Avis sur Les Anges de la nuit

Je ne comprends pas pourquoi ce film est si peu connu. Avec un tel casting (de luxe!), une musique marquante signée (le grand) Ennio Morricone, une ambiance sombre (digne du genre!) et une narration bien maîtrisée, il avait tous les atouts pour devenir culte! C’est le meilleur trio d’interprétations que j’aie jamais vu : Sean Penn, qui correspond bien à ce genre de film noir; Ed Harris, délectable en inquiétant "méchant"; et surtout Gary Oldman, l’un des meilleurs acteurs de tous les temps (pourquoi n’a-t-il jamais eu d’oscar ??)! Non, vraiment, je ne comprends pas...En plus, il y a divers éléments qui peuvent séduire le spectateur, même si ce n’est pas un fan du genre à priori: une histoire d’amitié et de loyauté à la base, les thèmes de la famille et de la trahison, de l’émotion, de l’amour...Une histoire d’amour entre le personnage de Penn et celui de Robin qu’on regarde d’un autre œil d’ailleurs quand on sait que c’est sur le plateau de ce film qu’ils sont tombés amoureux et ont fini par former un des couples mariés les plus durables d’Hollywood (même s’ils ont décidé de divorcer il y a peu)...Et, pour couronner le tout, une fin douce-amère sans véritable chute, qui rend le film encore plus intéressant. "Les Anges de la Nuit" mérite donc vraiment d’être redécouvert.

Dommage que ce film soit si méconnu, il est pourtant remarquable de bout en bout.

Rien d'original c'est vrai mais les acteurs sont incroyables (Sean Penn, Gary Oldman et Ed Harris), ce film rivalise avec les meilleurs films sur la mafia! A découvrir!

La carrière de Phil Joanou aura rapidement tourné court. Il a été propulsé sur le devant de la scène grâce à "Rattle and Hum" son documentaire sur le groupe U2 en tournée aux USA alors à son sommet. A la suite, il réalise le très noir "Les anges de la nuit" aujourd'hui considéré comme son chef d'œuvre. Le film favorablement accueilli par la critique a la malchance de sortir la même semaine que "Les affranchis" de Martin Scorsese. C'est un flop commercial. Il se remet en selle avec le beaucoup plus convenu "Sang chaud pour meurtre de sang-froid" qui bénéficie de la présence au générique du couple très sexy formé par Richard Gere et Kim Basinger. Quatre ans plus tard, le bide commercial que sera "Vengeance froide" lui enlève définitivement la confiance des studios. Reste donc "Les anges de la nuit" qui bénéficie d’une très grosse cote d’amour auprès des amoureux du film de gangsters, Joanou parvenant à une sorte de perfection visuelle et sonore grâce à la collaboration du chef opérateur Jordan Cronenweth ("Au-delà du réel", "Cutter's way","Blade Runner"… ) et du compositeur Ennio Morricone qui remplace au pied levé le groupe U2 initialement prévu. Dans "Hell's kitchen", arrondissement populaire et malfamé de Manhattan à New York, cohabitent difficilement la mafia italienne implantée de longue date et la mafia irlandaise qui cherche à étendre son influence par des méthodes exclues des codes habituels. Revient dans le quartier Terry Noonan (Sean Penn), disparu depuis dix ans. Il va renouer avec la fratrie Flannery, Jackie (Gary Oldman) son meilleur ami, Kathleen (Robin Wright) son ex-fiancée et Frankie (Ed Harris) le grand frère devenu le chef du gang local. spoiler: Si les anciens réflexes se remettent progressivement en place, il subsiste un doute sur les raisons du départ de Terry, sur sa longue absence sans donner aucune nouvelle et sur son retour inexpliqué. A partir de ce canevas de départ, le scénario écrit par Dennis McIntyre scrute l'évolution des rapports entre les personnages à travers une guerre des gangs sans merci où la violence est omniprésente
. Comme le dit Phil Joanou lui-même c'est principalement l'esthétique du film qui en fait tout son prix, additionnée à une direction d'acteurs qui tire tout le parti d'un casting haut de gamme bénéficiant de personnalités très fortes toutes à l'orée d'une grande carrière. Le New York populaire et crasse des années 1990 juste avant sa définitive gentrification déjà en marche est bien sûr magnifiquement filmée tout comme la musique d'Ennio Morricone sortant de ses jalons habituels nimbe d'un refrain envoûtant ce ballet mortifère où la trahison est à chaque coin de rue. Sean Penn dans un rôle ambigu a été puiser avec bonheur son inspiration chez le Marlon Brando de "Sur les quais" d'Elia Kazan (1954). Quant à Gary Oldman ni dieu ni maître à ses côtés, seulement son jeu unique. Un seul film marquant dans la carrière de Phil Joanou, on l'a dit. Mais quel film !

