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    Harakiri
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    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2015
    Après le succès retentissant de "Rashomon" (Akira Kurosawa, 1950) le monde occidental ouvre ses portes au cinéma Japonais. Écrit par le célèbre scénariste Shinobu Hashimoto "Harakiri" raconte l'histoire de Hanshiro Tsugumo, un ronin vivant dans la pauvreté au XVIIe siècle. Il frappe à la porte du clan Ii et demande à se faire harakiri (un rituel réservé aux samouraïs qui consiste à se suicider en s'ouvrant le ventre), mais avant de passer à l'acte Tsugumo tient à raconter à ses bourreaux son histoire...

    "Harakiri" transcende les codes du chambara en revisitant le mythe du samouraï. Portant un regard acerbe sur les pratiques et les valeurs ancestrales et le conditionnement de l'homme. Le réalisateur Masaki Kobayashi instaure une atmosphère absolument sidérante, qui touche à la perfection à vrai dire, une photographie indescriptible, une ambiance glaciale jusqu'au sang rajoutant tout le raffinement de la mise en scène. Le film tranche littéralement, tout y est si beau et immersif dans le Japon du moyen âge que l'on ne ressent même plus l'envie de cligner des yeux. "Harakiri" est également à pâlir de réalisme, notamment la séquence ou l'on découvre un jeune samouraï qui s'ouvre le ventre en gémissant, une scène choquante, traumatisante et saisissante. Cumulant également les excellentes idées de réalisation entre les plans en vue subjective et l'ajout de la musique exaltante.

    Si son esthétique magnifique éventre le film prend également à son aise les codes la narration éclatée, amenant avec grande beauté, flashback et une maitrise absolument sidérante, le scénario ayant été écrit en onze jours par le scénariste des "Sept Samouraïs" (Akira Kurosawa, 1954). Il remet en question la féodalité et ce avec une audace formelle, représentée par cette armure, symbole du mal absolu, reversée et immédiatement remise en place comme si rien ne c'était passé dans un final bouleversant. Rien que le thème qui fait référence à la lutte des classes, les ronin qui viennent se donner la mort parmi les puissants... Acte d'honneur d'une violence inouïe. Pendant deux heures "Harakiri" revient sur ces pratiques ou le code de l'honneur devient flou et très complexe, plus que ce que suggère la tradition. Sous une tension immense "Harakiri" ressemble également au cri de désespoir d'un homme en fin de vie dans une virilité totale. Venant notamment d'un très fiévreux Tatsuya Nakadai qui a l'air de jouer avec quarante de fièvre.

    Bref, j'ai voulu découvrir le cinéma japonais, j'ai découvert ce qui ressemble à l'exemple meme de la perfection cinématographique. Une oeuvre de génie qui prend aux tripes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Film de Masaki Kobayashiqui parle d'un jeune homme voulant faire un hara-kiri dans la propriété d'un empereur .. Le film se déroule comme dans "Irréversible" ou es ce plutôt l'inverse, bref vraiment lent et pesant ce qui rend le moment ou l'on se rend compte de ce qui s'est réellement passé assez dur et frustrant vis a vis de notre antagoniste. Le concept et la période dans laquelle ça se déroule sont vraiment intéressant (ère d'Edo)
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2014
    Japon : XVIIème siècle. Tsugumo, un samouraï, vient se présenter au château du seigneur Kageyu Saito pour se faire Hara-kiri. Alors qu'il explique vouloir aller au bout de son geste, il souhaite juste que l'on lui donne l'occasion de raconter son histoire...

    Quelle maîtrise de la part de Masaki Kobayashi ! Il alterne entre présent et passé à travers des flash-back bien amenés et, dès le début, il éveille notre intérêt qui sera tout le long présent. Il met en place une atmosphère d'abord ambiguë puis de plus en plus sombre et éprouvante à travers un récit brillamment construit.

