, c’est son casting car on y retrouve du beau monde (Danny Huston, Chris Cooper, Kris Kristofferson, Tim Roth & Billy Zane).
En bref, si le film a le mérite d’ennuyer (du haut de ses deux heures), on regretterait presque d’avoir fait le déplacement pour le voir, heureusement que les acteurs sont là pour assurer leur part du travail !

Réalisé en 2004 par l'excellent John Sayles ("Lonestar", "Limbo"), "Silver City" fait une apparition fracassante sur le grand écran 5 ans après... dans une seule salle (à Paris) ! On reconnait rapidement le style de Sayles, son goût pour les scénarios à pistes multiples, sa mise en scène discrète mais fluide, la densité de l'écriture et des personnages... Oui, sauf que... Sauf que à force d'en faire trop, notamment en multipliant les protagonistes, Sayles perd le fil de son intrigue dont on ne saisi que le contour et le film traine alors un peu en longueur. Quant au casting, il est à tomber : Maria Bello, Thora Birch, Richard Dreyfuss, Chris Cooper, Billy Zane (tiens un revenant), Kris Kristofferson, Tim Roth... Enorme !

Une brochette d'acteurs prestigieuse, un scénario plutôt bien ficelé, qui ménage bien le suspense sans jamais nous faire sombrer dans l'ennui, un sujet intelligent et intéressant. Voilà les ingrédients de ce film tomber dans l'oubli pendant plusieurs années, de manière un peu incompréhensible, qui vaut le coup d'oeil.

Petit film de propagande où la politique américaine de Bush (voire de Reagan) est pointée du doigt, "Silver City" est une honnête oeuvre du genre (la dénonciation politique), malheureusement coulée par l'évident manque de moyens et une totale absence d'originalité. La rigueur du scénario parvient au récit à monter en puissance, avec une recherche de l'efficacité non dissimulée derrière quelques facilités quelques peu décevantes, mais dérisoires quand l'on compare à l'écriture globale, crédible et bien dialoguée. Mais la mise en scène faiblarde, trop sous-estimée puisque l'axe principal (et l'atout majeur du film) semble être le script et les ambiguités qu'il comporte, oublie de rendre captivante cette histoire, tandis que certains choix laissent à désirer (musique amateure, cabotinage d'un Danny Huston qui se croit dans une comédie). Les mots fusent et l'enquête a tout d'un panoramique passionnant de l'état actuel des Etats-Unis, accusant le racisme ambiant qui règne dans certains états et les manigances politiques qui bousillent le pays (mais cela n'est-il valable que pour l'Amérique?), seulement voilà, "Silver City" se pose là après une vingtaine d'oeuvres autrement plus abouties (et cela d'un point de vue certainement budgétaire). Pour ne pas donner la sensation d'arriver trop tard, il aurait fallu à John Sayles l'envie (ou le moyen) de réinventer le mode, ou bien de faire de la mise en scène la doublure psychologique de ce que le scénario déroule, rendant plus belle et plus forte l'oeuvre artistique comme le message. En l'état, on voit trop le squelette de ce film fragile, dénué d'ambitions cinématographiques mais d'une courageuse pertinence.

monotone ete si peu interresant.

Loin de sa subtilité habituelle (le magnifique Lone star), Sayles signe ici un pamphlet satirique, très démonstratif, tourné en pleine campagne électorale de Bush. Son gouverneur en campagne est un homme de paille du milieu des affaires, stupide et populiste. Une enquête parallèle découvrira (à la manière de Chinatown) une vaste magouille immobilière, mêlant exploitation des clandestins mexicains et saccage environnemental. Le geste du réalisateur était sans doute courageux à l'époque ; il apparaît aujourd'hui un peu vain. Déjà parce que le cinéaste y perd de sa force (le récit est un pensum plus qu'une construction dramatique), la leçon est assénée de façon un peu brouillonne et n'a finalement pas la force politique de certains de ses films précédents. A vouloir mettre les pieds dans le plat, Sayle fait acte citoyen mais livre un cinéma paradoxalement plus consensuel. Reste, évidemment, la virulence de son regard sur la corruption politique, quelques belles séquences où le cinéaste va à la rencontre des "exclus" (les clandestins, les journalistes en rupture de banc, etc.), une impressionnante galerie de seconds rôles, dont certains très jubilatoires (Darryl Hannah, Richard Dreyfuss ou Kris Kristofferson) et un Chris Cooper plus "bushien" que nature. Silver city se laisse voir sans déplaisir mais demeure assez oubliable dans la filmo de Sayles.

Honnête thriller politique qui arrive un peu tard puisqu'il dénonce les dérives de la politique de GWB. Le film est sorti en 2004 aux USA.

Politique, magouilles, intéret général, intérets personnels et plus si affinités...le refrain est connu mais John Sayles possède un ton et une sensibilité propre qui donne de la chair et de l'ame aux nombreux personnages qui composent son récit.Le film est d'une grande richesse thématique et offre une vision complexe de l'amérique d'aujourd'hui. Malheureusement, à l'image de Danny Huston, les bonnes volontés auront bien du mal à faire émerger la vérité...

Toute ressemblance avec des personnages ou des situations ayant existé serait purement fortuite .... Il est effectivement facile de reconnaitre une parodie des spots publicitaires lors de la campagne électorale de GWBush ainsi que son élocution hasardeuse en réponse aux questions pertinentes des journalistes. Quoique brouillonne et compliquée, l'intrigue a le mérite de nous montrer les liens exclusivement financiers qui existent entre le milieu politique et le milieu économico-industriel ..... pas seulement chez les républicains américains! Par le biais des prises de contrôle et des rachats, le journalisme d'investigation est de plus en plus difficile (comme cela sera démontré dans "State of Play") .... mais le net sème ses graines! Un casting de choix et de qualité pour cette "fiction" policière : Chris Cooper (remarquable bafouilleur qui nous donne envie de finir les phrases à sa place), Richard Dreyfuss (l'âme damnée du précédent et le nettoyeur), Tim Roth (réel poil-à-gratter du net), Mario Bello (la journaliste dont le coeur balance entre professionnalisme et activisme politique), Billy Zane (le super représentant sans morale des lobbyistes). A voir, ne serait-ce que pour vérifier le fameux adage "l'histoire jugera".