Superbe réalisation. Un scénario bien ficelé et un casting de tout premier choix.
A voir absolument.

Peu connu dans la profession et après avoir réalisé quelques films sans grande importance, Phil Joanou s’intéresse de près aux rivalités qui règnent entre la mafia Islandaise et la mafia Italienne. On se retrouve donc en plein cœur du quartier de Hell's Kitchen à New York. Bien que les affrontements entre les deux gangs aient cessé, il y règne toujours une tension palpable, capable à tout moment d’éclater. Les Anges de la nuit (1991), c’est avant tout une formidable histoire d’amitié, confronté à la violence. Un flic infiltré au sein de la mafia Islandaise vient faire ressurgir de vieux démons comme de bons vieux souvenirs pour d’autres. Une très belle réalisation, certes assez violente, pour ne pas dire trash, mais supportable, ce qui reflète au mieux l’osmose qui perdure dans ce quartier.
Avec des acteurs impressionnants, comme ce trio de fortes gueules : Sean Penn, Ed Harris & Gary Oldman, aux côtés de Robin Wrigh (la femme à la ville de Sean Penn), sans oublier John C. Reilly, John Turturro et le regretté mais formidable Joe Viterelli.
Ajouté à cela, une superbe B.O composée par le grand, le très grand Ennio Morricone, un film qui aurait mérité d’être plus connu auprès du grand public !

Les Anges de la nuit se distingue nettement du reste de la filmographie de Phil Joanou pas parce qu'il est mauvais mais bien au contraire c'est un magnifique film de gangsters au style assez proche du non moins magnifique L'Impasse de Brian de Palma. L'interprétation est très forte dans ce film et les acteurs sont tous époustouflants. Atmosphère froide et dramatique avec une fusillade finale digne de Sam Peckinpah. Les Anges de la nuit est méconnu mais il mérite d'être découvert.

J'ai regardé ce film pour Sean Penn que j'aime beaucoup et la ,j'ai decouvert un autre acteur que j'adore depuis:GARY OLDMAN.
C'est dans ce film que je le préfère,autant pour son look que pour son interpretation irreprochable de ce gangster violent mais fragile(quand son pote se fait tuer...).
Le scenario est tres bon,il y'a des scènes avec un suspens de dingue!
Tres bon film avec de tres bon acteurs.

"Les Anges de la nuit" s'avère être une agréable surprise. Si le début peut parfois paraitre un peu cliché (notamment le début de romance entre Sean Penn et Robin Wright), ce ne sera qu'une impression, dès le premier rebondissement ça devient vraiment captivant. C'est aussi grâce à l'atmosphère du film, assez sombre. New York est bien filmé, notamment la nuit. Le scénario est plutôt bien construit, bien fait et intéressant. On retrouve certains thèmes qui sont souvent exploité dans les meilleurs films de ce genre, la loyauté, l'amitié... et c'est plutôt bien traité. Le suspense tient de bout en bout, et la tension monte au fur et à mesure du film. Les personnages aussi sont assez bien écrit et intéressant. Les dialogues sont bien faits et malgré le risque, ils évitent les clichés et les caricatures. Le réalisateur sait alterner les moments calmes et ceux de "tempêtes". Il y a une bonne mise en scène et c'est bien filmé. Certaines scènes sont vraiment bien réussi notamment celle où Gary Oldman s'énerve dans un bar. Excellente musique de fond, que ce soit celle composé spécialement pour le film (en même temps c'est Ennio Morricone) ou les chansons rajoutés (Rolling Stones, Guns 'N' Roses...). Les acteurs ne sont pas étrangers à la réussite du film, que ce soit Sean Penn, Gary Oldman ou Ed Harris, ils sont tous impeccable. Un très bon film, injustement méconnu, sombre et captivant.

Une bonne base sauf que le scénario apparait mal ficelé après une petite demi heure. Sean Penn ne semble pas vraiment y croire et le faible rythme n'arrange rien. Je mets la moyenne uniquement pour Gary Oldman excellent.