    La grande réussite du film vient de son histoire et de la manière dont elle est contée. Il détourne les codes du samouraï et n'offre que peu de scènes de combat pour se concentrer sur l'histoire de ce rônin mal rasé qui va défier, idéologiquement d'abord, le maître d'un riche clan. Il fait ressortir toute la tragédie et la cruauté des personnages qui sont eux très bien travaillés et étudiés, notamment lors du deuxième flash-back, le plus important. Lorsque les combats apparaissent (ils sont finalement peu présents mais prennent tous leur sens lorsque l'on y arrive), ils sont extrêmement bien réalisés et par moment très violents. Les scènes marquantes ne manquent pas et "Hara Kiri" bénéficie d'excellentes interprétations, à commencer par Tatsuya Nakadai.

    À travers cette histoire de samouraï, il dresse une peinture malheureusement et terriblement réaliste de la misère ainsi que de ses conséquences. Il met en scène les différentes façons dont l'homme va essayer de s'en sortir et pose des questions sur les conditions de l'humain lorsqu'il en arrive à ce stade. Mais c'est aussi une critique du code d'honneur et de la hiérarchie en triangle dans un pays où ces deux cas sont très importants et présents.

    Tant sur le fond que sur la forme, "Harakiri" s'impose comme une leçon de cinéma. Kobayashi maîtrise son récit d'une main de maître, alternant entre présent et passé et faisant ressortir toute la cruauté, la tragédie et la noirceur des personnages.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2014
    Chef d’œuvre intemporel et incisif, HARA KIRI transpire la puissance sans limites du cinéma, lame affutée qui peut éventrer toutes les conventions établies. Kobayashi, prodigieux metteur en image et innovant raconteur d'histoire, impose une tragédie subtile et progressive pour mieux gifler les codes amers de son pays, brisant ses figures imposantes par l'ombre nuageuse du mythe. Ces cicatrices sont invoquées par un sens fantastique de la mise en scène, travellings virtuoses et décadrages iconiques faisant office d'incantation, tandis que le scénario brouille les pistes dans un ballet à travers le temps pour mieux nous contaminer de la force inhérente et incontrôlable qui suinte de chaque plan. HARA KIRI est une blessure à l'arme blanche d'une terrifiante grâce, sa surnaturelle montée en puissance conjurant une rage monochrome délicieusement bouillonnante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 décembre 2013
    Une belle réalisation et un scénario prenant qui distille un parfum de scandale chez les samouraïs. Avec des combats mieux montés le film aurait été parfait. Après avoir vu ce seppuku vous n'aiguiserez plus vos lames par hasard.
    Truman.
    Truman.

    203 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2013
    Harakiri est une vision de la société Japonaise du 17ème siècle mettant en avant le "Harakiri" qui est un suicide par éventration suivit d'une décapitation, un suicide utilisé dans la classe des Samouraïs pour rattraper des erreurs et il est considéré comme honorable .
    Ce que le film met en avant n'est pas une simple histoire de vengeance ou de suicide mais avant tout une critique de la société Japonaise et de ses coutumes dans le code d'honneur des Samouraïs, dénonçant la stupidité du suicide ou encore l'injustice .

    Une critique de la société qui est pourtant encore d'actualité avec des propos intemporel qui s'appliquent a une société contemporaine mettant en avant le chômage, la pauvreté et le suicide avec subtilité entre dialogues aiguisés et tensions verbal .
    Le samouraï qui n'a plus de travail a cause de la paix, dépourvu de tout espoir il ne voit qu'une option faire chanter les gens face a son suicide contre de la nourriture ou du travail .

    Mais Harakiri n'est pas qu'un simple film aux propos intelligent c'est aussi une claque de réalisation . Une réalisation incroyable ou chaque cadrages semble millimétré offrant un visuel impeccable dans des intérieurs traditionnel de l'ancien Japon .
    Chaque plan est travaillé pour nous offrir des séquences maitrisés et juste superbement réalisé en tout points allant même a donner des zooms des plus réussit .
    On a aussi des combats parfaitement chorégraphiés mais jamais le film ne sombre dans la violence visuel préférant la suggérer ce qui l'intensifie au final .

    Rajoutons des interprétations excellente et une touche d'émotion et voilà Harakiri est un très grand film sur l'homme, l'honneur, la société et la vengeance .
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2013
    On m'avait vanté les mérites de ce film. Bon j’appréhendais un peu quand même. Les films japonais sans nichons… c'est pas forcément palpitant.

