"Pulp Fiction", c'est un peu la pièce maîtresse de l'oeuvre de Tarantino, une référence parmi les références, un pur régal. Il n'y a pas à dire, ce film est unique de chez unique. Tarantino a su trouver l'alchimie parfaite entre la décontraction et la brutalité, mais aussi entre la banalité et la spiritualité. Eh oui, regarder "Pulp Fiction", c'est regarder un homme se prendre une balle dans la tête sans perdre le sourire, ou encore écouter une discussion sur des hamburgers avec la même attention qu'une autre sur le pouvoir de Dieu. Tarantino y est pour beaucoup, de par son talent à la mise en scène, ses références omniprésentes ou son goût pour le burlesque et la violence ; mais il est aussi très important de souligner le travail génial du reste de l'équipe. Le scénario, d'une part, qui semble partir dans tous les sens à première vue pour au final joindre parfaitement les 2 bouts, offre de belles surprises à tous ces gangsters, sans toutefois être exceptionnel. La bande son, d'autre part, est parfaitement adaptée aux différentes scènes avec des morceaux géniaux et inoubliables (générique de début, danse entre Uma Thurman et John Travolta, overdose de Uma Thurman). Ensuite, il y a les dialoguistes, qui ont eux concocté des répliques et des tirades en or pour chaque personnage (celle de Christopher Walken sur la montre, la scène finale avec Samuel L. Jackson). Et enfin, il y a le casting 5 étoiles, où l'on retrouve tant de grands noms. Difficile de dire lequel d'entre eux s'en sort le mieux, car honnêtement, entre Travolta, Thurman, Jackson, Willis, Roth et Walken (même si ce n'est que brièvement pour ce dernier), il y a du niveau. Chacun interprète parfaitement son personnage (qui ont pour point commun d'être tous un peu déjantés) et a droit à son petit numéro d'acteur, nous offrant du même coup bien des scènes cultes. Si "Pulp Fiction" n'est pas un chef d'oeuvre, je ne sais pas ce qu'il est.