Un bon polar mafieux,typique du tournant des années 80 aux années 90,qui bénéficie en sus d'un casting de dingues. Son tort principal,c'est d'être sorti la même année que "Les Affranchis" de Scorsese. On relève aussi de réelles scories,comme un montage décousu et en conséquence un rythme qui s'en ressent. Hormis cela,"Les Anges de la nuit"(1990) est un film noir et désespéré comme certains les aiment. Un flic infiltré dans la mafia irlandaise,se retrouve inévitablement partagé entre son sens du devoir et ses amis d'enfance. Un dilemme toujours très cinématographique,qui trouve son paroxysme dans les scènes de mise à mort,très intenses et réussis et d'autres plusieurs intimes,ou l'on se laisse porter par la musique épurée d'Ennio Morricone. Sean Penn était encore dans ses années impulsives et chien fou,mais là il trouve à qui parler en la personne de Gary Oldman,totalement incontrôlable et à Ed Harris en néo-parrain confronté à une guerre communautaire avec les Italo-Américains. C'est sur ce plateau que Penn rencontra sa future femme Robin Wright,au rôle peu évident de la femme qui ne veut plus aimer. A ré-évaluer.

Un petit classique méconnu à revoir sans modération! Outre le monstrueux casting, aussi glamour que charismatique, le film bénéficie d'une réalisation soignée qui va jusqu'à offrir une scène finale pas loin d'être culte! Le scénario ne brille pas par son originalité mais propose une trame d'une efficacité redoutable, dans le suspense comme dans l'émotion. Le polar 90's à son meilleur!

Un film méconnu et pour preuve, il est sorti à la même période que "Danse avec les loups" et "Le silence des Agneaux", alors il s'est complétement planté au box office et il est vite tombé dans les oubliettes.
Et pourtant, lorsque l'on regarde le casting, il y a de quoi être alléché, même si Gary Oldman est au début de sa carrière Américaine, il en fait des tonnes, les autres personnages sont la force tranquille de cette histoire.
L'histoire est assez classique, la mafia Italienne, et le gang des Irlandais, un cocktail explosif, basé sur des malfrats hyper violent, mais la comparaison s'arrête là, même si tout cela se terminera par un bain de sang, sur une musique de Ennio Morricone.
Alors le film a ses qualités, mais souffrent cruellement d'un rythme en dent de scie, avec des scènes de contemplation du jeune couple qui se forme à l'écran comme à la ville.
Le réalisateur enchaine scènes nerveuses et scènes ennuyeuses, cela donne un faux rythme. Il faut découvrir ce film rare pour sa distribution, pour cette ambiance toute typique des années 90, pour revoir New-York avec ses tours jumelles et pour se raccrocher à ce genre de film que l'on ne fait plus aujourd'hui.

Après des années d'absence, un homme retrouve ses amis, gangsters New-Yorkais d'origine irlandaise, et cherche à ré-intégrer leur groupe. Sorti à quelques jours d'intervalle avec "Goodfellas", ce film de truand est rapidement tombé dans l'oubli, écrasé par le classique de Scorsese. Néanmoins, il n'est pas à jeter (loin de là !). Pour dépeindre des règlement de compte entre gangsters, ou le fonctionnement de la mafia irlandaise, Phil Joanou joue plutôt la carte du drame que celle du polar. Malgré quelques passages (un peu) violents, le réalisateur s'attarde surtout sur ses personnages : Sean Penn, touchant en criminel tiraillé, Gary Oldman en chien fou, et Ed Harris en leader froid. Le tout dans une atmosphère sombre et surtout nocturne, où les rue de New York sont écrasées par des buildings dégoûtants et des bars à règlements de compte. On signalera également lu musique sobre mais élégante signée Ennio Morricone. Si l'intrigue est par moment longuette, "State of Grace" se laisse ainsi regarder.

Les thématiques sont passionnants, ou comment rester fidèles à ses amis de jeunesses quand les idéaux ont changé. Sean Penn, devenu flic, retourne sur les lieux de son enfance et sera confronté à son ami et son amour de jeunesse (c'est ici qu'il rencontrera Robin Wright Penn, une scène de danse mémorable). La photo est dense, l'interprétation torturé de chacun des personnages et Ennio Morricone réalise une musique épurée, une de ses plus belles d'après moi. Dommage qu'il y ai quelques raccourcis scénaristiques qui nuisent à la cohésion de l'oeuvre mais cela reste une petite perle du début des années 90