    Je dois dire que j'ai aimé beaucoup de choses dans ce film mais que beaucoup de choses m'ont laissées indifférent. On commence avec ce magnifique flash back, ces cadrages de folie, cette tension immédiate, cette violence, c'est vraiment du grand cinéma et assez sensationnel.
    Mais du coup je me demandais comment allait faire le filme pour parvenir à continuer à être aussi bon. La réponse est simple, il n'y arrive pas. Certes la mise en scène sera toujours aussi bien léchée, un peu moins viscérale peut-être, surtout dans les autres flash back.

    Mais ce qui m'emmerde profondément c'est lorsque le type raconte sa vie. J'ai tout de suite vu où il voulait en venir, du coup il raconte tout ça pour rien, ça ne m'émeut pas, je n'éprouve aucune empathie pour eux. Mais bon Kobayashi évite le mélo en ne surlignant pas tout avec de la musique.

    Musique qui est sublime dans le film. Cette musique au générique, c'est assez prenant, on est tout de suite dans l'ambiance. Ces quelques notes. Ouais c'est excellent. (pour une fois que j'aime la musique d'un film).

    Après le film reprend de plus belle sur la fin, lorsqu'il a fini de raconter sa vie et on a ce fameux duel dans les herbes qui est splendide. Finalement ça valait le coup d'attendre. Seulement les enjeux du duel ne me parlent pas, ne m'intéressent pas forcément vu que je me fiche un peu du personnage.

    J'ai bien aimé le fait que le héros ne soit pas un surhomme qui parvient à repousser 40 mecs en même temps, il parvient à être impressionnant et réaliste.

    Bref c'est bien, je suppose que si on entre pleinement dans l'histoire on peut adorer, mais bon il y a quand même une bonne heure au milieu où je baille gentiment.
    Florent Blenck
    Florent Blenck

    12 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2014
    Harakiri est un film qui ressemble à première vue à bon nombre de films de samouraïs tels qu'on a pu en voir: reconstitution historique, noir et blanc, univers masculin, grandes familles japonaises,... Le film recèle également quelques combats magnifiquement mis en scène. Mais rapidement, Harakiri révèle sa vraie nature, qui le place bien au-dessus d'un simple film de genre. En effet, le réalisateur Masaki Kobayashi ne cherche pas simplement à s'immerger dans l'univers des samouraïs à l’époque Tokugawa, il a surtout cherché à interroger et critiquer les valeurs et traditions de cette époque. On devine que la critique porte jusqu’à l’époque moderne et à l'histoire récente du Japon, quand suicide et mort étaient présentés comme autant d’actes de courage.
    Kobayashi critique avant tout l'attitude hautaine, voire méprisante, dont ont pu faire preuve ceux qui se croyaient membre d'une élite, respectueuse du bushido, par opposition avec ces samouraïs sans emploi (ronin) obligés de vendre parfois jusqu’à leurs lames pour survivre. Engoncés dans leur suffisance, les premiers ne peuvent voir la détresse des seconds.
    C'est là qu'intervient le personnage magnifiquement incarné par Tatsuya Nakadai, qui vient éventer la vanité de ces nobles, plus courtisans que guerriers, se prétendant prêt à mourir au nom du bushido (chose bien aisée en temps de paix): spoiler: il déshonore trois des plus estimés samouraïs du clan en coupant leur chignon, et, loin de se donner la mort, ils se font porter malade pour que leur chignon repousse!
    Finalement, le personnage de Tatsuya Nakadai, ancien combattant lors de l’ère Sengoku désormais révolue, est bien le dernier dépositaire de cet honneur que les nobles prétendent encore incarner. Mais loin d'en tirer une quelconque fierté, il sait se montrer humain et compréhensif, une leçon que la pauvreté et la souffrance lui ont dictés.
    C'est là sans doute le principal message de ce film: ne jamais laisser les codes sociaux, le poids du groupe, de la renommée, venir étouffer notre humanité.
    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mai 2013
    Excellent film sur les samouraïs et les traditions japonaises. Les décors et les effets sont sublimes pour l'époque. Très bons acteurs également (Mention spéciale pour la légende Tatsuya Nakadai). Un film en avance sur son temps, à voir absolument!
    Nico591
    Nico591

    39 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2013
    Vieux film de samouraï dans la plus pure tradition japonaise. Au travers de l'histoire de ce ronin voulant se faire " harakiri ", ce sont tous les rites et traditions qui sont développés mais aussi critiqués.
    La réalisation est sobre et la narration très fluide.
    Très bon film donc et intéressant à voir pour comprendre la mentalité et l'esprit de ces samouraïs qui sont très différents par rapport à notre propre culture.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2013
    Un des rares films de samuraï qui remet en cause le bushido (le code d'honneur) et nous montre bien comment ses codes sont bidons, simplement de la distinction, des artifices permettant de maintenir la caste des samuraïs dominante !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 avril 2013
    Deuxième film de ce Kobayashi après le magnifique et effrayant "Kwaidan", on retrouve les mêmes thématiques et ces fameux plans penchés démontrant une certaine folie de son personnage principal. Et il y a de quoi, en préférant l'humain au profit du côté un peu militaire ou des samouraïs comme le dit si bien le personnage principal. Parlons-en justement de ces protagonistes. Premièrement, très bien interprétés, on croirait voir des fous, des malades en vrai! Assez intriguant. La pratique du Harakiri est assez étrange, pourquoi faire cela? Pour moi, le suicide est un acte lâche (ceci dépendant des cas, on ne peut certaines fois ne pas trouver de solution). Et voir qu'au Japon, c'est un acte de bravoure est intéressant. Ne nous cachons que le film cache quelques longueurs mais compensé avec les superbes chorégraphies des combats. Et film très triste et violent ;)
    AMCHI
    AMCHI

    5 032 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2020
    Ca fait un petit moment que j'étais curieux de découvrir ce fameux Harakiri possédant une réputation d'excellence je vous dis de suite ce film m'a ennuyé certes la réalisation est impeccable et les acteurs bons, les rares combats bien chorégraphiés d'ailleurs dommage qu'il en ait pas plus mais apparemment Harakiri privilège la psychologie. Le problème contrairement à ceux que j'ai lu dans d'autres critiques je n'ai ressenti aucune tension dans les affrontements verbaux de ce film qui m'a semblé bavard et trop calme.
    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    J'avais adoré mes deux premiers passages chez Masaki Kobayashi, après la fresque "La Condition de l'homme" qui constitue certainement les 10 heures les plus férocement antimilitaristes du cinéma et le très tendu et puissant "Rébellion", donc je ne vois pas de raison pour ne pas faire "jamais deux sans trois" ; et en plus c'est 3000ème critique donc un excellent choix pour la fêter. Bon si déjà un cinéaste comme Akira Kurosawa n'a pas été d'une grande tendresse avec les codes et l'honneur du samouraï, Kobayashi lui y va encore moins de main morte ; il y va même au bulldozer pour ça, préférant définitivement l'humain à un quelconque règlement de toute façon fantoche. Pour faire passer son message qui a aussi une résonance contemporaine, on prend le schéma, qui fera aussi la grande réussite de "Rébellion", quatre cinquièmes de confrontations psychologiques hyper-tendues et le dernier cinquième pour lâcher totalement la vapeur avec des séquences de bagarres incroyables. Cadres au millimètre, noir et blanc superbe, mouvements de caméra élégants, décors parfaits et Tatsuya Nakadai, acteur fétiche du cinéaste, toujours aussi immense. On ne dit pas aussi "jamais trois sans quatre" ???
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    Malgré un rythme assez lent, Harakiri est un modèle du film de samourai. Déjà il instruit de façon réaliste sur cette vie, ses codes et l'honneur qui va avec. Dans une photographie soignée et un montage original fait de flash backs on suit donc l'histoire d'un samourai qui vient demander de faire Harakiri dans un château. On va suivre petit à petit pourquoi il en est arrivé là, après avoir tout perdu mais surtout car il n'aura pas protéger son gendre. La scène la plus impressionnante sera l'hara kiri du gendre, d'une violence rarement vue (en NB rappelons le) et la vengeance finale est bien mise en scène pour ne pas dire parfaite. Voilà du grand cinéma japonais.
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